...sortira sur 4AD la semaine prochaine. Elle est consacrée aux dix plaies d'Egypte et fait intervenir des artistes aussi indispensables (pour moi) que Scott Walker, Brian Eno, Laurie Anderson, Robert Wyatt ou Rufus Wainwright. Toutes les informations sont disponibles ici. Chryde a proposé sur la Blogothèque le morceau de Wyatt et Eno ici et Sterogum celui de Rufus Wainwright. Je n'ai écouté aucun des deux vu que je compte bien acheter l'album. J'attendrai donc sagement d'avoir l'objet entre les mains pour en parler.
Pour le reste, je cherche toujours le disque qui me réconcilierait avec les nouveautés de cette rentrée 2006, mais ceette quête touche peut-être à sa fin. Le morceau de Pierre Lapointe proposé sur la dernière compilation des Inrocks (Deux par deux rassemblés, aussi écoutable sur sa page Myspace) m'a en effet titillé l'oreille, avec son étrange mélange d'orchestrations gainsbouriennes et de mélodies de génériques de feuilleton-culte. Je vais très vite tenter de creuser la question.
Parce que la musique est une chose trop importante pour être laissée à ceux qui la prennent au sérieux.
vendredi, septembre 29
mercredi, septembre 27
Le Sport, c'est crevant.
Bouhou. Le groupe se sépare ou, en tout cas, arrête de publier de la musique sous ce nom. Your Brother Is My Only Hope ne connaîtra jamais de petit frère (merci à Absolut Noise pour l'info).
Sinon, je suis chaque semaine sidéré de voir à quel point les chroniques d'albums dans les Inrocks n'expriment jamais la moindre émotion. Les journalistes semblent se contenter de décrire le disque avec un détachement clinique et en alignant les clichés (toujours les mêmes). Peut-être est-ce parce que je les lis depuis trop longtemps et suis devenu imperméable à leur style, mais je peux compter sur les doigts de deux mains le nombre de disques que les Inrocks m'ont donné envie d'écouter depuis deux ans (alors que le NME me donne envie d'écouter un truc par semaine au moins).
Dans cet esprit, je me suis laissé aller sur une mailing-liste à un pastiche de leur style. L'exercice est un peu vain mais a au moins eu le mérite de m'amuser (et j'ai bien besoin de m'amuser pour oublier la fin de Le Sport).
--
Un truc qui m'a toujours bien fait rire est que, lorsqu'un groupe sort un troisième album qui n'est objectivement qu'une copie-carbone du premier, on pourra lire dans les Inrocks, selon qu'il est bien vu ou pas de la rédaction (selon qu'il a la carte Inrocks ou pas, pour paraphraser Michel Ciment) :
"Trucmuche n'est pas un groupe qui court vainement derrière les dernières modes. Machin-chose et sa bande préfèrent au contraire réhabiliter le travail patient de l'artiste folk : ressasser inlassablement ses obsessions, extirper patiemment de sa vie quotidienne la substantifique moëlle de l'existence et la présenter avec révérence dans un écrin où se mêlent lignes de guitare finement ciselées et choeurs angéliques. Ce serait déjà immense (Johnny Cash, Townes Van Zandt et Bob Dylan n'ont jamais rien fait d'autre) mais Trucmuche aime à brouiller les pistes et cette armature folk en bois de pays est perpétuellement mise en danger par des intermèdes instrumentaux foutraques et des tempêtes bruitistes qui en gauchissent les surfaces et en brouillent les perspectives. Alors bien sûr, ce nouvel album n'apporte pas grand-chose de neuf à Music from jaded outlaws, leur séminal premier album. Certains peine-à-jouir pour qui la musique se doit d'être le miroir de son époque, de n'exister que dans le "here and now" (mais pourquoi?) diront sans doute que le groupe se répète et n'a plus rien à dire depuis deux albums au moins. Ils ont évidemment tort et il faut au contraire voir dans ce nouvel opus l'admirable travail d'artisans qui continuent inlassablement à creuser le même sillon, recherchant encore et toujours la recette de la chanson parfaite, celle qui résumerait toute leur oeuvre en quatre minutes définitives. Ce n'est pas être méchant que de secrètement espérer qu'ils ne la trouvent jamais et continuent de nous abreuver de leurs divins brouillons."
