Et puis au début de cette année, devant organiser un blind-test pour un groupe d'amis, j'ai dû apprivoiser des logiciels de montage sonore, de découpe et d'édition de mp3, ce qui m'a permis de me rendre compte que, finalement, ce n'était pas techniquement si difficile d'enchaîner quelques morceaux et d'enregistrer des voix pour les relier.
Depuis lors, cette envie de créer mon propre programme musical n'a fait que croître, jusqu'à sa concrétisation cette semaine.
Le premier écueil fut de décider le type d'émission que je voulais faire : sur un thème, rétrospective sur un artiste, concentrée sur les nouveautés, sur les vieilleries. J'ai rapidement décidé de ne pas marcher sur les plates-bandes de podcasts déjà bien installés et que j'apprécie. Pour les nouveautés plus ou moins confidentielles, il existe déjà Diagonales et Substance, tous les deux indispensables. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter dans le domaine de l'éclectisme thématique aux formidables Inspecteurs des Riffs, et je ne cite ici que des podcast de ma province.
J'ai donc choisi de ne pas trop me spécialiser dans un premier temps, de laisser toutes les portes ouvertes, au gré de l'inspiration. Seule chose sur laquelle j'ai une certitude : l'éclectisme régnera en maître. Je tenterai de ne pas me laisser dicter ma conduite par les ayatollahs du bon goût et de la crédibilité, me fiant à mon seul goût, quitte à surprendre et déconcerter. S'il est peu probable que de nombreux électeurs se retrouveront dans l'ensemble de la programmation. Il est à espérer que chacun pourra se raccrocher à l'un ou l'autre morceau.
Ce premier essai m'a aussi permis de prendre conscience que créer une émission d'une heure, même en n'ayant pas d'exigences techniques démesurées est un gros travail, et qui plus est assez ingrat, certainement bien plus ingrat que celui d'écrire un billet de blog, même long, où apparaît naturellement le plaisir de la manipulation (plus ou moins) respectueuse du langage, du sens qui se révèle lentement au fil des réécritures, etc.. J'éprouve un plaisir nettement plus faible à me dépatouiller de problèmes techniques ou informatiques.
Je ne sais dès lors pas trop à quelle fréquence l'expérience sera amenée à se reproduire. Je suppose que cela dépendra en partie de l'intérêt qu'elle suscite.
Pour l'instant, je suis preneur de toutes les remarques que vous pourriez me faire : longueur de l'émission, débit de la voix, qualité technique du son, enchaînement des séquences, longueur des morceaux, bruit de fond, prononciation des mots anglais, etc.. Mon envie d'apprendre n'a ici d'égale que mon besoin d'apprendre.
Je commence, en listant les choses qui sont déjà manifestement à améliorer :
- Malgré tous mes efforts pour les rendre aussi neutres que possible, certaines de mes interventions sonnent sans doute encore terriblement prétentieuses (la prétention des animateurs a déjà tué pour moi plus d'un podcast). C'est une lutte permanente.
- Il faut vraiment que je fasse attention à mes "r" en anglais. Ils ont une fâcheuse tendance à se muer en "w"
- Étais-je vraiment obligé de prononcer "fukd" avec cette intonation gourmande du chenapan tout émoustillé par son usage d'un gros mot ?
- Pour des raisons que j'ignore, le bruit de fond lors des séquences parlées a été multiplié par trois aux environs de la moitié de l'émission... Si quelqu'un a une explication, je suis preneur (j'utilise pour l'instant Audacity, qui a l'avantage d'être gratuit et de proposer toutes les options dont je pourrai avoir besoin)
Pour finir, une question plus pratique. Dois-je m'inquiéter des droits à la SABAM pour mon misérable petit mixcloud perdu au milieu du grand vilain Internet, qui regorge d'albums complets disponibles en téléchargement gratuit ?
Le lien vers la première émission de Popapapop (tu piges ?) est ici. La playlist est disponible en suivant le même lien.