jeudi, août 31

La chanson du jour (XXXI)

Explosions in the sky - The rescue

Les anciens sauveurs de la cause post-rock proposent le Travels in Constants EP en téléchargement gratuit sur leur site. Peut-être est-il disponible depuis des lustres mais c'est la première fois que je tombe dessus. En tout cas, ceux qui ont aimé leur troisième album ne devraient pas être trop déçus.

mardi, août 29

Hein ?

Quoi ? Comment ? Je vais attendre d'y voir plus clair pour commenter.

EDIT : Ouf. Tout rentre dans l'ordre.

La chanson du jour (XXIX)

Le blogueur ayant proposé tous ces morceaux du week-end le lundi, se retrouva fort dépouvu une fois que mardi fut venu.

The Dykeenies

Le son de ce groupe me plaît bien (leur réponse à "Sounds like" est d'ailleurs très amusante). On sent qu'ils ont beaucoup écouté la vague Kaiser Chiefs-Killers-Bravery, pour le meilleur et pour le pire. Il leur manque peut-être juste encore de savoir écrire des bonnes chansons. Ca viendra sans doute mais, en l'état, je ne vois pas trop lequel des quatre morceaux préférés seraient vraiment à sa place dans une rubrique la chanson du jour.

Je repars donc en chasse. Cent fois sur le métier il faut remettre son ouvrage. Dure vie. En désespoir de cause, je suis allé replonger dans la (petite) série de mails promotionnels que j'ai reçus ces dernières semaines et qu'une première écoute rapide m'avait fait reléguer au purgatoire.

Taxidermists

De l'électro littéraire bruxelloise. C'est sympa. On pense un peu à Taxi Girl, un peu à Dominique A mais il manque un truc pour que je sois vraiment enthousiaste. Ce n'est pas encore la perle rare que je recherche.

Heureusement, dans les fins fonds de ma boîte aux lettres, je retombe sur un message non-lu. ("Comment, il ne lit pas toujours tous ces messages ? Quel manque d'organisation !" pourriez-vous vous dire, et vous auriez raison.)

Marianne Dissard - Sans façon

Marianne Dissard est francophone et vit à Tucson, Arizona. Elle prépare un album en collaboration avec Joey Burns de Calexico (mais John Convertino n'est pas très loin). Dans leur version démo, ses chansons me font penser à Carla Bruni (ce qui est plutôt un compliment). La seule chanson disponible en version définitive fait en revanche (forcément) penser à Calexico, dont le son doit sans doute commencer à me lasser parce que je crois bien que je préfère les démos.

lundi, août 28

La chanson du jour (XXVIII)

Comme tous les mp3-blogs se sont donnés le mot ce weekend, il y en aura même plusieurs.

Mephisto Waltz - Iceblink Luck

Le dernier post de Copy, Right? contient pas mal de morceaux intéressants sur le papier (des reprises des Pet Shop Boys, de Björk et d'autres) mais peu sont totalement satisfaisants à l'écoute. A part peut-être celui qui prouve que la musique des Cocteau Twins est ciselée avec une telle délicatesse que toute reprise ne peut être qu'une copie-carbone.

Gary Numan - Metal ou Cars

Gay Numan a beau être l'un des personnages les moins sympathiques de toute la vague new-wave synthétique. Il faut reconnaître que, lorsque ces morceaux sont sortis en 1980 (environ), ils sonnaient comme un avant-goût de l'an 2000. Aujourd'hui, en 2006, force est de reconnaître qu'ils ne sont toujours pas datés. Ca fait plusieurs fois que j'entends dire que les nouveaux albums de Numan (de l'électro-indus) sont très bons. Il faudra que je m'y penche. Sur la même page, vous avez aussi du Erasure, du Electronic (avec des vrais morceaux de Neil Tennant dedans) et du The Knife.

The Moore Brothers - Fresh Thoughts of You

Mais foin de toutes ces vieilleries. Le nouvel album de mes bons amis The Moore Brothers (à ce jour, les seuls musiciens à m'avoir serré la main alors que je quittais la salle à la fin d'un concert) vient de sortir avec quelques mois de retard sur la date prévue. Difficile sur deux morceaux de se faire une idée précise. Que ce soit en concert ou sur disque, leur musique gagne à être écoutée dans la longueur.

Pour finir, saviez-vous que Matt Bellamy a quasiment la même voix que Gwen Stefani ? C'est troublant.

dimanche, août 27

La chanson du jour (XXVII)

McFly - She Falls Asleep

Bonne nouvelle pour les perspectives commerciales de McFly en France : sans la moindre promotion, ils ont déjà amassé un nombre de fans français assez conséquent. Mieux, ces derniers sont tellement fanatisés qu'ils m'accusent de détester le groupe après avoir lu mon billet d'il y a deux semaines sur la Blogothèque (qui me semble pourtant plutôt positif). C'est le retour du syndrôme Lee Ryan. Voici quelques extraits choisis.

Première réaction et première incompréhension.
Quelle bande de cons ! rahhhh mais raaaaaaah ça m'enerve ! Z'ont jamais écout" c'ets clair!!!
Comment diable peut-on lire ce que j'ai écrit sur McFly et en déduire que je n'ai jamais écouté ? Ca m'échappe. Ca continue pourtant sur le même thème :
Maintenant un groupe qui sonne un peu pop et qui est composé de 3 garçons ou plus est considérer comme un Boys-Band , et forcément quand on parle Boys-Band on peut se dire " musique commerciale pour gamines dont les membres se contentent de play back et de chansons dont ils ne sont pas auteurs " , je pense que la moitié des abrutis qui écrivent ce genre de trucs ne savent absolument rien de Mcfly , et encore moins qu'ils écrivent et composent eux-même , ce dont beaucoup de groupes ne peuvent pas se vanter.
Je dis pourtant clairement et sans ambiguïté dans le texte que les membres de McFly écrivent et interprétent eux-mêmes leurs chansons. Les journaux ont-ils raison et les adolescents d'aujourd'hui seraient-ils devenus incapables de comprendre un texte écrit ?
pff ça me dégoute de voir des articles comme ça... comme disait [...], dès qu'il s'agit d'un groupe de mec qui font de la pop, ils sont desuite mal jugé par beaucoup de monde ! mais ces gens la faut les ignorer ils savent pas de quoi ils parlent, et surtout ils ont pas l'esprit ouvert... je veux bien qu'on critique et qu'on aime pas ce genre de musique, mais là c'est du non-respect !

