mardi, décembre 30

Top albums pour l'année en cours

Pour ce qui est de mes albums préférés de l'année en cours, je ne peux que vous faire part de cette statistique effarante. J'ai acheté deux fois moins d'albums récents en 2008 qu'en 2006, l'année où mon classement de fin d'année comptait 77 titres. Aujourd'hui, je me rends compte en consultant ma feuille Excel que je n'ai acheté "que" 38 albums de l'année. Plus inquiétant encore, je n'ai pour ainsi dire écouté aucun autre album de manière illégale ("Youpie !" diront les professionnels de la profession). Donc, le classement de mes albums préférés va être par la force des choses très incomplet. Je dirai un mot des grands absents en fin de billet.

Sans ordre particulier, mes 12 albums préférés et achetés cette année sont :
- Black Mountain - In The Future
- Elbow - The Seldom Seen Kid
- The Kills - Midnight Boom
- Nits - Doing The Dishes
- Portishead - Third
- We Are Scientists - Brain Thrust Mastery
- Sigur Ros - Med Sud ieyrum vid spilum endalaust (si je lis bien)
- Ladytron - Velocifero
- Micah P. Hinson - Micah P. Hinson and the Red Empire Orchestra
- I Was A Cub Scout - I Want You To Know That There Is Always Hope
- McFly - Radio:Active
- Johann Johannson - Fordlandia

Pas loin derrière on trouve :
- Lambchop - Oh Ohio
- Bloc Party - Intimacy
- The Music - Strength in Numbers
- Klaus Schulze and Lisa Gerrard - Farscape
- The Ting Tings - We Started Nothing

Ce qui me frappe le plus dans ce classement (outre ce que j'ai déjà mentionné dans mon précédent billet sur l'absence de véritables coups de coeur) est qu'on y trouve essentiellement des vieilles gloires, dont j'ai déjà plus ou moins aimé les précédents albums. Dans mon top 12, on ne trouve ainsi que deux un premiers albums (Black Mountain et I Was A Cub Scout). Il semblerait donc que j'aie pris étonnamment peu de risques cette année, restant prudemment à distance des différentes hypes, qui ont pourtant comme toujours été nombreuses.

Pour remédier à cet état de fait, je me suis donné pour mission durant ces vacances de Noël d'écouter les albums qui semblent faire l'unanimité dans les classements récapitulatifs de ces derniers jours. Je donnerai brièvement mes impressions au fur et à mesure des écoutes. L'exercice est évidemment assez iconoclaste car je dois en une écoute (parfois deux) me confronter aux déluges d'éloges qui nous ont envahi les oreilles pendant des semaines et la tentation est donc vive d'être hyper-critique, d'autant que, tant qu'à faire, j'aimerais autant me convaincre que je n'ai rien raté d'important cette année.

- MGMT - Oracular Spectacular : Un survol de mon agrégateur de blogs et de la presse musicale semble indiquer qu'il s'agit des grands gagnants de l'année. La manière dont on en parlait ces derniers mois ne m'avait jamais permis de savoir si c'était un groupe de rock ou d'électro. Il s'agit en fait d'un savant mélange des deux et, malgré la voix très moyenne du chanteur, j'y trouve de quoi tapoter du pied sous mon bureau. A réécouter.
- Vampire Weekend - s/t : Je ne sais qu'en penser, c'est rentré par une oreille et directement ressorti par l'autre. Ca doit être le violon qui a mis la blogosphère en émoi. La blogosphère est souvent en émoi quand il y a du violon.
- Fleet Foxes - s/t : Bon, comme c'était l'album qui faisait le plus l'unanimité, je n'en attendais pas grand-chose, mais je dois bien avouer que, après une écoute, je suis vraiment sous le charme. Je vais sans doute l'acheter pour le réécouter dans de bonnes conditions.
- Bodies Of Water - A Certain Feeling : Le retour de la vengeance des clônes d'Arcade Fire. Déjà que j'aimais seulement très moyennement les originaux, là, après une écoute, je sature sévère, avant de reconnaître à contrecoeur après la deuxième écoute que la première moitié de l'album se laisse gentiment écouter.
- Deerhunter - Microcastle :
- Hercules & Love Affair - s/t : A part la présence top-crédibilité d'Antony, j'ai vraiment du mal à comprendre l'engouement. C'est dans l'ensemble de l'électro assez poussive, non ?
- Lykke Li - Youth Novels : Annie était la Britney pour bobos, et Lykke Li est l'Annie pour ultra-bobos. Cela dit, c'est pas mal dans le genre bubblegum pop éthérée pour gens qui voudraient aimer la pop mais restent accros à leur compilation Buddha Bar.
- Santogold - s/t :
- Bon Iver - For Emma Forever Ago :
- Crystal Castles - s/t : En lisant ce que le NME en disait, je m'attendais à des fous furieux, genre Selfish Cunt meet the rrrriot-girrrrrl movement. Et en fait, pas du tout, c'est très sage, très bien peigné et sans grand intérêt, à part Tell Me What To Swallow, un morceau calme qui est tout à fait charmant.
- Black Kids - Partie Traumatic : Parce que chaque année a besoin de son Go! Team pour faire tapoter du pied les journalistes musicaux qui s'encroûtent devant leur écran. Ca marche, il y en a même un ou deux qui se seraient discrètement déhanchés pendant une réunion de rédaction.

Autre avantage de ces écoutes différées : les albums sont à présent disponibles pour une bouchée de pain et je peux donc compléter ma collection pour pas cher, en commençant par Fleet Foxes, MGMT et Lykke Li.

lundi, décembre 29

Top albums pour l'année écoulée

Décembre est typiquement le mois des bilans. Voici donc la liste des 14 albums de l'année écoulée que j'ai préférés, sans ordre particulier :

- !!! - Myth takes
- Arctic Monkeys - Favourite Worst Nightmare
- Autechre - Quaristice
- Gui Boratto - Chromophobia
- Vic Chesnutt - North Star Deserter
- Girls Aloud - Tangled Up
- Grinderman - s/t
- Mika - Life In Cartoon Motion
- Pan Sonic - Katodivaihe
- Radiohead - In rainbows
- Britney Spears - Blackout
- Tarwater - Spider Smile
- Patrick Wolf - The Magic Position
- Robert Wyatt - Comicopera

Une liste où on retrouve 3 albums de pure pop, 4 albums de rock indépendant, 4 albums d'électro plus ou moins expérimentale, 1 album de pop ciselée vétéran avec des petits bouts de Eno dedans, 1 album de post-rock&folk et 1 album de Patrick Wolf (bien que ce soit l'album de lui que j'aime le moins). Par ailleurs, depuis que ce blog existe, il s'agit de l'année où j'ai acheté le moins d'albums récents. Serait-ce le début de la fin pour ma frénésie de tout connaître et tout entendre ? Peut-être. Cette impression est en tout cas corroborée par le fait que, sur ces 14 albums, il n'y en a pas un seul que j'aie réellement A-DO-RE !, qui m'ait mis dans les mêmes états de plaisir orgasmique que les albums ayant pris place au sommet de mes classements de mes années précédentes (Lycanthropy, Hail To the thief, le premier album des Post Industrial Boys, etc...). La musique continue de m'accompagner mais elle ne me procure plus des plaisirs de la même amplitude qu'il y a un ou deux ans, se trouvant le plus souvent réduite au rôle ingrat d'accompagnement sonore. Dure réalité, mais à laquelle je devrais sans doute me faire, car je ne vois pas les choses changer dans l'immédiat. Tout ceci fera d'ailleurs sans doute avant longtemps l'objet d'un billet ici-même.

Pour information, les 9 suivants, toujours sans ordre, sont :
- Bat for lashes - Fur and gold
- Cold War Kids - Robbers & Cowards
- Einstürzende Neubauten - Alles Wieder Offen
- Enter Shikari - Take to the skies
- Jonny Greenwood - OST There Will be Blood
- Klaxons - Myths of the near future
- Lupen Crook and the Murderbirds - s/t
- Cass McCombs - Dropping the Writ
- Marissa Nadler - Songs III: Bird on the water

jeudi, décembre 25

Les joies des soldes

Acheter pour 3€ deux disques d'un chanteur folk américain dont on connaissait vaguement le nom et se rendre compte que le premier morceau du premier disque est déjà formidable :



De plus, le message de cette vidéo est de circonstance aujourd'hui. Joyeux Noël à tous.

dimanche, novembre 23

Je vois tout....