ou bien
"Cela suffit. Lorsque le premier album de Trucmuche est sorti, il était apparu à certains observateurs comme la preuve de l'émergence d'une nouvelle manière de concevoir la musique folk, notamment en la mêlant de force à l'énergie sonique de la noise. Difficile avec le recul de ne pas être effaré par un tel aveuglement. N'importe quel auditeur doté d'une paire d'oreilles en état de marche aurait immédiatement pu (dû ?) se rendre compte que ce mariage contre-nature était l'exemple-type de la fausse bonne idée. Pourtant, aujourd'hui encore, après trois albums d'éhonté rabachage, le groupe en est toujours au même stade, enregistrant ses petites chansons mal foutues, persuadé de contribuer à révolutionner la musique, alors que, ailleurs, la musique connaît sa révolution, sans eux. Trucmuche est objectivement devenu un groupe démodé, dépassé par des évolutions auxquelles ils ne comprennent rien, l'exemple-type de ces artistes auto-satisfaits à la musique vide que les nouveaux punks devront faire leur priorité d'envoyer au bûcher. Du passé faisons table rase."
(ça mériterait aussi sans doute d'être retravaillé mais bon...)
Sinon, je suis chaque semaine sidéré de voir à quel point les chroniques d'albums dans les Inrocks n'expriment jamais la moindre émotion. Les journalistes semblent se contenter de décrire le disque avec un détachement clinique et en alignant les clichés (toujours les mêmes). Peut-être est-ce parce que je les lis depuis trop longtemps et suis devenu imperméable à leur style, mais je peux compter sur les doigts de deux mains le nombre de disques que les Inrocks m'ont donné envie d'écouter depuis deux ans (alors que le NME me donne envie d'écouter un truc par semaine au moins).
Dans cet esprit, je me suis laissé aller sur une mailing-liste à un pastiche de leur style. L'exercice est un peu vain mais a au moins eu le mérite de m'amuser (et j'ai bien besoin de m'amuser pour oublier la fin de Le Sport).
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Un truc qui m'a toujours bien fait rire est que, lorsqu'un groupe sort un troisième album qui n'est objectivement qu'une copie-carbone du premier, on pourra lire dans les Inrocks, selon qu'il est bien vu ou pas de la rédaction (selon qu'il a la carte Inrocks ou pas, pour paraphraser Michel Ciment) :
"Trucmuche n'est pas un groupe qui court vainement derrière les dernières modes. Machin-chose et sa bande préfèrent au contraire réhabiliter le travail patient de l'artiste folk : ressasser inlassablement ses obsessions, extirper patiemment de sa vie quotidienne la substantifique moëlle de l'existence et la présenter avec révérence dans un écrin où se mêlent lignes de guitare finement ciselées et choeurs angéliques. Ce serait déjà immense (Johnny Cash, Townes Van Zandt et Bob Dylan n'ont jamais rien fait d'autre) mais Trucmuche aime à brouiller les pistes et cette armature folk en bois de pays est perpétuellement mise en danger par des intermèdes instrumentaux foutraques et des tempêtes bruitistes qui en gauchissent les surfaces et en brouillent les perspectives. Alors bien sûr, ce nouvel album n'apporte pas grand-chose de neuf à Music from jaded outlaws, leur séminal premier album. Certains peine-à-jouir pour qui la musique se doit d'être le miroir de son époque, de n'exister que dans le "here and now" (mais pourquoi?) diront sans doute que le groupe se répète et n'a plus rien à dire depuis deux albums au moins. Ils ont évidemment tort et il faut au contraire voir dans ce nouvel opus l'admirable travail d'artisans qui continuent inlassablement à creuser le même sillon, recherchant encore et toujours la recette de la chanson parfaite, celle qui résumerait toute leur oeuvre en quatre minutes définitives. Ce n'est pas être méchant que de secrètement espérer qu'ils ne la trouvent jamais et continuent de nous abreuver de leurs divins brouillons."
ou bien
"Cela suffit. Lorsque le premier album de Trucmuche est sorti, il était apparu à certains observateurs comme la preuve de l'émergence d'une nouvelle manière de concevoir la musique folk, notamment en la mêlant de force à l'énergie sonique de la noise. Difficile avec le recul de ne pas être effaré par un tel aveuglement. N'importe quel auditeur doté d'une paire d'oreilles en état de marche aurait immédiatement pu (dû ?) se rendre compte que ce mariage contre-nature était l'exemple-type de la fausse bonne idée. Pourtant, aujourd'hui encore, après trois albums d'éhonté rabachage, le groupe en est toujours au même stade, enregistrant ses petites chansons mal foutues, persuadé de contribuer à révolutionner la musique, alors que, ailleurs, la musique connaît sa révolution, sans eux. Trucmuche est objectivement devenu un groupe démodé, dépassé par des évolutions auxquelles ils ne comprennent rien, l'exemple-type de ces artistes auto-satisfaits à la musique vide que les nouveaux punks devront faire leur priorité d'envoyer au bûcher. Du passé faisons table rase."
