lundi, avril 17

Journal de cure (jour 16)

- Après mûre réflexion, les nouvelles modalités de ma cure sont les suivantes. Je ne m'autorise à acheter que des disques nouveaux provenant d'artistes dont je possède déjà au moins un album, avec une tolérance d'un album par mois ne rentrant pas dans cette catégorie (pour le mois d'avril, ce sera sans doute l'album de Le Sport). En contrepartie de ce relâchement des contraintes, la cure est étendue jusqu'à la fin du mois de juin. Ces dispositions devraient me permettre de ne pas trop brimer mon sens de la collection tout en générant une diminution substantielle du volume d'achats total.

- J'ai déjà fait part ici de ma méfiance envers les compilations à prix sacrifié (5€ ou moins par disque) qui se multiplient comme des petits pains depuis quelques années dans les magasins. Elles portent des titres ronflants (The Absolute Greatest of the Magnificent Roy Orbison, The Legend of the Platters, The Essential Anthology of Disco Anthems, j'en passe et des meilleurs), et sortent en général sur des labels complètement obscurs (dont le néerlandais Disky semble être le précurseur). Souvent, acheter ces compilations relève un peu de la loterie car on n'est jamais assuré d'y entendre ce que l'on croyait y trouver. Les notes de pochette nous apprennent en effet parfois que les chansons sont proposées en version live ou bien réenregistrées par le groupe 25 ans après leur création (lorsque les auteurs ont conservé les droits de leurs compositions et le label d'origine les droits d'exploitations des bandes, je suppose) alors que le boîtier extérieur ne laissait rien transparaître de tel.

Un autre cas de figure est celui de l'artiste que l'on voudrait bien découvrir mais dont on ne sait à peu près rien. Ca fait ainsi plusieurs mois que j'ai envie de me pencher sur le cas Dolly Parton, histoire de faire la part des choses entre l'enthousiasme qu'elle suscite chez certains et le mépris hautain qu'elle entraîne chez d'autres. A priori, ceci semble être une bonne affaire. On y retrouve notamment ses deux chansons les plus connues mais est-ce pour autant la meilleure porte d'entrée dans son oeuvre ? Pas sûr. Alors, bonne affaire, ou compilation de fonds de tiroir assemblée à la va-vite ? Si vous avez des conseils à me donner... Cela dit, vu les résolutions que je compte bien tenir pendant les deux prochains mois, la question est surtout théorique.

Toujours est-il que, suite à quelques expériences malheureuses, j'ai sagement pris la décision de ne plus me risquer à acheter de tels disques à très bas prix. Pourtant, dans certains (rares) cas, le caractère gentiment trompeur de la marchandise que l'on nous refourgue est une sorte de bénédiction cachée. C'est le cas par exemple de cette nouvelle compilation des Communards, le deuxième projet (après Bronski Beat) de Jimmy Somerville. Ayant déjà les deux albums sortis au cours de la courte carrière de groupe, je ne voyais pas trop a priori l'intérêt de débourser 5€ pour ce nouveau "best-of". Et pourtant.. Sur les 15 morceaux qu'on y trouve, cinq me sont en effet totalement inconnus (je suppose qu'il s'agit de faces B). Du coup, cette compilation de tubes qui n'en est pas une (on n'y trouve notamment pas le sublime So Cold The Night) devient une jolie compilation de raretés, ce qui est tout bénéfice pour le collectionneur qui sommeille en moi. Je l'ai d'ailleurs achetée pour l'offrir à mon frère (qui aime, à raison, beaucoup La Dolarosa), en attendant que je me convainque qu'il s'agit bel et bien d'un "disque nouveau provenant d'un artiste dont je possède déjà au moins un album" et que je peux donc aussi la prendre pour moi. En jouant un rien sur la signification de "nouveau", je devrais y arriver sans problèmes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mépris hautain ?
J'accepte le terme de mépris mais pas l'adjectif "hautain" qui ne correspond pas vraiment à mon attitude.