Me voilà accusé de ne pas avoir l'esprit ouvert et de ne pas "respecter" la pop ! Une telle accusation me fend le coeur.

(en passant, je suis assez épaté par la qualité de l'écriture sur ce forum. Très peu de langage SMS et j'ai même appris un nouveau mot, "mélioratif". Ca change du forum Lee Ryan.)
mais c'est quoi cette abruti serieu y merite mon poing dans sa gueule celui la !!!! nan mais y connait meme pas il ne sait meme pas renseigner en parlant d'eux comme il le fais !!!

la prochaine fois y ferme sa gueule avant de l'ouvrir normalment un journaliste qui ecrit un article n'est pas censé les critiquer mais juste informer des nouvelles qu'il ne passe et aprés s'il été critique jounalistique la oui daccord mais il n'est que journaliste alors il va calmé ses ardeurs la prochaine si par exemple se groupe été connu en france et aurait du succés (qu'il a deja mais peu...) et bien il ne dirais pas ça...

je trouve sa désolant !!!!
(quoique, pas tous en fait)
Et non, je ne suis pas journaliste. Même la Belgique s'y met :
Ce type il y connait rien! jpari qu'il sais même pas de quoi il parle!
Les gens sont vraiment des gogoles, il n'ont rien d'autre a faire que lacher des critique subjectives qui n'en vaille même pas la peine...
il fait pitié ce type!
Une dernière salve :
Et puis c'est tellement pas recherché McFly selon lui, c'est certain qu'il a jamais entendu "She Falls Asleep"

On dirais que le fait que ce soit des groupe a succes le gène
Pfff c'est ridicule

Ah si, j'ai entendu She Falls Asleep. J'ai même dit que la chanson parvenait (in extremis) à ne pas être ridicule, ce qui, pour de la pop symphonique avec grand orchestre, n'est pas donné à tout le monde. Pour vous faire une idée, vous pouvez aller voir la vidéo non-officielle dont je donne le lien en début de billet. Les images redonnent au mot "cornichon" tout son sens mais vous y entendrez la chanson en entier.
C'est un article a la noix, le gars il a pas areter de tout critiquer, demain il va dire qu'elvis prestley était un pov type ! 'Faut pas laisser passer ca, et comme vous avez dit avant, c'est pas parce que un groupe est constitué de garcon que c'est forcement commercial et que ce qu'ils font, c'est pourri! chansons pop-punk assez médiocres (à la Blink-182) Je rêve ou il a dit que Blink 182 était médiocre!?! La je perd mon sang froid! c'est pas parce que lui aime pas que c'est forcement nul pour tout le monde et forcement commercial!!! quel abruti! ca devrait etre interdit d'écrire des trucs insultant comme sa surtout quand on ne connait pas!
Là, j'assume. Blink-182, c'était vraiment pas bon, en tout cas sur la base des singles. Il vaut mieux tant qu'à faire écouter Green Day ou The Offspring.
Un soi-disant connaisseur qui connait rien du tout et qui parle sans savoir, rahlala, comme beaucoup d'entre eux, ils n'écoutent pas et ne font rien pour savoir qui est qui, qui fait quoi et etc... et ils écrivent que de belles conneries!
Encore cet étrange reproche de parler sans avoir écouté. Je suis perplexe.
C'est bisar, parce que tous ce qu'il insulte dans son article, ce son des hommes, on dirait que les hommes n'ont pas leur place dans le monde de la musique avec son article!
Ca, en revanche, je peux facilement expliquer (quoique je n'ai pas l'impression d'avoir insulté qui que ce soit). C'est juste que l'article était consacré aux Top of the (male) pops. Les (females) pops étaient traités dans l'article qui précède.

La conversation a par la suite bifurqué vers les arbres jungiens et l'autoréalisation mais, comme je ne suis pas sûr d'avoir tout bien compris, j'en reste là de mes citations. Quoique je ne résiste pas à vous proposer cette dernière tentative psychanalytique.
bah euh oui apparemment son trouble releve de l'adolescence,je pense peut etre meme de l'enfance,quand on essaye d se forger une securité emotionnelle en faisant du mal aux autres ou en se faisant remarquer[...] ca peut aussi etre a cause dune haine expliquée contre le physique d'un des membres du groupe,il peut lui rappeler par exemple,l'amant de sa femme
(ok je sors)
peut etre tout simplement qu'il est c*n...


Au mépris du danger, je suis allé (naïvement sans doute) demander sur le forum pourquoi ils avaient pris mon article plutôt positif comme une descente en flammes du groupe. Après quatre pages de réactions, je ne suis pas sûr d'être beaucoup plus avancé. Apparemment, ils (ou plutôt elles, car je n'ai lu, me semble-t-il, que des jeunes filles) n'ont retenu de mon billet que les mots "gamins" (pourtant une description tout à fait valable pour des moins de 16 ans aux cheveux en pétard, ils n'avaient qu'à pas commencer si jeunes) et "bubblegum-pop". Tout le reste du texte est passé à la trappe. Elles réagissent en fait comme si elles avaient tellement intégré ce que leurs grands frères leur répètent à longueur d'année (soit, en paraphrasant, "Tu n'en as pas marre d'écouter de la pop de merde. Ecoute du rock. SYYSTEEEM OF A DOOOOOWNNN") que le mot pop et tous ses dérivés sont presque devenus pour elles un reproche. Elles se sentent donc obligées de considérer que McFly ne fait pas de la pop (ou, ce qui est pire, qu'on ne peut pas le dire). C'est absurde (j'irais même jusqu'à dire que McFly est un boy-band, c'est dire). Du coup, ma démarche, qui est de réhabiliter les termes "pop" ou "bubblegum-pop" (voire "boy-band"), leur paraît incompréhensible. Dans ces conditions, toute tentative de discussion est vouée à l'échec et j'ai d'ailleurs rapidement abandonné.

