mardi, août 22

Daft Punk au Pukkelpop

Je ne m'attendais pas à me faire prendre à partie par des fans de Daft Punk pour un commentaire qui me semblait revendiquer fièrement sa totale subjectivité. L'événement me rappelle en tout cas pourquoi, en-dehors des comptes-rendus de festivals (où je ne peux leur échapper), j'évite soigneusement de dire du mal d'artistes que je n'aime pas, préférant leur réserver un châtiment pire encore, le silence.

Une petite explication de texte s'impose donc sans doute.

Comme auraient sans doute pu vous l'indiquer les termes "antichambre de l'enfer" ou "décérébrés" (malgré cette irrésistible répétition de 'é', je ne pense pas "vraiment" qu'un trépaneur fou se soit abattu sur la plaine de Kiewit entre les concerts de Placebo et de Daft Punk), je n'avais pas pour but de présenter des arguments rationnels susceptibles d'ébranler les convictions d'interlocuteurs de bonne volonté. Je voulais juste répandre mon fiel sur un groupe dont la 'musique' provoque en moi l'incompréhension la plus totale. C'était une simple réaction épidermique.

Cela dit, je ne suis pas d'accord avec cette maxime simpliste utilisée pour contrer à peu de frais les prises de position un peu tranchées ("tout ce qui est excessif est insignifiant"). Ce que je raconte est parfaitement signifiant, dans le sens où il s'agit d'une description fidèle de ce que j'ai ressenti. Mais comme toutes les prises de position en matière d'art (et tout ce qui fait intervenir la notion de goût en fait), son rayon de signifiance ne dépasse guère les 30 cm.

Je revendique donc tout à fait l'impression que le concert m'a laissée et la manière dont je l'ai décrite représente aussi clairement que possible mon état d'esrpit au moment même. Je n'en peux rien si Daft Punk est un des rares groupes dont le succès m'irrite. Cela étant dit, je n'ai aucun problème à reconnaître que d'autres puissent avoir une opinion différente. Je ne les ferai pas changer d'avis et eux ne me convaincront pas plus. Il n'y a donc aucune raison d'en faire une affaire personnelle. Je devrais d'ailleurs sans doute redonner le lien vers ce billet, qui a déjà longuement traité de toutes ces questions.

Pour finir, j'ajoute que même le premier album de Daft Punk me parait d'une totale insignifiance, et peut-être même plus que les autres car il a été le plus encensé. Cela dit, c'est sans doute plus mon problème que celui de Daft Punk.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton droit à l'hyperbole est bien sûr inaliénable... Soit.

Anonyme a dit…

et dire que tu as râté tiefschwarz. tu aurais alors tutoyé l'insignifiance ou l'enfer... a ta convenance ;)

L'Anonyme de Chateau Rouge a dit…

Pierre ne perds pas ton temps avec ces fanatiques, l'energie que tu dépenses pour eux tu ne t'en sers pas pour toi et c'est dommage...Profite de la vie et n'écoutes ni les idoles, ni ceux qui les adulent...

Anonyme a dit…

je ne suis pas fanatique;les mots "crétins" et "décérébrés" lorsqu'ils me concernent, me font réagir, surtout quand le second degré ne l'ai qu'à moitié. après je n'ai rien à redire sur le reste du billet pukkelpop, avis divergents ou pas.

Anonyme a dit…

J'adore le fait de parler de la musique avec une totale subjectivité. J'ai moi-même tendance à y rajouter une pointe de mauvaise foi. Les réactions sont identiques ici: ca irrite, les gens ne comprennent pas qu'on puisse critiquer un groupe qu'ils adorent.
Je ne sais pas si tu connais les critiques cinéma de Hugh Dayez et Rudy Léonet dans "5 heures" sur Pure FM (radio belge, http://www.purefm.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?id=0161768_sac)
Mais c'est magnifique de subjectivité, de mauvaise fois, de critiques acerbes...

Bref, continue comme ca, et n'écoute pas les critiques. Et surtout, pas besoin de te justifier: "Se justifier, c'est se mettre en position de faiblesse"

Pierre a dit…

Oulà, oui. Je connais "Les 5 heures". A une époque, je les aimais tellement que même Rudy Léonet s'en souvient sans doute (j'étais un stalker du mail, parfois mentionné à l'antenne). Cela dit, l'évolution de Pure FM me plongeant dans des abîmes de désespoir, ça fait bien deux ans que je n'ai plus écouté. Et je dois bien avouer que la condescendance avec laquelle Huguyes Dayez parle du cinéma d'auteur international ne me manque pas trop. :/

Anonyme a dit…

Enfin, Pierre, il ne faut pas exagerer, le fan de Daft Punk n'est pas (au hasard) le fan de M. Jackson ! Les réactions à ton post étaient plutôt soft dans le genre. Ensuite, pour le reste, tu sais au fond de toi que tu as tort. Tu ne rêves que d'une chose, aller groover sur Da Funk et Around The World!