.... si vous êtes trentenaires, je peux lire dans vos pensées, la preuve :



(source : http://bum.net/pics/final.jpg)

samedi, novembre 8

Euréka ! La réponse !

Les lecteurs les plus fidèles de ce blog se rappelleront peut-être que je me suis creusé les méninges pendant plusieurs semaines pour retrouver à quoi pouvait bien me faire penser Gabriel de Najoua Bélyzel.

Rappel des faits : Voici la chanson de Najoua Bélyzel.



Après cogitations intenses et mises en commun de plusieurs personnes "on-line and in real life", j'ai réussi à isoler des traces du Self-Control de Laura Branigan (les oh oh oh principalement), les percussions de Bette Davis Eyes de Kim Carnes, la basse d'introduction de Can't Get You Out Of My Head de Kylie Minogue, des traces aussi du générique du dessin animé Les Mondes Engloutis, pour ne parler que des plus évidentes. Les ressemblances sont manifestes. Pourtant, je ne parvenais pas à me défaire de l'idée que ce n'était pas vraiment à une de ces chansons-là que j'avais tout de suite pensé en entendant Gabriel pour la première fois. Pendant presque trois ans, la question était restée ouverte, même si je n'y avais plus repensé depuis des lustres.... jusqu'à ce soir.

Alors que je prenais un verre après être allé voir un spectacle de danse, mon oreille a été attirée par une vieille chanson des années 80 qui m'a tout de suite fait repenser à ce mystère inéclairci.



Bizarrement, la chanson ressemble objectivement plutôt moins à Gabriel que certaines des hypothèses précédemment citées. Pourtant, je suis formel. C'est bien à Femme Publique que j'avais spontanément associé la chanson de Najoua Bélyzel. Le cerveau humain est décidément plein de mystères.

Je vous laisse juge, mais personnellement, je vais me coucher avec le sentiment du devoir accompli.

I'm a Barbie Girl, in a Barbie world.



La course pour la plus laide pochette de l'année vient de connaître un tournant, que j'imagine décisif. J'ai du mal à voir qui pourrait faire pire dans les prochaines semaines (à moins évidemment que Mercury Rev ou Mansun ne sorte une compilation pour les fêtes).

mercredi, novembre 5

Remarquable contribution à la musique

Le deuxième meilleur groupe du monde (c'est les Pet Shop Boys pour ceux qui débarquent ici par hasard) vont recevoir un "Outstanding Contribution to Music Award" à la cérémenonie des Brit Awards cette année. La nouvelle ne manquera pas de faire sourire les fans de longue date. En effet, il y a quelques années, lorsque le groupe était au faîte de sa gloire et que l'arrogance était devenue pour eux une seconde nature, Neil Tennant avait déclaré que les Brit Awards étaient "irrelevant" et qu'ils refuseraient une stautette "Brit d'honneur" avec tout le mépris qu'une telle accolade (sous-entendant sans doute un truc du genre "il n'y a rien de pire que d'être aimé par des marchands de soupe"). Cela dit, ils ont déjà reçu un Brit du meilleur single britannique pour West End Girls en 1987 et un Brit du meilleur groupe britannique en 1988, et ont participé à plusieurs reprises à la cérémonie.



Il sera amusant de voir ce que Neil et Chris vont bien pouvoir faire maintenant qu'ils sont redescendus de leur piédestal commercial, rester fidèle à leur intransigeance de jeunesse ou bien mettre de l'eau dans leur vin. Je suppute qu'ils feront un peu les deux en acceptant le prix, tout en le prenant publiquement à la légère.

Pour les fans (et uniquement pour les fans, les autres n'y comprendront pas grand-chose) le billet de Popjustice sur la "performance" qu'ils devraient présenter lors de la cérémonie est un petit bijou.

jeudi, octobre 16

L'original, le connu et le parodié

L'original (ou "ce à quoi nous avons échappé") :


Le connu (ou "comme quoi un budget marketing et un producteur, ça sert vraiment", ou encore "un des clips qui a le plus façonné mes goûts futurs, pour le meilleur et pour le pire) :


Le parodié (ou "c'est bête mais ça me fait beaucoup rire") :

mercredi, octobre 15

Recette pour un buzz annoncé

Björk (talent unique ! admirable liberté ! Islande ! Matmos ! Visionnaire !)

+ Thom Yorke (génie ! RADIOHEAD ! OK fucking COMPUTER ! Album directement vendu sur Internet ! Visionnaire !)

+ Lightning Bolt (expérimentation ! noise ! le groupe préféré des musiciens au nez fin ! percussions hallucinantes !)

+ bonne cause (sauvons la planète ! Carbon footprint ! ne laissons pas l'industrie défigurer le dernier paradis sur Terre de l'hémisphère nord ! Geyser4ever !)

=


(plus d'infos ici)

PS : Cela dit, on pourrait croire que je me moque, mais la chanson est très bien.

lundi, octobre 6

Je suis une merde...

Micah P Hinson (presque album de l'année ici-même en 2004, Myspace) est en concert à 500 mètres de chez moi, mais je me suis levé ce matin à 6h (ce qui ne m'arrive pour ainsi dire jamais) et je viens seulement de rentrer du boulot. Je crains donc fort de faire l'impasse sur le concert. Me connaissant, j'avais tenté d'acheter une place en prévente la semaine dernière, mais les organisateurs n'en avaient pas prévu. Grossière erreur car, le ticket en poche, je me serais senti obligé d'y aller.

Pour me faire pardonner, un mp3 de John Maus chez Stereogum.

dimanche, octobre 5

Blind-test

Je reviens d'un blind-test, qui avait lieu dans un café du centre de Liège. Il est sans doute révélateur de l'état de déchéance de mes exigences artistiques que les deux chansons que j'ai eu le plus de plaisir à réentendre furent :



et


(pour cette dernière vidéo, la chanson commence à 2:06)

mardi, septembre 30

Marc Moulin est mort

Marc Moulin, pour un belge francophone, c'était nettement plus qu'un musicien. En multipliant les casquettes, il était devenu une personnalité incontournable dans notre paysage culturel et médiatique : homme de télévision et de radio, chroniqueur et musicien, pour me limiter à ses activités que je connais le mieux. J'ai l'impression de connaître Marc Moulin depuis toujours. J'ai grandi en écoutant La Semaine Infernale et Le Jeu Des Dictionnaires sur la RTBF. Plus récemment, j'ai lu pendant des années ses chroniques dans le Télémoustique. En fait, finalement, ce sont ses oeuvres de musicien que je connais le moins bien. Jazzman à la base, il a fondé, bien avant Brian Molko, le collectif Placebo (dont je ne sais rien), avec notamment Philip Catherine.





A le fin des années 70, il fonde dans la lignée de Kraftwerk et des débuts de l'italo-disco, le trio Telex, qui est sans doute ce qui l'a fait connaître du plus grand nombre. Une compilation hommage comprenant une impressionnante collection de remixes est ainsi sortie il y a une dizaine d'années.







Dans les années 80, il a surtout produit et composé des chansons pour notamment Lio et Alain Chamfort. Depuis une dizaine d'années, il s'était reconverti dans le jazz-lounge en sortant trois albums sur Blue Note, un peu dans la lignée de Saint-Germain, ce qui ne m'intéressait à dire vrai pas beaucoup.



EDIT : Vous pouvez découvrir tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Marc Moulin en écoutant le podcast en trois parties de l'émission spéciale de la RTBF radio ce matin, où j'ai notamment appris qu'il était un ami proche des Sparks et avait co-produit un de leurs albums.