Cette incompréhension flagrante me fait me demander quel public je vise, exactement, lorsque je parle de (teen-)pop. Le public-cible, les (pré-)adolescent(e)s, ne comprend manifestement pas le ton que j'emploie et le public indé n'en a de toutes façons pas grand-chose à faire. Peut-être au fond que j'écris ces billets juste pour moi (ça tombe bien, je suis un lecteur régulier). Pour le reste, je jette le gant.

samedi, août 26

Courage...

...plus que deux écoutes avant que je ne trouve ça génial.

Et encore dix de plus pour que ça devienne (sans doute) insupportable.

Tout est question de dosage en fait.

La chanson du jour (XXVI)

Dolorian - The Flow of Seething Visions

Mon billet de la semaine sur la Blogothèque est consacré à mon album de death-metal préféré de tous les temps, qui es aussi le seul que j'ai écouté en entier. Dommage que les deux extraits proposés donnent une idée aussi incomplète de l'album dans son ensemble.

vendredi, août 25

La chanson du jour (XXV)

Marc Almond - Three Monkey Tango

Marc Almond a ouvert il y a quelques semaines sa page Myspace et compte y proposer régulièrement des morceaux inédits, des raretés. Pour l'instant, on y trouve une tentative dance un peu cheap (Neo Burlesque), une démo de 1995 (Lonely Drag) et deux chansons d'inspiration russe dans la lignée de son dernier album Heart on Snow.

jeudi, août 24

La chanson du jour (XXIV)

Peter, Bjorn and John - Amsterdam

Un des groupes les plus hypés du moment (voir notamment Young Folks sur leur page Myspace) chante le plus grand port européen, de manière radicalement différente de ce que faisait le grand Jâââcques : voix blanche et robotique et platitude assumée des mélodies. C'est pourtant presque aussi bien. Sur la même page, on trouve également une seconde portion (oserais-je "rawète" ?) de Justin T.

En bonus, l'adorable God Knows de El Perro Del Mar.

EDIT : Arf.

mercredi, août 23

La chanson du jour (XXIII)

Justin Timberlake (feat. T.I.) - My Love

Comme disent les Anglais : "Come on, click, you know you want to". Moi, en tout cas, j'ai cliqué et ça m'a rendu encore plus impatient d'entendre l'album.

Et, en prime, une des meilleures chansons de Hard-Fi (Living for the Weekend) reprise en acoustique par le groupe lui-même et par les Sugababes.

mardi, août 22

Daft Punk au Pukkelpop

Je ne m'attendais pas à me faire prendre à partie par des fans de Daft Punk pour un commentaire qui me semblait revendiquer fièrement sa totale subjectivité. L'événement me rappelle en tout cas pourquoi, en-dehors des comptes-rendus de festivals (où je ne peux leur échapper), j'évite soigneusement de dire du mal d'artistes que je n'aime pas, préférant leur réserver un châtiment pire encore, le silence.

Une petite explication de texte s'impose donc sans doute.

Comme auraient sans doute pu vous l'indiquer les termes "antichambre de l'enfer" ou "décérébrés" (malgré cette irrésistible répétition de 'é', je ne pense pas "vraiment" qu'un trépaneur fou se soit abattu sur la plaine de Kiewit entre les concerts de Placebo et de Daft Punk), je n'avais pas pour but de présenter des arguments rationnels susceptibles d'ébranler les convictions d'interlocuteurs de bonne volonté. Je voulais juste répandre mon fiel sur un groupe dont la 'musique' provoque en moi l'incompréhension la plus totale. C'était une simple réaction épidermique.

Cela dit, je ne suis pas d'accord avec cette maxime simpliste utilisée pour contrer à peu de frais les prises de position un peu tranchées ("tout ce qui est excessif est insignifiant"). Ce que je raconte est parfaitement signifiant, dans le sens où il s'agit d'une description fidèle de ce que j'ai ressenti. Mais comme toutes les prises de position en matière d'art (et tout ce qui fait intervenir la notion de goût en fait), son rayon de signifiance ne dépasse guère les 30 cm.

Je revendique donc tout à fait l'impression que le concert m'a laissée et la manière dont je l'ai décrite représente aussi clairement que possible mon état d'esrpit au moment même. Je n'en peux rien si Daft Punk est un des rares groupes dont le succès m'irrite. Cela étant dit, je n'ai aucun problème à reconnaître que d'autres puissent avoir une opinion différente. Je ne les ferai pas changer d'avis et eux ne me convaincront pas plus. Il n'y a donc aucune raison d'en faire une affaire personnelle. Je devrais d'ailleurs sans doute redonner le lien vers ce billet, qui a déjà longuement traité de toutes ces questions.

Pour finir, j'ajoute que même le premier album de Daft Punk me parait d'une totale insignifiance, et peut-être même plus que les autres car il a été le plus encensé. Cela dit, c'est sans doute plus mon problème que celui de Daft Punk.