(ça mériterait aussi sans doute d'être retravaillé mais bon...)
J'avais déjà bon goût à 10 ans.
C'est en tout cas ce que j'ai conclu après avoir revu le clip d'une chanson à laquelle je n'avais plus pensé depuis au moins quinze ans. La réentendre m'a procuré l'agréable sensation que mon plaisir de l'époque était resté intact et je suis même parvenu à me persuader que, si elle était sortie aujourd'hui, je l'aurais autant aimée qu'à l'époque. La production en particulier m'impressionne. Elle rappelle un peu celle de Life in a northern town de The Dream Academy.
Cela dit, quand on creuse un minimum la carrière du groupe, on tombe sur des trucs assez peu recommandables.
Cela dit, quand on creuse un minimum la carrière du groupe, on tombe sur des trucs assez peu recommandables.
lundi, septembre 25
N'en dégoûte pas les autres.
Ca fait plusieurs semaines que je n'ai que du mal à dire des nouveautés qui sortent. J'ai déjà fait part de ma déception face aux singles de Patrick Wolf, Girls Aloud et McFly. C'est à présent JC Chasez qui s'y colle (et encore, je vous ai fait grâce de l'album des Scissor Sisters et du nouveau Depeche Mode).
En fait, plus généralement, je suis en pleine phase de bof-attitude pour tout ce qui touche à la musique. Tout ce que j'écoute me laisse indifférent et je ne suis donc pas très motivé pour découvrir les nouveaux albums de Tarnation, Clinic ou The Rapture, de peur sans doute que, malgré leurs probables qualités, ils ne soient engloutis dans les sables mouvants de ma neurasthénie. Je préfère donc en différer l'écoute, espérant une embellie prochaine de mon humeur générale.
Comme je n'aime en général pas trop dire du mal, je vais éviter de parler ici de mes déceptions à répétition et attendre de tomber sur un disque récent qui me plaise vraiment pour me répandre à nouveau. Je veux croire que, un jour, je découvrirai à nouveau un disque avec plaisir. Souhaitez-moi bonne chance.
En fait, plus généralement, je suis en pleine phase de bof-attitude pour tout ce qui touche à la musique. Tout ce que j'écoute me laisse indifférent et je ne suis donc pas très motivé pour découvrir les nouveaux albums de Tarnation, Clinic ou The Rapture, de peur sans doute que, malgré leurs probables qualités, ils ne soient engloutis dans les sables mouvants de ma neurasthénie. Je préfère donc en différer l'écoute, espérant une embellie prochaine de mon humeur générale.
Comme je n'aime en général pas trop dire du mal, je vais éviter de parler ici de mes déceptions à répétition et attendre de tomber sur un disque récent qui me plaise vraiment pour me répandre à nouveau. Je veux croire que, un jour, je découvrirai à nouveau un disque avec plaisir. Souhaitez-moi bonne chance.
samedi, septembre 23
Accident and Emergency
La vidéo du nouveau single de Patrick Wolf est apparue sur NME.com. Après deux visions, je suis franchement déçu, sans parvenir à expliquer précisément pourquoi. J'en reparlerai sans doute plus tard, par exemple lorsque la vidéo sera accessible sur un site qui ne nécessite pas une inscription préalable (cela dit, l'inscription sur NME.com est gratuite et ne génère pas de spam).
EDIT : En attendant, la chanson elle-même est disponible ici. La meilleure qualité sonore permet de se rendre compte que les arrangements sont plus complexes qu'ils n'en ont l'air a priori.