PS : La disparition de Marc Moulin m'a vraiment affecté. Cela dit, je suis bien conscient que mes billets "Machinchose est mort" sont toujours d'une effrayante banalité, mais je ne peux m'empêcher de les trouver justifiés, bien que je serais bien en peine d'expliquer pourquoi la mort de quelqu'un crée souvent un besoin de découvrir son oeuvre.

vendredi, septembre 26

Journal d'une crise

14h00 : Après un frugal dîner, je me remets au travail en écoutant, pour me faire une idée de ce que c'est, un album de DJ Tiësto (oui, je sais c'est une drôle d'idée). J'en suis à la dernière plage et suis un peu surpris d'entendre une mélodie bien connue s'immiscer parmi les beats habituels. Naïvement, je pensais qu'il n'y avait pas la place pour deux reprises trance pouet-pouet du même morceau, que le marché était déjà saturé et que DJ Tiësto aurait mieux fait de reprendre l'Adagio d'Albinoni ou la Sonate au clair de lune de Beethoven. Néanmoins, ne voulant pas être injuste en vouant aux gémonies un Tiësto qui aurait en fait été un précurseur, je m'en vais regarder sur la pochette la date de l'album : 2004. Autant dire hier. Sûrement le remix de Ferry Corsten de la version de William Orbit était antérieur. A l'époque où elle était sortie, on voyait même encore des clips à la télé, c'est dire si ça antédiluve ta mère en peaux de bête devant les grottes de Lascaux. Mais bon, comme il n'est jamais mauvais de vérifier ses sources, je me lève pour aller chercher le CD single. Je me dirige calmement, sûr de la pertinence de mon classement, vers mes étagères à CD, dirige mon regard vers les 'O' et d'un doigt tranquille caresse les tranches : Placebo, Pixies, Piano Magic, Pearls Before Swine, Panasonic, Pan American, Mark Owen, Our Brother The Native. Comme un roi moyen-âgeux parcourant d'un regard son royaume du haut de la tour de son château, je regarde défiler ces CD attendant servilement mon bon plaisir pour accomplir leur office. Jim O'Rourke, OMD, Orbital. Voilà, ça y est. Il est là ! Confiant, je tends la main mais, qu'arrive-t-il ? Non, IL N'EST PAS LA ! Mon CD single de William Orbit n'est pas à sa place. Entre In-Sides d'Orbital et le CD single de Walking on Thin Ice de Yoko Ono, il n'y a rien. La surprise de ne pas voir rangé à sa place un disque que j'étais sûr de posséder est réelle et mon petit coeur de collectionneur fait un bond (que je serais enclin à qualifier de pathologique mais l'heure n'est pas aux considérations psychiatriques de comptoir).

14h05 : La résistance s'organise. Que personne ne sorte, appelez le FBI. Mettez la pièce sous scellés. Je veux quinze agents 24h/24 sur cette affaire. Top priority !

14h10 : Avant d'accuser à tout va les membres de mon entourage, je tente de réfléchir sur les causes possibles de la disparition. Ai-je en des temps immémoriaux prêté ce disque à quelqu'un ? Je n'ai pas l'impression. Il y avait bien eu une discussion à ce sujet avec mon frère, mais il me semble qu'il avait fini par le télécharger (légalement je suppose, il est très bien élevé). Aurais-je pu le ranger ailleurs ? Pour être sûr, je regarde dans mon classement à tous les endroits possibles : W comme William, B comme Barber (dans mon étagère 'classique'), C comme Corsten... Et comme chou blanc. Rien. Nada.

14h20 : Je continue ma recherche aux alentours de l'endroit où le disque aurait dû être. Sinead O'Connor, Nusrat, Gary Numan, jusqu'aux singles de Justin Timberlake, bien évidemment rangés à N comme Nsync. Sans résultat, si ce n'est me rappeler que j'ai tout de même une chiée de disques assimilés peu ou prou à ces derniers. Mais ce n'est pas le moment de se remémorer ses coups de coeur passés. L'heure est grave. Je me dois de rester concentré sur ma mission.

14h30 : La panique est à son comble. En désespoir de cause, je refais toutes les étagères Benno à plus ou moins dix cases de l'endroit où le disque aurait dû être, portant une attention particulière au fond des étagères, pensant qu'une fausse manoeuvre aurait pu faire en sorte que le petit CD single cartonné se serait immiscé là lors d'une des précédentes réorganisations de ma collection. Je crois un instant ma quête couronnée de succès quand je sens une pochette cartonnée sous mes doigts en dessous des disques du compartiment supérieur de mon Benno L-Q (en-dessous du coffret de Low si vous voulez vraiment tout savoir). Las, il ne s'agit que d'un promo de Kings Of Convenience offert avec un vieux numéro des Inrocks. L'envie me prend de le jeter par terre de rage, mais je me reprends bien vite et le glisse consciencieusement entre mes deux albums du groupe. Ce serait bête que, dans deux ans, je revive mes affres actuels en le recherchant (bien que je me demande bien pourquoi j'irais chercher un CD promo single alors que j'ai l'album, que de plus je n'écoute jamais, mais bon, trève de digressions). Puis je repars à l'assaut de la montagne que ce coquin de sort a placée sur ma route en cette belle après-midi ensoleillée. Il ne sera pas dit que je me suis laissé aller au découragement et au désespoir.

14h35 : Oubliant complètement le travail que je m'étais assigné pour aujourd'hui (je prendrai sur mon weekend s'il le faut), je m'assieds à mon bureau pour tenter de retracer l'ensemble des mouvements de disques au cours des trois dernières années. La case des O était-elle dans l'organisation précédente plus en amont ou plus en aval ? Autrement dit, avais-je rajouté une étagère en début de classement ? Auquel cas, les O étaient auparavant plus en aval dans l'agencement naturel des étagères. Ou avais-je au contraire libéré une étagère vers la fin de mon classement ? Auquel cas les O risquent bien d'avoir été plus en amont, là où sont maintenant les N, les M, les L, voire les K ou les J. Force est de constater que je n'en sais plus rien. Le trou noir. J'ai l'impression que mes disques ont de toute éternité été rangés de cette façon et que jamais ils ne furent bougés.

14h45 : Cela fait 45 minutes que la musique s'est arrêtée et je ne pense même pas à aller remettre un disque. Comment pourrais-je apprécier un disque de substitution alors que LE disque vers lequel tous mes sens se tendent reste introuvable. Je décide d'envisager le problème sous un autre angle. Aurais-je pu embarquer par erreur le William Orbit alors que je déménageais pour une raison ou pour une autre un de ses voisins. Je ne vois pas pour quelle raison j'aurais pu placer Orbital ailleurs que dans les O, ce serait absurde ! Je ne suis pas maniaque pour rien. Pareil pour Yoko Ono. Je n'ai même pas un John Lennon auquel j'aurais pu l'accoler. A moins que... à moins que..., car sur le single de Yoko Ono, il y a un remix des Pet Shop Boys, et il fut un temps où tous mes remixes des Pet Shop Boys étaient classés avec les disques du groupe. Reprenant espoir, je plonge vers mon étagère "vaches sacrées" (Dead Can Dance, Pet Shop Boys, Nits) et m'en vais farfouiller à la fin du classement PSB, là où toutes les pièces rapportées sont rassemblées (Pete Burns, Fat Les, Back To Mine, etc.) et, miracle, hosanna, kyrie, il est là, négligemment placé entre le Pete Burns et le premier album de Dead Can Dance, semblant ne même pas se rendre compte du mauvais tour qu'il venait de me jouer. Bouh, vilain CD!

Mais non, tout est pardonné, d'ailleurs je me le mets :

mercredi, septembre 10

Popjustice vs Mercury

Le Nationwide Mercury Prize est sans doute le prix musical le plus réputé de Grande-Bretagne. Il récompense chaque année le meilleur album britannique et fonctionne sur base d'un jury de 12 personnes. Il est donc un peu l'équivalent musical du Festival de Cannes, alors que les Brit Awards, ls Victoires ou les Grammy Awards sont l'équivalent des Oscars. Depuis 2003, Popjustice organise le même soir que la remise du Mercury Awards, une cérémonie plus intimiste pour le meilleur single pop britannique, le £20 Music Prize. Chaque année jusqu'ici, j'ai préféré le gagnant du prix offert par Popjustice à celui du Mercury Prize, bien que ce dernier soit en général toujours de qualité.