La chanson du jour (XXII)

Belle and Sebastian - The state I am in

Il y a quelques semaines, les gentils membres de Belle and Sebastian sont allés fêter leurs 10 ans de carrière en petit comité (le Hollywood Bowl de Los Angeles, capacité : 17000) accompagnés d'un orchestre symphonique. L'orchestre est franchement sous-employé, l'enregistrement pirate est de qualité moyenne, mais pour les fans du groupe, c'est un vrai document.

lundi, août 21

Pukkelpop 2006

(Un peu) parce que mes billets de l'année précédente ont suscité plusieurs réactions négatives, (aussi) parce que j'ai vécu le festival en dilettante et n'ai pris aucune note, (et surtout) parce que la motivation me manque, je ne me fendrai pas cette année d'un compte-rendu chronologique et kilométrique du Pukkelpop. Je me contenterai, tel un instituteur acariâtre, de distribuer mes bons et mes mauvais points et de faire des petites listes synthétiques bien ordonnées :

Pas vus alors que je voulais les voir (avec motifs d'absence) :

Tunng (perdus sur la route, arrivés trop tard...dommage, je m'en faisais une joie)
Regina Spektor (chanteuse malade)
Babyshambles (chanteur en prison)
iForward Russia!, Gogol Bordello, The Pipettes, White Rose Movement, Dirty Pretty Things (indigestion de Pizza Hut, vomissements répétés)
Alice Russell (annulation)
Midlake (arrivée trop tardive)
!!! (pure flemme, j'ai préféré resté assis et discuter 'ships')
Delays, José Gonzalez, The Spinto Band, An Pierlé & White Velvet, Zita Swoon, Yeah Yeah Yeahs, Nouvelle Vague, Ministry (chevauchement entre deux scènes)
(quand on y pense, j'aurais quand même pu mieux rentabiliser mon ticket)

Mal vus :

Field Music : pas en place, ne mène à rien, assez pénible. La tente se vidait à vue d'oeil et nous avons suivi le mouvement
Gomez : je me souvenais pourtant avoir aimé leurs deux premiers albums
Infadels : ils ont fait leur mini-tube et il y avait un peu de synthés... mais bon, pas de quoi fouetter un chat
Turbonegro : beaucoup moins haut en couleur que ce que l'on nous avait laissé entendre. Du glam-métal assez pitoyable dans l'ensemble
65daysofstatic : arrivé pour les deux derniers morceaux du set. Ca avait l'air au moins aussi bien qu'à l'Ancienne Belgique. Ca vaudrait la peine que je les rechope pour un concert en salle.
HIM : il avait dû oublier sa trousse de maquillage à la maison, on aurait dit Johnny Depp dans sa phase la plus grungy, pas un goth-god.
The Raconteurs : Jack y est presque aussi insupportable qu'avec les White Stripes.
Snow Patrol : tous les groupes se produisant sur la grande scène devraient égarer leur matériel à l'aéroport et jouer des sets en acoustique. C'est très reposant.
Panic at the disco! : les petits surdoués de la scène nu-skate américaine montrent toutes leurs limites en reprenant Tonight Tonight des Smashing Pumpkins et Karma Police de Radiohead. Cela dit, c'est pas tous les jours que l'on voit des impros au piano sur la skate-stage, il faut au moins leur reconnaître ça.

Voici pour suivre la liste des groupes dont j'ai vu les concerts dans la longueur, de celui que je préfère à celui que j'aime le moins :

1. Radiohead
2. Belle and Sebastian
3. Scissor Sisters
4. We Are Scientists
4. The Dead 60s
6. The Knife
7. Massive Attack
8. DJ Shadow
9. Keane
10.Hot Chip
11.The Dresden Dolls
12.Arctic Monkeys
13.Placebo
14.TV On The Radio
15.Be Your Own Pet
16.Daft Punk
17.The Twilight Singers feat. Greg Dulli & Mark Lanegan (jamais entendus)

Comme je suis a priori plus séduit par le concert d'un groupe que j'aime que par celui d'un groupe qui me laisse indifférent, le classement des meilleurs concerts du festival risque de ne pas être très différent, mais du coup, les différences sont assez significatives. Les meilleurs concerts furent selon moi :

1. Radiohead : Sans surprise. Radiohead est de très loin le groupe en activité avec le plus petit coefficient "nombre de concerts vus/niveau de fanitude". Les tickets de leurs concerts étant en général vendus en 20 minutes sur des lignes téléphoniques surtaxées, je ne les ai en effet vus qu'une fois. Le groupe a joué pendant à peu près deux heures, en n'intégrant que très peu de nouveaux morceaux (trois, de mémoire) mais ils ont montré une fois de plus que les sculptures sonores les plus délicates peuvent tout à fait passer la rampe sur la grande scène. J'ai été ébahi de constater que la moindre subtilité de leurs arrangements reste parfaitement perceptible. Quand on pense que la moitié des groupes entendus en passant sur cette même scène ne semblaient être capables que d'injecter une bouillie sonore sans reliefs dans les oreilles des spectateurs, c'est une vraie performance.

2. Belle and Sebastian : Aucun effet de découverte ici. Je connais bien le dispositif scénique du groupe et la seule surprise du concert provient de la setlist, qui va volontairement piocher dans tous leurs albums et fait la part belle à des morceaux plus obscurs (Electronic Renaissance, Le Pastie de la bourgeoisie par exemple). Pour le reste, le fait de jouer il y a quelques jours avec un orchestre symphonique devant 17000 personnes ne leur a pas fait perdre leurs bonnes habitudes : faire monter une jeune fille pimpante pour danser sur Jonathan David ou quémander du mascara dans le public (pour chanter une chanson que je n'ai malheureusement pas reconnue). Je me suis senti très vieux quand Stuart a dit un truc du genre : "This is a song from our red album If you're feeling sinister, you kids'll have to borrow it from your parents."
EDIT : La chanson au mascara s'appellerait Lord Anthony. Merci François.

3. The Dresden Dolls : voilà un groupe dont la musique ne prend tout son sens qu'en live (comme c'est d'ailleurs aussi le cas pour Hanged'Up, autre duo avec batteur), avec une alternance entre des morceaux du groupe (dont l'irrésistible Coin-Operated Boy) et des reprises (Black Sabbath, Dans le port d'Amsterdam). Mention spéciale à l'accoutrement de la chanteuse. A revoir.

4. Hot Chip : Leur deuxième album The Warning était déjà une des meilleures surprises de l'année mais les morceaux qui s'y trouvent prennent encore une autre dimension en live. Over and over en particulier devient, joué live, bien plus qu'une bonne chanson de plus. Je n'avais pas le souvenir que le chanteur (au look improbable, bottes en caoutchouc blanc comprises) avait une aussi belle voix. Contrairement à ce que j'ai lu dans la presse, la grande majorité des instruments étaient joués live et le groupe est apparu comme un groupe très compact, une vraie musique de gang. Ce fut pour moi la très bonne surprise du festival.

