Ce concert au Grand Rex était la douzième fois que je voyais les Pet Shop Boys sur scène, la troisième fois depuis la sortie de leur dernier album Fundamental au début de l'année dernière. Il n'y a donc évidemment plus à proprement parler d'effet de surprise. Le plaisir pris ici est plus de l'ordre des retrouvailles entre amis et de la répétition du même. Assister au concert devient une espèce d'offrande que le fan va poser sur l'autel de sa dévotion.
Il me semblait difficile de transmettre au lecteur dans le cadre d'une chronique ce que fut dans ces conditions mon expérience du concert au Grand Rex et j'ai donc hésité longtemps à écrire quoi que ce soit, d'autant que les différents concerts vus depuis un an (Bonn, Louvain et maintenant Paris) tendent à se confondre dans mon esprit et que je ne vois guère de raisons de les différencier. Il n'aurait donc pas rimé à grand-chose pour moi de décrire la scénographie, la set-list comme je l'aurais sans doute fait si je les avais découverts cette semaine. D'autant que ceux qui veulent savoir en gros à quoi ressemblait le concert apprendront nettement plus en achetant et regardant Cubism, le DVD live sorti la semaine dernière, qu'en lisant mes fastidieuses descriptions. Pour avoir une idée vous pouvez d'ailleurs jeter un oeil à la bande-annonce du DVD :
Ne vaut-il pas mieux dans ce cas ne rien dire ? Sans doute. Je renonce donc à écrire un texte suivi mais vais néanmoins jeter ici en vrac quelques détails qui me sont revenus en tête. Rien de tel qu'un compte-rendu synthétique, surtout pour un groupe à synthés (je suis désopilant...les opileurs du monde entier n'ont qu'à bien se tenir).
- le Grand Rex ressemble curieusement à la Brixton Academy de Londres (mêmes décors architecturaux sur le côté, même présence d'arbres), mais en nettement plus chic. Je crois n'avoir jamais été assis dans des fauteuils aussi confortables pour un concert pop-rock (bien que le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles s'en rapprochait un peu). Dommage que l'on n'ait pas pu en profiter durant le concert, vu que tout le monde s'est mis debout dès les premières notes.
- le cube qui a donné son nom à la première partie de la tournée a été abandonné au profit d'un grand écran géant et de quelques néons mobiles, sans doute dans le but de réduire les frais. Pour le reste, le personnel n'a pas changé (deux danseurs, deux chanteurs et Sylvia Mason-James, tous très bons) et hormis les changements rendus nécessaires par l'absence de la structure cubique, la scénographie non plus. Cette tournée, qui dure depuis presque un an et devrait encore continuer au moins jusqu'en septembre est sans doute la plus longue que le groupe ait jamais effectuée. Je ne sais pas trop ce que cela signifie pour la suite de la carrière du groupe (rentabilisation maximale de chaque album ou bien soudain regain de popularité ?)
- la set-list est sensiblement différente de celle de la première partie de la tournée mais finalement assez proche de celle du DVD. Exit donc You Only Tell Me You Love Me When You're Drunk, Psychological et Before. Bienvenue We Are The Pet Shop Boys, Paninaro et Being Boring. Il semblerait également que la technique informatique ait connu une amélioration brutale ces dernière semaines puisque, pour la première fois depuis longtemps, le concert n'est plus coupé en deux par un entracte, qui jusqu'ici était justifié par la nécessité de rebooter les ordinateurs.
- Neil Tennant fait toujours de louables efforts pour s'adresser au public dans sa langue d'origine. D'où de nombreux "merci", "bonsoir", "vous êtes fantastiques, fabuleux" et même un courageux "Bonsoir Paris, nous sommes les Pet Shop Boys. Ce soir, nous avons pour vous un divertissement électronique avec des chansons anciennes et nouvelles". La salle apprécie l'effort comme il le mérite.