2003 : Girls Aloud - No Good Advice (8/10) vs Dizzee Rascal – Boy in Da Corner (7.5/10)
2004 : Rachel Stevens - Some Girls (10/10) vs Franz Ferdinand – Franz Ferdinand (6/10)
2005 : Girls Aloud - Wake Me Up (8/10) vs Antony and the Johnsons – I Am a Bird Now (7/10)
2006 : Girls Aloud - Biology (9/10) vs Arctic Monkeys – Whatever People Say I Am, That's What I'm Not (8/10)
2007 : Amy Winehouse - Rehab (8/10) vs Klaxons – Myths of the Near Future (7/10)

Cette année, en revanche, sera différente. En effet, Elbow vient de gagner le Mercury Prize avec The Seldom Seen Kid, alors que le £20 Music Prize se décide en ce moment dans un pub londonien entre About You Now des Sugababes et Call The Shots de Girls Aloud. Deux bonnes chansons mais qui ne font pas le poids face à un de mes groupes préférés.

2008 sera-t-elle l'année où je tourne définitivement le dos à la pop ? Sans doute pas. Surtout quand les Pet Shop Boys annoncent qu'ils vont faire produire leur nouvel album par Xenomania, les producteurs derrière la plupart des singles de Girls Aloud (si pas tous, cela demanderait à être vérifié).

Girls Aloud - Call the Shots



Sugababes - About You Now



Elbow - The Bones Of You



Elbow - One day like this

mardi, septembre 9

Hector Zazou est mort

En guise d'hommage, je vous propose de (ré-)écouter la plus belle chanson de Björk, extraite de son album Chansons des Mers Froides, que je vous recommande vivement.



Tant qu'on y est, voici aussi un extrait de Sahara Blue, avec la participation de Dead Can Dance.



(ignorez les images, qui sont extraites du récent et superflu remake des Mystérieuses Cités d'Or par Spielberg, aussi appelé Indiana Jones et le crâne de cristal.)

Ce sont à dire vrai les deux seuls albums de Hector Zazou que je connaisse. Lorsque les hommages plus érudits tomberont, je donnerai quelques liens pour ceux qui veulent en savoir plus sur le personnage. C'est mon côté service public.

mercredi, septembre 3

Henk fait sa Carla

Une session acoustique de Henk Hofstede, seul à la guitare, est disponible sur le site de Planet Claire. Au programme, huit titres parmi lesquels quelques classiques des Nits et des extraits de leur dernier album, Doing The Dishes.

(désolé pour le titre consternant que j'ai donné à ce billet)

samedi, août 23

Mais.... mais... mais

C'est moi ou bien cette chronique d'un enregistrement des quatuors à cordes de Philip Glass sur le site d'ARTE s'est inspirée de mon billet sur la Blogothèque ?

La chronique d'ARTE :

Je ne sais pas pourquoi, mais la musique de Philip Glass m’a toujours fais songer au mouvement presque immobile du paysage aux fenêtres des trains. Certes, pas n’importe quel train : la malédiction de la vitesse et du confort qui frappe nos contemporains a réservé aux voyageurs de province le plaisir de voir la fuite des arbres et des maisons accompagné du bruit régulier que les wagons produisent en glissant sur les rails.

Musique ferroviaire donc, musique de rêve surtout. A moins que tout cela ne se fonde dans un même concept : la musique de Philip Glass, cet art de la répétition, pourrait bien surgir d’un rêve éveillé, née du mouvement et de l’immobilité d’une très antique micheline. [...]


Mon billet :

Le soir tombe. Vous prenez le train. Comme vous avez oublié d’emporter un bouquin, vous n’avez rien de mieux à faire que de regarder par la fenêtre. C’est une activité frustrante. Tout ce qui est proche de vous et dont vous pourriez avoir une vision claire (les maisons et les arbres qui longent la voie, les panneaux indiquant le nom des gares traversées) n’est visible que pendant une fraction de seconde puis aussitôt relégué dans le lointain par la course inexorable du train. Ce qui est plus éloigné (l’orée d’une forêt à l’horizon ou le clocher d’un village situé à bonne distance de la voie par exemple) apparait sans détails, comme un contour indistinct à moitié noyé dans la pénombre. Dès lors, en quelques secondes, vous en faites le tour et votre regard se remet automatiquement à errer dans le vague. L’ennui menace.

Personnellement, je trompe en général cet ennui en baissant les yeux et en observant les rails de la voie d’à côté. Dans un champ de vision où rien ne devrait a priori pouvoir se maintenir, ces interminables poutres de métal luisant apportent un trompeuse apparence de stabilité que seules quelques variations lentes et progressives (voies qui s’éloignent ou se rapprochent au gré du relief, de rares aiguillages) viennent troubler. Le bruit régulier du train passant d’un tronçon de voie (tougoudou tougoudou) à l’autre contribue également à me faire sombrer dans une torpeur contemplative. [...]


A moins que ce billet dont j'étais si fier ne contienne en fait que de consternantes banalités ? Mais non, je n'ose y penser, ce serait trop horrible.

lundi, août 18

Pré-annonce

Cette année, je n'ai pu assister qu'à une seule journée du Pukkelpop, ce qui ne m'a pas empêché de voir au moins deux excellents concerts. J'y reviens très vite. En attendant, vous pouvez avoir ci-dessous un avant-goût de ce dont je reparlerai très vite.



dimanche, août 10

Isaac Hayes est mort





Les sampleurs du monde entier sont en deuil.

EDIT : Comme mes bons amis de la Blogothèque se font remonter les bretelles, je précise que je n'en dirai pas plus car je n'en sais pas beaucoup plus. Allez plutôt voir par là ce qui s'y passe.

mardi, août 5

Christian Music

Je viens de regarder Jesus Camp, un documentaire traitant du mouvement évangéliste américain que je vous conseille vivement. J'en retire, outre une grosse grosse déprime, quelques noms de représentants de cette fameuse "musique chrétienne", dont on ne sait rien ici mais qui représente une bonne part de l'entertainement business aux Etats-Unis.

Jusqu'à présent, je savais juste que :
- les affreux Evanescence avaient commencé leur carrière dans ce milieu,
- un des membres des Backstreet Boys (je fais semblant de ne pas savoir lequel, alors qu'en fait, si, mais chut...) s'était un temps recyclé dans le genre
- j'aimais beaucoup cette chanson de P.O.D., honorable représentant de la vague nu-metal-pop qui avait dominé MTV il y a quelques années.
I feel so alive
For the very first time
I can't deny You
And I think I can fly



A part ça, ça restait très mystérieux. C'est donc avec une certaine curiosité que j'ai épluché le générique de fin du film pour dénicher cette perle :



Je ne sais si le caractère complètement ridicule de ce clip et de cette chanson doit me rassurer (des gens qui foirent à ce point leurs instruments de propagande ne doivent pas être si dangereux) ou m'inquiéter (si même ça, ça marche, ces pauvres enfants doivent vraiment avoir perdu tout sens commun)

(pour les curieux, les paroles sont ici)

Le fossé culturel entre les Etats-Unis et l'Europe (un de mes sujets de conversation favoris) ne m'a en tout cas jamais paru aussi grand, même si nous avons tout de même à répondre de ça.



(à part ça, la musique du film est très efficace. Je vais voir si j'en trouve la trace quelque part)

jeudi, juillet 24

Le chaînon manquant...