5. The Dead 60s : Voilà un groupe qui ne révolutionnera jamais rien (à part peut-être l'art d'accommoder les restes) mais dont le chanteur dégage une telle énergie, avec ses mimiques simiesques et cette habitude très anglaise de rechercher en permanence les poses les plus arrogantes, que la musique en devient presque irrésistible (rhaaa, Riot Radio). De plus, les intermèdes dub qui m'ennuient profondément sur leurs disques (surtout sur les EP) sont ici des respirations bienvenues. Ces 45 minutes furent sans sans doute ce que je connaîtrai de plus proche d'un concert des Clash (pogo compris). Je ne comprendrai d'ailleurs jamais pourquoi le groupe ne s'appelle pas The Dead 70s-80s.

6. We are Scientists : Leur premier album réussit l'exploit de contenir les meilleures chansons qu'auraient pu (dû) interpréter Bloc Party, Franz Ferdinand ou les Stereophonics. Une collection quasi ininterrompue de tubes que le groupe reproduit avec plaisir en live. Il n'y a pas grand-chose à regarder sur scène et l'interaction avec le public est assez limitée (je me souviens juste d'une remarque assez arrogant sur comment ils étaient tellement bons musiciens qu'ils avaient réussi à retomber dans la bonne tonalité en milieu de morceau après avoir pris un mauvais départ) mais comme c'était la première fois que je les voyais, ça me convenait très bien.

7. TV on the Radio. Parfois, j'ai besoin de voir un groupe jouer pour comprendre sa musique. Sur disque, je suis toujours resté assez en-dehors de la musique de TV on the Radio, qui me semblait, je ne sais trop pourquoi, ronronnante et auto-satisfaite. Je ne m'attendais du coup pas du tout à ce que le chanteur dégage une telle énergie et imprime des inflexions à ce point 'funky' à sa voix. A voir le groupe jouer, l'extraordinaire richesse de cette musique qui mêle funk, soul, hip-hop, shoegazing et indie-rock saute aux yeux. Un morceau comme Who is the men behind those jazz hands? (de mémoire) est même quasiment irrésistible. Je réécouterai les albums avec des yeux nouveaux (si j'ose dire).

8. The Knife : Ce n'était qu'environ le dixième concert donné par le groupe depuis sa création (alors qu'ils ont déjà sorti 3 albums). Ils ont donc pris le temps de peaufiner leur dispositif scénique. A gauche, Olof, la tête couverte d'une cagoule noire, frappe avec des baguettes sur sa batterie synthétique (sooo 80s, darling). A droite, Karin, pareillement vêtue, chante. La scène étant en permanence plongée dans la pénombre, je n'en ai pas vu beaucoup plus. Il semblait y avoir un énorme pantin aux bras désarticulés à gauche, des projections sur des rideaux translucides situés à des profondeurs différentes ainsi que sur des panneaux ovales qui servent essentiellement à représenter des visages (notamment celui de Jay-Jay Johanson pour Marble House). Malheureusement, à moins d'arriver sous le chapiteau 30 minutes avant le début du concert, tout cela n'était guère visible. Reste donc la musique et, de ce point de vue, Heartbeats et Silent Shout n'ont pas démérité.

9. Massive Attack. La dernière fois que j'ai vu Massive Attack en concert, j'avais été épaté par l'accompagnement visuel de leur spectacle. Ils ont été cette année beaucoup plus sages de ce point de vue et, à part lorsque l'ange Elizabeth est venu pousser des vocalises sur deux titres, je me suis un peu ennuyé... mais bon Elizabeth Fraser était là, à moins de 100 mètres de moi. Ca excuse presque tout.

10. Scissor Sisters : Sur disque, les Scissor Sisters sont en train d'inventer la pop du troisième millénaire (comme disent les gazettes qui savent de quoi elles parlent). Sur scène, leur ambition est nettement moindre et ils se contentent de consciencieusement réinterpréter leurs morceaux. Je m'attendais à vrai dire à un show un peu plus spectaculaire. Certes, l'une des raisons qui font que les Scissor Sisters sont un groupe pop qui plait au public rock ou indé est justement le fait qu'ils sont aussi des musiciens mais, perdus sur la grande scène, ils ne parvenaient plus qu'à flamboyer par intermittences. Cela dit, le nouvel album (le délicieusement nommé Ta Dah) s'annonce prometteur.

11. Arctic Monkeys : Alex Turner s'est laissé pousser les rouflaquettes, leur bassiste bien-portant s'est fait virer (ou presque) pour déficit d'image. Ils enchaînent les tubes (étonnant de voir combient ils en ont déjà avec à peine un album) mais, comme sur disque, ça reste finalement beaucoup plus convenu que ce que l'on pourrait croire.

12. DJ Shadow : Quel intérêt y a-t-il à voir DJ Shadow en concert? Plus qu'un concert, on a l'impression d'assister à une soirée d'écoute commentée de ses trois albums. Ce n'est pas inintéressant, surtout quand la sortie du nouvel album est imminente et qu'un délicieux frisson d'avant-première parcourt la foule mais bon, ce n'est pas très festif. De plus, les projections qui accompagnent le concert semblent n'exister que pour confirmer que l'ami Josh n'aime vraiment pas George Bush. Je n'ai pas encore entendu les versions enregistrées des nouveaux morceaux mais Chris James (chanteur d'un groupe anglais dont le nom m'a échappé et qui était présent sur scène pour deux titres) a beau avoir de temps en temps une inflexion à la Thom Yorke, il n'empêche que, le reste du temps, sa voix n'est pas loin d'être insupportable. J'espère que ça me choquera moins sur l'album.