- j'étais jusqu'ici un des rares privilégiés à avoir eu l'occasion de voir Chris Lowe chanter et danser sur scène (c'était Paninaro, à Berne, en 2002 ?). On m'avait laissé croire que mon privilège était sur le point d'expirer. Que nenni ! Sur cette tournée, Chris se cache derrière ses lunettes et son clavier pour égréner dans un coin sombre de la scène sa liste de mots magiques.... Ca compte à peine. Surtout si on se souvient que, à Berne, il était débout au milieu de la scène, parfaitement éclairé et il dansait. Franchement, il n'y a aucune comparaison possible. Chris Lowe danser sur scène. Qui aurait cru voir ça un jour, quoiqu'il existait des antécédents :
- Lors de mes premiers contacts avec l'album, j'ai eu un peu de mal à me faire à Numb, l'idée que les Pet Shop Boys se soient fait écrire une chanson par Diane warren ne me convenait pas du tout. Pourtant, plus je l'écoute et plus je la vois en concert, plus je me prends à l'aimer. Ceci n'y est d'ailleurs sans doute pas étranger :
- le meilleur moment du concert est sans doute pour moi la triplette finale, de Where The Streets have no name, jusqu'à Sodom and Gomorrah Show, ce qui me surprend un peu car j'ai en général tendance à préférer les chansons obscures aux hits (quand interpéteront-ils enfin Nervously, October Symphony, It couldn't happen here, Boy Strange ou The Only One en concert)
Si d'autres choses me reviennent à l'esprit, je viendrai les ajouter plus tard dans la semaine. Là, je m'en vais me préparer à ma dernière semaine de travail. C'est bien triste, mais ça devrait au moins me laisser le temps de terminer mes albums de 2006.
SETLIST :
Nous sommes les Pet Shop Boys
Left to my own devices
I'm with stupid
Suburbia
Can you forgive her?
Minimal / Shopping (aka the spelling sequence)
Rent
Dreaming of the queen
Heart
Opportunities (let's make lots of money)
Integral
Paninaro
Numb
Se A Vida E (Discoteca)
Domino Dancing
Flamboyant
Home and dry
Always on my mind
Where the streets have no name (I can't take my eyes off you)
West end Girls
The Sodom and Gomorrah show
--
So hard (choeurs)
It's a sin
Go West
--
Being Boring
4 commentaires:
Je confirme après avoir vu leur concert à Leuven l'année dernière et là en voyant le dvd que j'ai quand même acheté (pour en avoir le coeur net), que pour moi c'est leur concert le plus cheap et kitch dans le mauvais sens du terme, de toute leur carrière. Du déjà vu pour ceux qui connaissent,... le pire reste la chorégraphie, et cette mise en scène réchauffée qui rappele trop "Performance" et leur concert de 1989 avec Derek Jarman, bref rien d'innovant malgré ses splendides cubes. Je suis vraiment déçu:( FR
Je suis un lecteur régulier de ton blog, et voilà je me lance pour te dire merci, pour ce compte rendu détaillé et précis. Je ne suis pas un aussi grand fan que toi, mais j'éprouve un réel plaisir à l'écoute de leurs albums, et je n'ai jamais eu l'occasion de les voir sur scène. J'ai donc pris le double live-concrete et j'ai récupéré le DVD-Cubisme. Certes c'est un peu kitch, mais la musique reste très bonne et le live avec l'orchestre est de haute tenue. Tes articles m’ont permis de me sentir un peu moins seul, devant l’admiration que je porte pour leur musique. J’ai souvent l’impression d’être ridicule quand je parle du bien fondé de leur musique et de leur réel qualité Pop et mélodique. Pour ces gens ils ne sont que le groupe qui chante Go West dans tous les stades ! Sinon, moi aussi, je possède un blog où je parle de ma famille, mais aussi beaucoup de ma deuxième passion la musique, donc si ça te dis voici l’adresse : http://lesfillesetmoi.canalblog.com . N’hésite pas à laisser des commentaires…
J'ai été voir pour la première les PSB à Paris le 21 mai et je dois avouer que...J'ETAIS AUX ANGES^^
j'avoue que la choré n'avait rien d'extra..mais cela dit: ce n'est pas pour la choré que je me suis déplacée donc, ça ne m'a pas dérangée plus que ça.
C'est vrai que d'après ce que j'ai pu voir sur le net, ça n'a sans doute pas été leur plus grand "show" niveau artistique, mais cela reste pour un moi un moment inoubliable car je les ai vu en "vrai"! Et je trouve que neil est un remarquable chanteur et...j'adore sa voix! :-)
je ne regrette absolument pas d'y être allé
Ah mais moi non plus, tel Piaf, je ne regrette rien. Ce fut un très bon concert. Si mon billet laisse penser le contraire, c'est que je l'ai mal écrit.
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