...entre Björk, Liz Fraser et Ryan Teague est Tagaq, qui a d'ailleurs déjà collaboré avec la première, si on en croit le texte de présentation de Obscure Sounds.

dimanche, juillet 20

Les Ardentes, Liège, 12 et 13 juillet 2008

Il fut un temps où sur une demi-journée de festival, je pouvais écrire dix pages. Ce temps est révolu j'en ai peur. Néanmoins, voici un rapide compte-rendu de ce que j'ai retenu des deux dernières soirées :

Samedi :

- Spiritualized ne semblait pas intéresser grand-monde (à tout casser deux cents personnes dans les dix mètres près de la scène) et Jason Pierce semble n'avoir aucune envie de faire quoi que ce soit pour que ça change, se contentant d'aligner les morceaux sans piper mot. Cela dit, Come Together reste assez classieux dans le genre, et les dix dernières minutes ressemblent exactement à l'idée que je me faisais de ce à quoi les dix dernière minutes d'un concert de Spiritualized devaient ressembler.
- Est-ce parce que The Kills n'est plus un couple à la ville (s'il l'a jamais été) que les interactions sur scène entre VV et Hotel sont devenues plus distantes ? Je n'ai pas du tout retrouvé ici l'énergie des deux précédents concerts que j'ai vus d'eux. Dommage parce que j'aime beaucoup leur dernier album.
- J'ai trouvé le concert de Dizzee Rascal sensiblement meilleur que celui du Pukkelpop l'année dernière, en grande partie parce que j'entendais nettement mieux la bande sonore, qui est essentiellement pour moi ce qui distingue Dizzee des 10.000 rappeurs qui l'entourent.
- Calvin Harris prétend avoir inventé la disco alors qu'il a juste inventé le concept du Richard X écossais (ou du Fischerspooner produit blanc, ou des deux à la fois). Cela dit, il le fait plutôt bien, pour peu que l'on accepte de passer outre un certain simplisme mélodique (Colours) et de tirer son plaisir d'une ligne de synthé délicieusement cheap (la basse de Industry, les tapis numan(umay)iens de I created Disco) et d'une exubérance scénique gentiment forcée. Le public semble en tout cas réceptif et manifeste un enthousiasme que je n'ai retrouvé pour aucun des autres concerts du weekend. Un très bon moment en ce qui me concerne.
- J'ai entraperçu en passant d'une scène à l'autre 15 secondes de The Mars Volta, qui m'ont tétanisé d'horreur : voix de teletubbies sous hélium, grosses guitares qui fachent, gros plan d'un Omar tout suant sur l'écran géant. Tout se combinait pour suggérer que Liège allait gagner le douteux privilège d'avoir accueilli le pire concert de tous les temps. Cela dit, je suis certainement injuste. Les organisateurs avaient donné 2h15 au groupe en début de soirée (je n'ai jamais vu dans aucun festival une telle plage horaire en début de soirée) et je suis sûr qu'assister au concert dans sa durée aurait permis à leur musique de faire (un peu plus) sens. Après tout, leurs disques sont écoutables, même si ce n'est pas a priori le genre de choses qui me fait crier Euréka dans mon bain.
- Il est sympa, Mike Skinner, vraiment, mais chaque nouvel album de The Streets est sensiblement moins bon que le précédent et sa musique passe très mal l'épreuve du concert. Une déception.


Dimanche :
- Nada Surf a connu un succès énorme au milieu des années 90 avec Popular, qu'ils ont d'ailleurs jouée en avant-dernier morceau. Le programme du festival prétend que c'est parce qu'il n'en a plus jamais connu depuis que le groupe toujours là aujourd'hui. Je ne suis pas sûr d'être convaincu par ce genre de paradoxe, d'autant que la "power-pop" m'a toujours semblé être un oxymoron. La pop est mauviette et délicate, ou n'est pas. Cela dit, ils remportent haut la main le prix du meilleur contact avec le public, même si parfois leur côté GO pour coin du feu peut irriter. Je leur remettrai aussi, ex-aequo, le prix "lien avec l'actualité" pour le commentaire selon lequel ils regrettaient de n'avoir pas appris le flamand lors de leur enfance à Bruxelles. Bravo à eux.
- The Cinematic Orchestra fait de l'électro-jazz. J'ai mangé une crêpe à la mozzarella. Si, si, il y a un lien.
- Cela faisait plus de dix ans que je n'avais pas vu Arno en concert et j'avais oublié que son répertoire convenait aussi bien à un festival. Bon, certes, il a commencé par ue poignée de chansons blues dont je n'avais pas grand-chose à faire mais après il a déroulé Putain, Putain, Oh La La La, Les Yeux de ma Mère et Les filles du bord de mer (ne manquaient que Dans mon lit, que je ne me rappelle pas avoir entendue, et Elle Adore Le Noir pour que mon bonheur soit complet). Il reçoit également, ex-aequo, le prix "lien avec l'actualité" pour avoir chanté "une chanson belge" (apparemment un vieux titre de TC Matic) et avoir cité Yves Leterme. Bravo à lui. Cela dit, les nombreux flamands présents à Liège ce week-end semblaient bizarrement assez peu réceptifs.
- Je souffre d'une sorte de snobisme inversé (à moins que ce ne soit du snobisme à l'endroit, cela mériterait que l'on en débatte) qui me fait juger avec beaucoup de circonspection tout ce qui vient de Belgique (j'ai malheureusement raté Freaky Age pour me faire une idée). Alors que tout le monde chante les louanges de Girls In Hawaii, je reste complètement de marbre. A part une chanson qui commence plus lentement et parvient à installer une certaine atmosphère, tout le set m'est passé par-dessus la tête, sans que j'en retire quoi que ce soit..... Rendez-nous Eté 67, au moins ils chantent mon quartier.
- Pour être bien placé au concert suivant, j'ai laissé tomber Dionysos, suis allé acheter un jus d'oranges frais à 3€ (!!!, et après on s'étonne que certains taxent les Ardentes de festival bourgeois et d'anti-Dour) et ai fait le pied de de grue devant la scène intérieure.

- En effet, Alain Bashung est venu clôturer la soirée par un concert de 1h30. J'ai avec Bashung une relation bizarre faite d'admiration sincère mais un peu distante. Ainsi, j'ai trouvé il y a trois ou quatre ans son coffret intégral "Les Hauts de Bashung" dans une liquidation, mais n'en ai encore écouté que deux CD récents, de peur sans doute de ne pas aimer autant ses premiers albums que ses derniers, souvent imparables. Cela dit, ne pas connaître sur le bout des doigts son répertoire passé n'est pas ici vraiment un problème puisque, sauf erreur de ma part, l'écrasante majorité du set va puiser dans le dernier album (presque tout sauf, bizarrement, Résidents de la République et, heureusement, les deux reprises ratées), sur Osez Joséphine (le morceau-titre, Madame Rêve, Happe et, en dernier rappel, sa reprise déceptive de Nights In White Satin des Moody Blues) et Fantaisies Militaires (La Nuit Je Mens et Malaxe), la seule véritable vieillerie étant Vertige de l'Amour. Il y a sans doute quelque chose d'admirable à ce qu'un chanteur ayant 30 ans de carrière puisse ainsi faire l'impasse sur toute la première partie de sa carrière tout en donnant l'impression de faire un concert-best-of. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'autres exemples de groupes ou de chanteurs qui ont ainsi toujours semblé s'améliorer avec le temps.

Bashung, chapeau, costume et lunettes noirs, monte sur scène, accompagné d'un guitariste, d'un bassiste et d'un violoncelliste, sous des applaudissements nourris qui semblent le mettre mal à l'aise (je suppose que, sur le longueur d'une tournée, ces ovations à répétition pourraient parfois lui laisser croire qu'il est déjà mort) et il demande vite "On peut y aller ?". Pour faire comprendre d'emblée aux curieux venus seulement pour les tubes qu'ils allaient être déçus, il commence par une version allongée de Comme Un Légo qui a bien duré huit ou neuf minutes. Tout le concert sera d'ailleurs à l'avenant, fait d'atmosphères plutôt lentes qui se dévoilent lentement sur un tapis de guitare et de violoncelle. Certains ont reproché au guitariste d'en faire un peu trop, de prendre des poses de rock-star et de se laisser aller parfois à des solis hors de propos, mais j'ai au contraire trouvé que son jeu se mariait parfaitement avec l'ambiance générale du concert, très uniforme (il n'y a guère que Je Tuerai la Pianiste et Osez Joséphine qui accélèrent quelque peu le tempo). Ils forment également un contrepoint bienvenu aux mouvements très lents de Bashung, pour qui chaque geste est à la limite de la pose (boire dans son verre d'eau, prendre ou reposer son harmonica, tendre les mains vers le haut). Tout cela fait qu'il se dégage du concert une impression de très grande solennité qui m'a beaucoup impressionné. Je suis content d'avoir pu ainsi le voir au moins une fois en concert. Bashung rentre ainsi dans le cercle très fermé des chanteurs français que j'ai vus en live (Sheller, Dominique A et lui).

LIEN : Photos et setlist du concert (histoire de constater par vous-mêmes que je dis plein de bêtises quand je chronique de mémoire)

Un bon festival donc, dans l'ensemble, même si je ne trouve jamais tout à fait mon compte dans la programmation.

mardi, juillet 15

Publicité mensongère

Après avoir lu deux ou trois commentaires enthousiastes sur la diffusion d'une soirée hommage à Leonard Cohen ce soir sur Arte, je décide en fin de soirée de jeter un oeil sur la chose.