13. The Twilight Singers feat. Greg Dulli & Mark Lanegan
Je ne connaissais pas du tout Greg Dulli (dont on m'a en fait appris qu'il était le chanteur des Afghan Whigs) et à peine mieux Mark Lanegan. Le premier a une voix rocailleuse assez pénible, le second a une présence scénique indéniable (moins il en fait, moins on peut le quitter des yeux) mais n'intervient malheureusement que sur deux titres. Pourtant, le concert avait un petit côté "super-groupe de reprises" (avec notamment Where did you sleep last night? ou Put it down, baby, why don't you give me your love?) assez plaisant et il faut reconnaître que je n'ai pas vu dans ma vie assez de solos de guitare blues pour pouvoir en être lassé (à bien y réfléchir, ça devait sans doute être la première fois).

14. Keane : que de tubes, que de tubes, mais quel ennui aussi. Ce qui, sur disque, est un fond sonore quasi-parfait pour somnolences mal maîtrisées ou conversations mollassonnes devient, lorsqu'on se le prend en pleine figure à 110 db, un peu pénible. Pourtant, j'ai un petit faible pour leur premier album.

15. Placebo : Brian, je t'ai tant aimé à l'époque des deux premiers albums. Je me souviens encore t'avoir touché les cheveux lors d'un de tes stage-divings au Botanique. Puis, le temps meurtrier a accompli son travail de sape et nos chemins ont divergé. Je te retrouve aujourd'hui, chauve (et assumant enfin ta calvitie avec une coupe tout rasé au cordeau). Est-ce pour me punir que tu n'as joué que des morceaux de tes deux derniers albums ? J'ai espéré pendant 55 minutes entendre Without You I'm Nothing ou Pure Morning mais tu n'en fis qu'à ta tête, allant même jusqu'à préférer reprendre Running Up That Hill de Kate Bush. J'espère que tu ne les as pas joués alors que je quittais la plaine, la tête basse, pour aller voir Belle And Sebastian, ce serait cruel.

16. Be Your Own Pet : Que d'énergie, que d'énergie, mais surtout quelle incapacité à en faire quoi que ce soit de construit. Ce genre de rock primitif est décidément beaucoup trop roots pour moi, mais je suis sûr que cette chanteuse qui se trémousse en secouant ses beaux cheveux blonds doit faire naître des pensées coupables chez Philippe Manoeuvre ou Stéphane Deschamps. Je la leur laisse donc bien volontiers.

17. Daft Punk : Dieu que je les hais. De voir 30.000 personnes, apparemment toutes décérébrées pendant que j'allais voir Belle and Sebastian (c'est la seule explication que je vois), se réjouir d'entendre des boucles simplistes de 5 secondes répétées ad nauseam par deux crétins qui n'ont retenu de Kraftwerk que le vocoder, j'en viendrais presque à désespérer de la race humaine. Je ne me suis jamais senti aussi proche d'un groupe d'inconnus que je ne l'étais de ces trois personnes qui, avec moi, remontaient le mouvement de la foule qui se déversait dans ce qui devait sans doute être une antichambre de l'enfer. Brrrrr.

La chanson du jour (XXI)

Kammerflimmer Kollektief - Lichterloh (Nôze Remix)

Mes fournisseurs patentés en électro jazz-lounge (leurs albums méritent qu'on s'y attarde) sont ici passés à la sauce remixe. Le mélange est troublant.

(les billets XVIII à XXI sont frais du jour. N'hésitez pas à scroldonner.)

dimanche, août 20

La chanson du jour (XX)

Je n'ai jamais pu résister à un bon running-gag et, comme l'actualité le permet, voici encore un billet consacré à Dangerous Muse, dont deux nouvelles chansons sont désormais disponibles en streaming audio.

Dangerous Muse - Break Up
Dangerous Muse - In This Town


(le caractère 'humoristique' de ces billets à répétition est encore accentué par le fait que, pour la première fois, les morceaux sont assez médiocres)

samedi, août 19

La chanson du jour (XIX)

Je peux mourir heureux. Alors que je pensais la chose impossible, j'ai entendu (vaguement) et vu (encore plus vaguement) Elizabeth Fraser en concert. Pour fêter ça, une démo enregistrée avec un de ses grands fans, Jeff Buckley.

Jeff Buckley & Elizabeth Fraser - All Flowers (In Time Bend Toward The Sun)

vendredi, août 18

La chanson du jour (XVIII)

British Sea Power - Carrion

Pour rattraper le temps perdu (je n'ai qu'une parole et un morceau par jour, c'est un morceau par jour), commençons par un des groupes que j'ai le plus de scrupules à ne pas aimer comme il le mérite. Sur la même page, vous avez aussi deux morceaux de Scott Walker, dont un extrait du dernier album.

jeudi, août 17

La chanson du jour (XVII)

Je pars pour le Pukkelpop dans deux heures (et je suis déjà crevé et enrhumé... ça promet). La programmation de demain me met face à un dilemme cornélien (comme presque tous les dilemmes). A 13h55 se produisent :

The Pipettes - Pull Shapes :
Trois anglaises qui portent des robes à pois et remettent au goût du jour les harmonies spectoriennes des girl-bands 60s. Une exposition médiatique maximale en France (la couverture de Magic, la première page des quotidiens, etc...) mais une presse plutôt négative en Angleterre. Une poignée de chansons irrésistibles (dont, surtout, Pull Shapes) mais un album décevant sur la longueur.

Gogol Bordello - Last Wish of the Bride :
une bande de punks new-yorkais dont la musique est fortement inspirée de folklore gitan et/ou est-européen. Difficile en les écoutant de ne pas penser notamment au groupe de Emir Kusturica. Je ne connais rien de leurs préférences vestimentaires. Je n'ai pour ainsi dire rien lu nulle part à leur sujet. Ils ne possèdent pas de réels tubes mais l'album est assez jouissif sur la longueur.

