Marc Moulin, pour un belge francophone, c'était nettement plus qu'un musicien. En multipliant les casquettes, il était devenu une personnalité incontournable dans notre paysage culturel et médiatique : homme de télévision et de radio, chroniqueur et musicien, pour me limiter à ses activités que je connais le mieux. J'ai l'impression de connaître Marc Moulin depuis toujours. J'ai grandi en écoutant La Semaine Infernale et Le Jeu Des Dictionnaires sur la RTBF. Plus récemment, j'ai lu pendant des années ses chroniques dans le Télémoustique. En fait, finalement, ce sont ses oeuvres de musicien que je connais le moins bien. Jazzman à la base, il a fondé, bien avant Brian Molko, le collectif Placebo (dont je ne sais rien), avec notamment Philip Catherine.
A le fin des années 70, il fonde dans la lignée de Kraftwerk et des débuts de l'italo-disco, le trio Telex, qui est sans doute ce qui l'a fait connaître du plus grand nombre. Une compilation hommage comprenant une impressionnante collection de remixes est ainsi sortie il y a une dizaine d'années.
Dans les années 80, il a surtout produit et composé des chansons pour notamment Lio et Alain Chamfort. Depuis une dizaine d'années, il s'était reconverti dans le jazz-lounge en sortant trois albums sur Blue Note, un peu dans la lignée de Saint-Germain, ce qui ne m'intéressait à dire vrai pas beaucoup.
EDIT : Vous pouvez découvrir tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Marc Moulin en écoutant le podcast en trois parties de l'émission spéciale de la RTBF radio ce matin, où j'ai notamment appris qu'il était un ami proche des Sparks et avait co-produit un de leurs albums.
PS : La disparition de Marc Moulin m'a vraiment affecté. Cela dit, je suis bien conscient que mes billets "Machinchose est mort" sont toujours d'une effrayante banalité, mais je ne peux m'empêcher de les trouver justifiés, bien que je serais bien en peine d'expliquer pourquoi la mort de quelqu'un crée souvent un besoin de découvrir son oeuvre.
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