Horrifié, je tombe sur Garou massacrant Everybody knows. J'ai rarement zappé aussi vite. On ne m'y reprendra plus. Brrrr.

mardi, juillet 8

Deux retours improbables

- Grace Jones va bientôt sortir un nouvel album. Pour son grand retour, elle semble avoir choisi l'option "expérimental tout bizarre". Ca a plutôt bien marché pour Scott Walker avec Tilt il y a 10 ans. Je ne suis pas sûr que ça fonctionnera aussi bien ici mais attendons d'en entendre plus.



- Qui aurait cru que The Vines seraient encore là après s'être fait lourder par Capitol ? Peut-être après tout le groupe n'était-il pas seulement une construction commerciale montée de toutes pièces par une major sans scrupules ? En tout cas, je suis toujours aussi fasciné par la voix de Craig Nicholls et vais donc certainement acheter le nouvel album, s'il daigne sortir à prix raisonnable en Europe.

(en à peine moins improbable, The Music reviennent avec un troisième album)

jeudi, juillet 3

Annie fait sa Rachel

Je dois bien avouer être resté assez sceptique face à Anniemal, le précédent album d'Annie, mais il semble bien que Richard X ait retrouvé la "Rachel-touch". Songs Remind Me Of You aurait tout à fait eu sa place sur le deuxième album de Rachel Stevens.

A lire : l'avis de Popjustice, que je ne suis pas loin de partager et qui est exprimé comme d'habitude, plus efficacement que je ne pourrais le faire

A écouter : la chanson

samedi, juin 21

Coup dur pour l'industrie du disque

I was made for conning you baby
You were made for paying me.



(je me demande ce que Lil' Chris pense de cette déclaration de son mentor)

lundi, juin 9

Comme tout le monde

La vidéo en première page de tous les blogs musicaux pour l'instant est :



Et je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas pareil. Une excellente chanson, tirée d'un excellent album que l'on n'espérait plus, et interprétée par un groupe au sommet de son art.

(je n'ai pas encore d'avis très clair sur In Rainbows, mais il faudra un jour que je comprenne pourquoi tout le monde considère Hail To The Thief comme un ratage. Certains jours, c'est mon album de Radiohead préféré.)

Sinon, vous serez ravis d'apprendre que mes examens sont presque finis et que mon année d'étude touche donc à son terme. C'est dans les jours/semaines qui viennent que je...et vous...donc nous saurons si le goût de l'écriture sur ce blog va me revenir ou si "Je dis ça, je dis rien" devra être renommé pour la postérité "Je disais ça, je ne dis plus rien".

mardi, mai 27

Changement de style

Même après deux écoutes, j'ai du mal à croire que le nouveau single de Sigur Ros est du Sigur Ros, on dirait plutôt du Tunng avec Jonsi en invité vocal.



La chanson est d'ailleurs téléchargeable gratuitement sur le site du groupe.

EDIT : Tout l'album est écoutable ici.

jeudi, mai 22

(Ouf) Tia Hellebaut (au Bota)

Je viens de voir qu'Elbow était en concert au Botanique en juin.... mais c'est déjà complet. La vie est décidément trop injuste. Ca aurait été une si belle fin pour ma longue et pénible session d'examens.

EDIT : Le groupe sera le samedi au Pukkelpop.... en espérant qu'il reste des tickets pour le samedi.

mercredi, avril 30

Justin Bridou

L'éclat de rire du mois est à mettre à l'actif de M. Pokora dont je découvre à l'instant le single avec Timbaland. Je crois m'être déjà étonné ici de l'annonce de cette collaboration et la réalité dépasse tout ce que j'avais pu imaginer. Il semble bien que la maison de disques ait casqué, pas seulement pour une chute de studio de Timba qu'il aurait envoyée par mail entre deux séances de fitness, mais pour le package complet "je-produis-et-je-rappe-dans-le-clip-en-dansant-comme-si-on-était-les-meilleurs-amis-du-monde".



0:00 - L'intro de My Love avec les effets visuels du clip de LoveStoned - check
0:12 - Un plan du clip de Try Again - check
0:19 - Il le fait aussi, ça, Justin. De dos aussi. Dans je ne sais plus quel clip - check.
0:28 - Coiffure de Justin Timberlake circa Cry Me A River - check
0:34 - La salle aux miroirs du clip de Try Again - check
0:55 - Chante dans la même langue que Justin Timberlake - check
1:05 - Un fond en néon blanc, comme dans My love - check
1:23 - Ils ont même piqué les chorégraphies de Nsync, celles dont même Justin Timberlake a honte. Mais bon, Justin Timberlake - check
2:21 - La danseuse a le feu au cul, littéralement - bitches'n'hos - check
2:53 - C'est quand même pas le même rappeur que dans Like I Love You, si ? Ouf, non, c'est le petit frère à Timba. On reste en famille - check
...
et ainsi de suite, avec quelques citations de Michael Jackson dans le tas, jusque :
4:27 - Timbaland - chèque

C'est totalement consternant après deux écoutes et je doute fort d'en tenter une autre. Mais le fan au premier degré de Justin Timberlake qui est en moi est bien content de voir que le clône n'arrive pas à la cheville de l'original, ce qui laisse tout de même penser que l'ami Justin n'est pas pour rien dans la qualité des chansons qu'il chante... Déjà, il sait chanter, ça aide tout de même un peu.

Dans le même genre, le morceau des deux Timba avec Madonna est frachement pas bon. Il m'est d'avis qu'il est grand temps que Mister Mosley (pas celui des vroum-vroum, hein !) prenne une pause-carrière. Cela devient vraiment n'importe quoi.

Sinon, je pense plutôt du bien du nouveau Portishead et du nouveau Tindersticks, même si je n'ai pas pour l'instant le temps ni le courage de développer... mais un jour, je remettrai ce blog à jour, promis.

jeudi, avril 10

Si Barack et Hillary continuent à se crêper le chignon

John McCain va gagner. Qui pourrait résister à de pareilles militantes ?



(cela dit, si vous êtes américains, votez démocrate, hein !)

mardi, avril 1

Je suis tellement hors du coup...

...que quand j'ai vu une publicité pour un concert de My Bloody Valentine dans le numéro des Inrocks de cette semaine, j'ai cru à un poisson d'avril.

Et merci à Julien pour m'avoir fait découvrir ceci, dont j'ignorais jusqu'à l'existence :

mercredi, mars 26

Les Inrockuptibles : organe officiel des grands de ce monde

Bien que j'hésite chaque année avant de renouveler mon abonnement, je reçois toujours les Inrocks chaque semaine dans ma boîte aux lettres. Aujourd'hui, j'ai reçu avec mon exemplaire les feuilles d'envoi de quatre autres abonnés de la région liégeoise, avec noms, adresses et numéros d'abonné. C'est franchement édifiant.

En effet, ceux qui pensent encore que les Inrockuptibles sont un magazine-phare de le contre-culture, destiné aux sans-voix et aux sans-grades, un magazine de la marge pour les gens en marge, seront sans doute surpris d'apprendre que dans un échantillon aléatoire de quatre abonnés belges, on trouve :
- le service des périodiques d'une bibliothèque publique (les Inrocks sont donc devenus un magazine que les pouvoirs publics se doivent d'archiver, ce qui prouve leur statut)
- un producteur de longs-métrages (dont au moins un lauréat du festival de Cannes)
- un responsable de salles de concert et organisateur d'un grand festival d'été
et
- un ministre (la Belgique en est pleine, certes, mais quand même, d'autant que ce n'est pas le plus petit).

A vrai dire, j'ai maintenant la distincte impression d'être abonné au-dessus de ma condition.

PS : Je ne sais pas si ce problème signifie que les quatre abonnés risquent d'être privés de leur numéro de la semaine. Dans le doute, j'ai néanmoins transmis par mail aux Inrocks leurs numéros d'abonné... Ne suis-je pas adorable ?

mardi, mars 25

Quand un groupe est bon....

....tout ce qu'il fait est formidable.

