Le premier concert promenade consacré à Philip Glass a eu lieu hier au Royal Albert Hall à Londres. Deux oeuvres au programme : son premier concerto pour violon joué par Gidon Kremer (par ailleurs l'interprète de la version disographique de référence) et la septième symphonie.
J'ai déjà parlé par ailleurs de son concerto pour violon, l'une de mes 10 oeuvres musicales de référence, et l'interprétation d'hier est digne même si elle illustre bien la différence entre une interprétation en live et une interprétation studio. Les traits rapides par exemple sont clairement moins limpides que sur disque.
Sa septième symphonie, comme presque toutes ses symphonies d'ailleurs, est tout à fait dispensable, à part peut-être le dernier mouvement, qui n'est qu'une resucée d'une de ses oeuvres précédentes. Il faudra un jour qu'un ami qui lui veut du bien dise à ce pauvre Philip, qui s'entête à sortir des kyrielles de symphonies interchangeables, que le format symphonique ne lui convient guère. Une musique aussi ténue dans sa construction harmonique que celle de Philip Glass a besoin d'un fil directeur fort qui fasse tenir le tout, un fil que l'on trouve naturellement en musique de chambre ou dans un concerto mais qui fait cruellement défaut ici. Bah.
Le tout est écoutable pendant une semaine ici. Pour ceux qui aiment ça, le site de la BBC recense quelques réactions bien tranchées. Glass divise toujours.
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