Vous comprenez mon hésitation. Pour que vous ayez tous les éléments du dossier en main. J'ajouterai également que les deux groupes repassent à Bruxelles en automne. Je vous demande donc : Qui dois-je aller voir? Je ramasse les copies demain matin.

mercredi, août 16

La chanson du jour (XVI)

Goldfrapp - Boys will be boys

Goldfrapp abandonne le son électro-glam des deux derniers albums pour marcher sur les plates-bandes des Dresden Dolls en reprenant Boys Will Be Boys des Ordinary Boys, sans doute le groupe le plus anglo-anglais depuis The Beautiful South.

Et comme je suis un peu monomaniaque, voici trois versions de The Rejection. La première est la version single classique, les deux suivantes sont des remixes dont le meilleur est clairement le dernier. Le billet dans lequel j'ai trouvé les liens a été effacé, je vais donc éviter de le référencer.

mardi, août 15

La chanson du jour (XV)

Comme prévu, je n'ai pas eu le temps de dénicher une nouveauté présentant ne serait-ce qu'une ombre d'intérêt (The View... vraiment ?). Je voulais mettre une vieillerie vite fait pour conserver mon rythme d'un morceau par jour, mais Youtube est en maintenance. Du coup, je suis dubitatif et vais devoir reconnaître mon impuissance, à moins que je ne vous propose la vidéo polysexuelle de The Rejection, qui vient de faire son apparition sur le Web... Mouais, faisons ça.

Dangerous Muse - The rejection

dimanche, août 13

La chanson du jour (XIII)

Khonnor - Cantelopps

Sutemos.net est un site qui propose des albums d'electronica en Creative Commons. Je viens de découvrir l'adresse donc je ne peux pas encore vous donner des conseils très précis, mais on y trouve en tout cas un morceau de mon ami Khonnor, dont le premier album, Handwriting, avait été un de mes "coups de coeur" de 2004 (je commence à écrire comme parlent les animateurs de RTL... brrrr).

EDIT : Le texte de présentation de Khonnor sur la page ci-dessus m'a mené vers ces deux albums sortis uniquement en mp3. Miam.

samedi, août 12

La chanson du jour (XII)

The Maccabees - Latchmere

La vidéo est sans doute diffusée en boucle sur MTV2 (elle est aussi visible sur la page) mais tant pis, c'est un bel exemple de pop indé anglaise, dans ce que le genre peut avoir de plus réjouissant. On peut douter que le groupe sortira plus de deux albums dans sa carrière, mais qu'importe.

Et, pour ceux qui ne l'ont pas encore vue, la première vidéo musicale de Chris Cunninghman (Aphex Twin, Björk) depuis sept ans accompagne Sheena Is A Parasite, un morceau sans grand intérêt des nouveaux chouchous du NME, The Horrors. Tout est dans le calamar.

vendredi, août 11

L'immatérialité dépoussiérée

Depuis quelques jours, Romain de Blog Pop s'est lancé dans une entreprise de nettoyage par le vide de sa mp3-thèque, dont il rend compte au jour le jour sur son blog en l'accompagnant d'une série de réflexions, souvent brillantes, sur ce que cela représente de consommer de la musique aujourd'hui, à l'ère du tout-numérique. En le lisant, je me sens à la fois tout à fait concerné (cette obsession de la possession des oeuvres me caractérise aussi) mais aussi un peu épargné (parce que je n'ai jamais considéré qu'un mp3 était autre chose qu'un moyen commode d'écouter un disque que l'on n'est pas sûr d'aimer). Cela dit, il est fort possible que ma méthode d'acheter tout disque écouté et apprécié en mp3 soit au fond encore moins défendable. Après tout, les collectionneurs de mp3 (comme lui) et de disques (comme moi) se rejoignent dans le fait qu'ils n'ont pas le temps matériel d'écouter tout ce qu'ils possèdent, mais les fondus de mp3 ont au moins l'avantage de moins grever leur budget et de ne pas devoir trimbaler des dizaines de caisses marquées 'fragile' lorsqu'ils déménagent. Quitte à entasser de l'inutile, autant le faire de manière rationnelle.

Plus prosaïquement, je suis sûr d'au moins une chose : je serais tout à fait incapable de me débarrasser volontairement, comme il le fait, de cette masse de musique accumulée au cours des années. Je ne comprends pas bien pourquoi il ne grave pas tout ça sur une quinzaine de DVD. Cela prendrait à peine la place d'un gros bouquin et éviterait tout regret futur.

La chanson du jour (XI)

Filthy Romance - Tomorrows End

Si on en croit leur page Myspace, Filthy Romance ferait du Blues/Indie/Jazz. C'est bien évidemment n'importe quoi. Ils font de la pop orchestrale qui rappelle nettement plus Arcade Fire ou British Sea Power que John Lee Hooker ou Louis Armstrong. Il serait cependant indélicat de leur en tenir rigueur. Nul n'a jamais dit qu'être un bon musicien impliquait de savoir coller des étiquettes sur ce qu'on fait. J'aime en tout cas beaucoup ce morceau (moins les autres).

BONUS : Ca n'a rigoureusement rien à voir mais mon billet de la semaine sur la Blogothèque est (encore) consacré à Top of The Pops. Vous pouvez aussi aller écouter un peu de violoncelle ici.

jeudi, août 10

La chanson du jour (X)

The Loungs - I'm gonna take your girl

Ca commence un peu comme le Happy Together des Turtles, ça continue comme des Magic Numbers (en moins hippie peut-être), et ça finit dans une avalanche de cuivres. "Ca" est donc officiellement la chanson rétro la plus volontairement dans l'air du temps de la semaine... Dommage que le chanteur se laisse aller à un petit cri tout à fait hors-sujet vers 1:40. Sinon, c'est quasi parfait.

Seen my baby dancing, dans un genre plus remuant, n'est pas mal non plus, avec ses harmonies BeachBoyesques et ses synthés gentiment disco. (rassurez-moi, on ne doit pas accorder disco, si ?)

BONUS :
- Depuis le temps que j'entends parler de Phil Ochs, ça fait du bien de pouvoir mettre une voix sur le nom.
- Un documentaire de 90 minutes sur Lisa Gerrard devrait sortir en DVD et en salles à la rentrée. Plus d'informations ici.

mercredi, août 9

La chanson du jour (IX)

Voici un billet facile à écrire.