La preuve, je viens de passer 10 minutes à jouer sur la page d'accueil du site officiel de Elbow.

lundi, mars 10

Nous n'y échapperons pas

Un tout mignon lapinou aime d'amour tendre sa petite carotte. Numéro 1 des charts en Allemagne grâce aux sonneries de portable.

jeudi, février 28

Le nouveau Patrick Wolf

Je ne sais plus si j'en ai déjà parlé ici, mais certains présentent Fryars comme un possible successeur à Patrick Wolf. Personnellement, je crois que j'aime bien le peu que j'en connais, mais je vous laisse juge :



mardi, février 26

La goutte d'eau

Je crois vous avoir déjà dit que mon lecteur CD (qui a tout de même presque quinze ans) présentait de nombreux signes de fatigue : difficultés à lire les CD trop longs (retours en arrières, interruptions du son, etc.) et refus de lire les CD gravés. Cela fait presque un an que ça dure mais, mes revenus actuels étant ce qu'ils sont, je m'en accommodais assez bien....

....jusqu'à aujourd'hui, où il a eu l'outrecuidance de refuser de lire The Mirror Pool de Lisa Gerrard, alors que je me faisais une joie d'écouter Labas et Largo à tue-tête.

Luxman modèle trucmuche, tu passeras le printemps chez le ferrailleur, et tu n'auras qu'à t'en prendre à toi-même. Non mais.

PS : Vous auriez un conseil pour un lecteur CD "élément séparé" qui lise les mp3 et ne soit pas hors de prix ?

mardi, février 19

Jacob Golden

J'ai découvert samedi dernier Jacob Golden dans Later With Jools Holland sur BBC Two. Sa voix m'avait rappelé de manière assez sidérante celle de Tom Rapp (Pearls Before Swine). La prise de son de cette vidéo Youtube est un peu approximative mais j'y retrouve ce même sentiment de familiarité.



Bizarrement, la ressemblance me semble moins forte dans les versions studio. Vous pouvez d'ailleurs écouter deux chansons sur My Old Kentucky Blog.

C'est toujours rassurant de savoir...

...qu'il y en a des encore plus malades que moi.

Je serais quand même curieux de savoir s'il va trouver preneur. Le prix est tout de même totalement prohibitif.

lundi, février 11

Stuart Staples parle de la reformation des Tindersticks

Tiré du forum officiel, qui n'est pas acessible aux non-inscrits. Je copie-colle donc pour information :

Hello everyone, thought I'd venture in here and say a few words.

At first, I hated this board, found it very intrusive. Gradually I have come to understand that this little dysfunctional community has come together to not just gossip, but to make friends, exchange ideas and express opinions - they are all valid, even if the view from the outside seems very strange at times to me.

So here's a small view from the interior.
During the making and touring of 'Waiting for the moon', somehow we lost something - a desire between us to move forward. We were in a dead space.
'So complicated with 6 people to know what's going on when you are in the middle of it, and for the first time I didn't want to try and sort things out.
I retreated into my studio. It became clear that I had 2 definite things I needed to do: one was to finish of the collection of fragments and moments I had been escaping to for a while and the other was to make a 'singer/songwriter' album about a very specific time and place I was in - something I would never tie the band down with. They became 'Lucky Dog Recordings' and 'Leaving Songs'.
I never invisaged playing these songs live, but went with the enthusiasm of the people who helped me make them. It was tentative at first, but gradually grew into something strong and by the time we reached the final concerts in Istanbul and Prague in January 07, they were very special and alive. Then it was over and done for me.

In my mind, I always knew there was going to be a next tindersticks album, though I didn?t know how or when. In September 06 the band played a wonderful concert at the Barbican, London - songs we made together from a time when the creativity between us was effortless. It gave us chance to be together for a while, get a feeling of where we were all at and, as it turns out, a place to move on from.

The Hungry Saw
This album is about now. About the music being alive. All decisions were made to this effect. It was made quickly with a great feeling in the room. Everyone pushed
at these songs. The 'others' involved we don?t see as 'guests', they are musicians we have come to trust, respect and be inspired by. We feel as though we have broadened, opened our doors, and I hope this feeling continues to grow, and for us to keep changing in the future. Fresh air.

For myself, working in the band environment again is like coming home. We have made a big airy studio to work in, full of possibilities - maybe the strange, confused times are over and we can just get on...

If there comes a time when it is right for us to make great music again with Al, Dickon or Mark, I am sure we would be delighted, and maybe, we will always secretly look forward (and back) to.

But for now we wish them luck and myself, David and Neil (and Lucy, Calina, Sarah, Andy, Terry, Dan, Thomas, Suzanne.....) are looking forward to everyone hearing what we have made.

Hope you get to enjoy it.

Stuart


L'album commence à pointer le bout de son nez sur les sites qui vont bien. Je vous en dirai donc plus bientôt, histoire de voir si Stuart y retrouve toute son inspiration ou si, comme Paula Frazer, il nous refait un nouvel album solo sous un nom plus vendeur. Si je lis bien, la moitié seulement des membres du groupe serait de l'aventure. Je suppose que ça me fait en gros une chance sur deux de retrouver les Tindersticks que j'avais tant aimés il y a dix ans.

jeudi, février 7

Linking park

Un problème inévitable quand on n'est en ligne que par intermittences est de se retrouver avec 2500 messages non lus dans sa boîte à messages et 3000 billets à rattraper sur Bloglines, où les liens mp3 sont évidemment pour la plupart obsolètes. En voici néanmoins quelques-uns encore valables :

- Lightspeed Champion est le nom sous lequel un des membres de Test Icicles poursuit sa carrière. Romain propose quelques extraits de son album ici. Il aime apparemment beaucoup Patrick Wolf, et ses reprises sont d'une étonnante fidélité.
- Bang On A Can joue Music For Airports de Brian Eno
- Comme toujours, Copy Right regorge de pépites, dont une reprise de I'll Come Running du même Brian Eno.
- J'ai, dans une autre vie, consacré un billet à Apoptygma Berzerk sur La Blogothèque. Indieboytraqueur pense beaucoup de mal de la reprise par le groupe de Shine On de House Of Love, sans doute parce qu'il n'a jamais vu Burning Heretic en concert.
- Blow-up-doll fait la part belle à deux de mes chanteuses francophones préférées : Jane Birkin et Françoise Hardy (écoutez Traume et la version anglaise de Message Personnel)

jeudi, janvier 31

Ach!

Sort cette semaine le biopic qui rendra tous les autres à jamais superflus :



C'est tellemenr de bonheur d'un coup que ça devrait être interdit... Que fait Der Kommissar ?

Sinon, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, les Tindersticks se sont reformés pour un nouvel album. Ils ont mis en avant-première un morceau à écouter sur leur page Myspace.

samedi, janvier 26

Un peu vaut mieux que pas du tout

Deux des cinq meilleurs groupes du monde sortent un nouvel album et un nouveau single ces jours-ci.

- Un extrait de Grounds for Divorce d'Elbow ici.
- Trois extraits du nouvel album des Nits ici. D'ailleurs, leur nouvel album est censé être sorti cette semaine et j'attends toujours de le voir apparaître dans les bacs ou sur un site de vente en ligne. Ils ne sont plus distribués ? Gasp !

PS: On s'absente deux semaines et les mp3-blogs ne proposent plus que des morceaux incomplets. C'est quoi ce boxon ?

EDIT : La chanson d'Elbow est disponible en entier sur Youtube :

samedi, janvier 19

C'est-y pas mignon.

Allez écouter cette défense et illustration de McFly par une fan française sur Le Mouv'. C'est sincère et factuellement irréprochable (même si trop enthousiaste pour ne pas m'inspirer un petit sourire narquois).

En fait, cela fait plusieurs mois que les fans francophones font le forcing auprès des médias hexagonaux pour imposer McFly en France. Couverture de magazine, passages à la radio, etc.. Je vais finir par croire qu'elles vont y arriver. Bravo à elles donc ! Cela me rappellerait presque l'époque où je tentais d'imposer Patrick Wolf à Radio 21.

Seul problème : c'est bien beau de vouloir les fair connaître chez nous, mais s'ils viennent un jour faire un concert en Belgique, je vais me sentir obligé d'y aller, et je risque tout de même fort de faire tache.



