mercredi, mai 19

Pfff.. C'est même pas elle qui chante.

Hier, sur MCM, il y avait la diffusion d'un concert récent de la tournée 'Onyx Hotel' de Britney SPears. Très impressionnant évidemment, avec une setlist garantie 88% tubes imparables. Tout serait parfait si un petit grain de sable ne venait perturber la mécanique. Toutes les chansons, à l'exceptions de deux ballades (dont le nouveau single, Everytime) sont en play-back. J'ai beau aduler la pop et en accepter les règles, je me suis senti floué (même si je n'avais pas acheté de billet). Voir un concert et entendre les mêmes voix que sur disque, avec les mêmes filtres et les mêmes effets, ça semble une imposture. A quoi bon aller au concert dans ces conditions ? Je comprends bien que, dans un spectacle total avec danseurs, changements de costumes et tout le tintouin, il est difficile de créer l'environnement nécessaire pour une performance vocale satisfaisante, mais d'un autre côté, ça n'aurait pas couté grand-chose de mimer sur une bande 'live' enregistrée une fois pour
toutes avant la tournée. Le spectateur, d'entendre quelque chose de différent que ce qu'il peut écouter chez lui, y aurait sans doute plus trouvé son compte et elle aurait pu continuer à se trémousser sans se préoccuper de son port de voix. Pourquoi n'y ont-ils pas pensé ? Tout le talent d'une vraie icône pop est d'être tout à fait artificielle, un réceptacle à fantasmes dont l'image est, bien évidemment sans rapport avec la personne réelle qui se cache derrière (les vraies gens sont toujours si compliqués à contrôler), mais pour que cela fonctionne, il faut que le spectateur puisse vivre dans l'illusion d'avoir affaire à quelque chose de réel. C'est sans doute ce qui explique que la pop intéresse surtout les moins de douze ans.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Everytime pas Everything

Pierre a dit…

Yep. Evidemment. C'est corrigé.

Merci.