Micah P. Hinson - Jackeyed

Tout est dit. Son deuxième album devrait sortir le 10 octobre.

mardi, août 8

La chanson du jour (VIII)

A notre époque, tout va très vite. Smoosh, du haut de leur deuxième album, sont déjà irrémédiablement has-beens. Place donc à la nouvelle génération d'enfants-"prodiges". Life With An Astronaut est un gamin de 11 ans, qui interprète des reprises indie-pop-rock tout seul dans sa chambre. Sous le règne de Myspace, ça peut tout à fait suffire pour connaître un début de buzz et il importe finalement peu qu'il ne chante pas très juste ou ne soit jamais en rythme. Certains diront même que ça rend l'entreprise plus "authentique"

Life With An Astronaut - I'm not OK I promise

Je dois, à ma grande honte, avouer que je ne connaissais a priori pas les interprètes originaux des 4 morceaux proposés sur sa page. Il m'a donc fallu l'aide de Google pour retrouver, dans l'ordre, My Chemical Romance, AFI, My Chemical Romance et les Smiths.

lundi, août 7

La chanson du jour (VII)

Max Richter - Song

La musique de Max Richter (dont j'ai déjà parlé ici et ) se situe à la frontière de la musique néo-tonale (on pense à Arvo Pärt par moment), du new-age et de la musique d'ascenseur. Du coup, je ne sais pas trop si je dois y voir un représentant mieux peigné que la moyenne de l'internationale de la musique expérimentale (comme sa présence au Fat Cat festival pourrait le laisser croire) ou bien le descendant direct de Richard Claydermann. Son deuxième troisième album, Songs from before, sort dans les prochaines semaines et paraît bien dans la veine du premier deuxième, ce qui laisse penser que je devrais dans un premier temps beaucoup l'aimer, puis en avoir (stupidement) un peu honte.

dimanche, août 6

La chanson du jour (VI)

La collaboration entre Luke Haines (The Auteurs, Black Box Recorder,...) et Richard X (producteur d'Annie et de Rachel Stevens, entre autres, et auteur de mash-ups mythiques sous le nom de Girls on Top) peut surprendre à première vue. Elle n'étonnera cependant pas trop ceux qui ont écouté et apprécié The Facts of Life, le second album de Black Box Recorder et, après avoir écouté,

Luke Haines - Off my rocker at the art school bop,

même les autres devront reconnaître que ces deux-là étaient faits pour se rencontrer.

PS : Si je ne m'étais pas forcé à titrer mes billets par un simple compteur, j'aurais intitulé celui-ci "The Auteur and the Producer". Ca aurait été dommage de gâcher un si beau titre, alors je vous le mets quand même.

samedi, août 5

La chanson du jour (V)

Pour rester dans le ton de mon étrange accès d'égarement d'hier (Doctor Who, "une obsession" ? Pffff. Comme si.....), le morceau du jour ne pouvait être que :

Draco and the Malfoys - My Dad is Rich.

Il ne surprendra sans doute personne que ce soit franchement supérieur à

Harry and the Potters - Save Ginny Weasley

"The devil has all the best tunes" comme disait je ne sais plus qui.

vendredi, août 4

Integral vs Cybermen

Deux de mes obsessions récentes sont réunies dans cette vidéo Youtube qui mélange Integral des Pet Shop Boys avec des extraits de la deuxième saison de Doctor Who. Dépêchez-vous. C'est typiquement le genre de liens qui ne reste pas valable très longtemps.

La chanson du jour (IV)

Avec six bons mois de retard sur tout le monde, je découvre Marissa Nadler, qui me semble être le croisement parfait entre la pesanteur gothique de Kendra Smith et la légèreté pop de Liz Fraser.

Marissa Nadler - Old Love

Les trois autres morceaux valent aussi le détour (surtout shh).

Par ailleurs,
- mon billet de la semaine sur la Blogothèque est consacré à Top of The Pops.
- En prévision d'un prochain billet sur le même sujet, vous pouvez déjà aller écouter une des rares chansons que j'éprouve une vague honte à aimer : Flip Reverse de Blazing Squad.
- Le nom des Smiths ne vous évoque pas grand-chose ? Vous seriez incapable de citer une seule de leurs chansons ? Pas de panique. Cette mini-rétrospective sonore est faite pour vous.

jeudi, août 3

La chanson du jour (III)

Dans la grande famille des duos masculins électro-pop, je demande la branche new-yorkaise.

Dangerous Muse - Give Me Danger

Ce nouveau single est sans doute moins immédiatement accrocheur que le précédent (The Rejection, aussi en écoute sur leur page), mais il confirme que, lorsque ces braves gens se décideront enfin à sortir un disque, une écoute attentive s'imposera.

mercredi, août 2

La chanson du jour (II)

Pour célébrer leur probable inclusion à l'affiche du festival des Inrockuptibles à la rentrée, allez écouter :

Good Books - Walk with me.

C'est en gros un pastiche britannique (très réussi) de The Rapture (que deviennent-ils d'ailleurs ?).

PS : Bopperenlarme fait son compte-rendu de Benicassim avec photos, mp3 et tout le toutim.

EDIT : The Rapture sort son prochain album bientôt. Get Myself Into It est en écoute sur leur page Myspace. Merci Chryde.

mardi, août 1

La chanson du jour (I)

Pour célébrer les 25 ans de MTV et le fait que je suis manifestement devenu trop vieux pour connaître plus de trois vidéos nommées pour les MTV Video Music Awards, voici :

Noir - MTV

(via ce blog), une mise en boîte pince-sans-rire de l'esprit MTV sur fond de Dire Straits réinterprété au Casio. Indispensable, évidemment.

PS1 : Deux extraits du nouvel album de DJ Shadow ici.
PS2 : Merci à Ron pour sa dédicace. Ca tombe bien, c'est justement mon anniversaire aujourd'hui.