PS1 : Cela dit, je parle du groupe ici (et même sur la Blogo) depuis plus de trois ans. En fait, c'est moi le vrai pionnier. :)

PS2 : Je suis en plein stage pour l'instant. Je serai donc discret encore quelques semaines, mais je reviendrai. Promis. Je dois parler de chanson française, de Gary Numan, des Guillemots et je dois toujours écrire quelque chose sur l'album de Britney Spears.. Pour ce qui est de mon top albums 2007, il sera soit annulé soit reporté au deuxième trimestre.

dimanche, janvier 6

Les disques d'or

Préambule pour les visiteurs dirigés ici par Google : C'est Mika qui a gagné !
EDIT : Et en 2008, c'est Francis Cabrel qui a gagné (l'information y est, il suffit de descendre un peu dans la liste des résultats de Google... bon courage !)

Comme je ne recule devant rien pour me (et vous) tenir au courant de ce qui fait frémir les chaumières de France, j'ai enregistré, puis regardé hier la grande émission des Disques d'Or sur TF1. Il m'a fallu un certain temps d'acclimatation car j'avais perdu l'habitude de regarder ces grandes émissions de variété aux décors un peu kitschs, avec ces présentatrices qui débitent des hectolitres d'eau tiède en tutoyant les artistes. J'ai plusieurs fois frôlé la saturation de dents blanches et de sourires mais cela m'a au moins permis de me faire une petite idée sur ce qui a marché en France en 2007.

Quelques confirmations d'abord :
- Je n'avais vraiment pas vu venir l'ouragan Mika, meilleur vendeur d'albums de l'année. Cela dit, j'aime plutôt son album. Je ne vais pas bouder mon plaisir. Le grand gagnant de 2006, c'était Johnny Hallyday. Il y a donc un net progrès.
- Si vous saviez à quel point j'ai envie d'aimer Tokio Hotel. C'est un groupe qui a tout pour me plaire, ne serait-ce que parce qu'il chante en allemand comme Falco et énerve les puristes. Pourtant, plus j'entends leurs chansons, plus je me dis que, non, c'est trop pas bon vilain tout plein. Par pitié, qu'ils engagent de meilleurs compositeurs et producteurs pour le prochain album. En l'état, je voudrais bien mais je peux point.
- Kylie Minogue n'est vraiment pas grande et Two Hearts n'arrête pas de s'améliorer au fil des écoutes.
- Le rap français, dans l'ensemble, c'est vraiment vraiment pas possible.
- Koxie est encore plus tête à claques en vrai.
- Je me doutais bien que Florent Pagny reprenant des chansons de Jacques Brel, ce serait une mauvaise idée, mais je n'avais pas idée d'à quel point. Pagny reste bien, à égalité avec Obispo, les symboles de cette chanson française contemporaine qui n'en finit pas de m'effrayer.
- Olivia Ruiz, c'est bien. Il faudra que j'écoute l'album un jour.
- C'est pas encore Jenifer qui me fera changer d'avis sur l'intérêt de la Star Academy.
- Etienne Daho tient à la perfection son rôle de "dandy sophistiqué qui fait des chansons dont on comprend rien aux paroles mais c'est pas grave parce que c'est lui on lui pardonne il ne pense pas comme nous c'est un artiste". Sa chanson était très bien. Un jour, je me pencherai sur son cas.

Des mauvaises surprises ensuite :
- Will.I.Am va produire l'album du prochain gagnant de la Star Academy ? Vraiment ?
- Timbaland va produire le prochain album de M.Pokora ? Il faut absolument que quelqu'un le prévienne que c'est une mauvaise idée. Justin, si tu me lis, arrête tout et prends ton téléphone.
- Apparemment, une chanteuse appelée Rose est double platinée. Je n'ai même jamais entendu son nom. Après avoir entendu la chanson, je me dis que ce n'est pas plus mal. Cela dit, les mêmes causes amenant les mêmes effets, elle pourrait bien être la future prochaine femme de Sarkozy.
- J'aime plutôt (en cachette) quelques chansons de Marc Lavoine, qui me fait un peu penser à un Alain Chamfort de Prisunic. Il a composé pour son best-of une chanson qui parodie éhontément Taxi Girl, ce qui est a priori une plutôt bonne idée. Pourquoi donc a-t-il choisi d'en faire un hymne à son "amitié" avec Florent Pagny, "le meilleur chanteur français" ? Autant se donner des coups de poignard dans le ventre. Pffff, Marc, tu me fais beaucoup de peine.
- Dany Brillant vit toujours ? Pire. Il vend encore des disques ? Brrrrr.
- On m'avait dit plutôt du bien de l'album d'Alizée mais j'ai trouvé la chanson pas très bien produite... et j'ai connu Jean Fauque plus inspiré.
- Christophe Maé, il vend vraiment des disques ou bien c'est un énorme canular ? C'est en tout cas sans doute ce que j'ai entendu de pire durant la soirée.
- Calogero a écrit une chanson qui s'appelle Pomme-C ? Arf. La construction du morceau est toute bizarre. Le passage entre le couplet et le refrain paraît avoir été négocié à la hache, mais bon. Tant que ça nous évite la reformation des Charts.... Cela dit, ça doit rapporter un max en pub indirecte.
- Message perso à Christophe Willem : Jacques A Dit ne vaut vraiment, mais alors vraiment pas Kiss The Bride. Cantonne-toi dans les tempos rapides, ça m'arrangerait.
- Yelle récolte depuis quelques mois les faveurs des blogs anglo-saxons mais j'ai du mal à juger de la pertinence de ce soutien en entendant une reprise de A Cause Des Garçons mais ça pulsait, clairement.

La bonne surprise enfin.
- Lorie sera-t-elle la première à "faire un Rachel Stevens" en France ? En tout cas, Je Vais Vite aurait tout à fait eu sa place sur le premier album de l'anglaise, celui qui n'était pas très bon mais qui avait pavé la voie vers le deuxième, qui était très bon. Croisons les doigts. Je serais curieux de savoir qui a produit et composé la chanson. Dans le genre électro-pop commerciale, c'est ce que j'ai entendu de mieux en Français depuis longtemps.

Bien que je ne connaissais que quatre ou cinq chansons avant de voir l'émission, je n'ai donc été agréablement surpris qu'une fois. Cela dit, l'honnêteté me pousse à ajouter que se faire une opinion positive sur une seule écoute d'une seule chanson perdue au milieu d'une émission qui sonne faux n'est pas chose aisée. Il serait sans doute judicieux que je réécoute toutes ces chansons à tête reposée avant de me faire une opinion définitive.

Ca n'a rien à voir mais, comme chaque année, on peut vérifier a posteriori les prédictions de la BBC pour 2007 (6,5/10, pas mal) et aller voir ce que 2008 nous réservera (peut-être).

(et quelqu'un peut me dire pourquoi l'image de TF1 me semble toujours saturée en bleu ? Même leurs rouges ont des reflets bleutés)

jeudi, janvier 3

Ramassage des copies

La semaine dernière, je vous avais proposé de jouer au jeu des ressemblances. L'heure est venue de discuter les résultats.

Personne (enfin, personne dans mon minuscule échantillon de lecteurs) ne semble avoir eu la même impression que moi en écoutant Mr Rock & Roll par Amy McDonald. Dès la première écoute, j'avais en effet été frappé par la ressemblance entre le début du refrain et le début du refrain de Rings Of Fire par Johnny Cash.



Je suis le seul ? Bon, ben tant pis alors. Ce ne sera ni la première ni la dernière fois.

Pour ce qui est des Hoosiers, la réponse que j'attendais a rapidement fusé, à mon grand soulagement (je ne suis pas complètement à la masse)



En revanche, je vois mal le lien avec Part Time Lover de Stevie Wonder, que certains ont pourtant mentionné....Comme quoi, ces impressions de ressemblance sont finalement très personnelles. Il y aurait sans doute une thèse à écrire sur les éléments qui constituent le "souvenir" d'une chanson et sur la manière dont ils sont susceptibles d'être sollicités par des stimulis auditifs, mais je ne suis pas sûr qu j'aurais le courage de la lire.



Sinon, j'ai encore un billet à écrire sur ma redécouverte de la chanson française. Il viendra dans un futur plus ou moins proche. En attendant, profitez bien de la fin de vos vacances.