EDIT : En attendant, la chanson elle-même est disponible ici. La meilleure qualité sonore permet de se rendre compte que les arrangements sont plus complexes qu'ils n'en ont l'air a priori.
vendredi, septembre 22
Helpdesk : Version beta
Un gentil lecteur qui serait par ailleurs un gentil utilisateur de Blogger pourrait-il m'aider à comprendre le principe de la version Beta de Blogger qui vient d'apparaître ? Si je comprends bien tout ce qu'on ne m'explique pas, il faut pour pouvoir profiter des nouvelles fonctionnalités créer un nouveau blog. Ne peut-on pas passer de l'ancienne version à la nouvelle avec un blog pré-existant ? Ce serait idiot.
jeudi, septembre 21
Avec les images, c'est encore mieux.
J'ai beau me considérer comme un fan, je dois bien avouer que je n'avais jamais vu un seul clip des Nits (à part Radio Shoes lors d'une interview télévisée sur la RTBF). Je n'aurais d'ailleurs pas été autrement surpris si on m'avait dit qu'ils en avaient très peu fait mais non, Youtube en est plein. Petit aperçu rapide.
Tent (1979). Je commence par une émission télévisée, juste pour le plaisir de voir à quoi ressemblait Rob, Henk et les autres à leurs débuts. A les voir là, il était difficile d'imaginer ce que le groupe allait devenir. Les lunettes de Rob Kloet sont particulièrement étonnantes.
Nescio (1983). La première moitié des années 80 représente un peu la préhistoire des effets spéciaux et on n'évite pas ici une certaine forme de kitsch. C'est sans doute le moins Nitsien des clips que j'ai vus. L'esprit du groupe en semble absent.
Adieu Sweet Bahnhof (1984, ici). Le groupe y développe la matrice de tous ses clips futurs, avec notamment une vision poétique et gentiment absurde de la ville.
In the Dutch Mountains (1987)
Radio Shoes (1989, ici). Ce clip représente en fait mon premier contact avec les Nits et explique en grande partie pourquoi je suis devenu fan. La vidéo tranchait tellement avec tout ce que les chaînes musicales pouvaient nous présenter à l'époque que j'avais été très intrigué.
Cars & Cars (1993), où la sobriété des images forme le pendant parfait de la sobriété de la musique.
Le kitsch baroque de Nescio mis à part, tous ces clips se ressemblent un peu, sobres et emplis d'une poésie urbaine un peu absurde, avec une prédilection pour les plans-séquences et l'animation à partir d'images fixes. Les mauvaises langues diront qu'ils ressemblent tous à des anciens travaux de fins d'étude pour la section vidéo d'une école de cinéma (je pense que la plupart des membres du groupe ont fait les écoles d'art à Amsterdam), mais il ne faut jamais écouter les mauvaises langues, ça les encourage. Je viens en tout cas de passer une heure à regarder tout ça et de découvrir tout un pan de l'oeuvre du groupe dont je ne savais rien. C'est toujours bon à prendre.
Tent (1979). Je commence par une émission télévisée, juste pour le plaisir de voir à quoi ressemblait Rob, Henk et les autres à leurs débuts. A les voir là, il était difficile d'imaginer ce que le groupe allait devenir. Les lunettes de Rob Kloet sont particulièrement étonnantes.
Nescio (1983). La première moitié des années 80 représente un peu la préhistoire des effets spéciaux et on n'évite pas ici une certaine forme de kitsch. C'est sans doute le moins Nitsien des clips que j'ai vus. L'esprit du groupe en semble absent.
Adieu Sweet Bahnhof (1984, ici). Le groupe y développe la matrice de tous ses clips futurs, avec notamment une vision poétique et gentiment absurde de la ville.
In the Dutch Mountains (1987)
Radio Shoes (1989, ici). Ce clip représente en fait mon premier contact avec les Nits et explique en grande partie pourquoi je suis devenu fan. La vidéo tranchait tellement avec tout ce que les chaînes musicales pouvaient nous présenter à l'époque que j'avais été très intrigué.
Cars & Cars (1993), où la sobriété des images forme le pendant parfait de la sobriété de la musique.
Le kitsch baroque de Nescio mis à part, tous ces clips se ressemblent un peu, sobres et emplis d'une poésie urbaine un peu absurde, avec une prédilection pour les plans-séquences et l'animation à partir d'images fixes. Les mauvaises langues diront qu'ils ressemblent tous à des anciens travaux de fins d'étude pour la section vidéo d'une école de cinéma (je pense que la plupart des membres du groupe ont fait les écoles d'art à Amsterdam), mais il ne faut jamais écouter les mauvaises langues, ça les encourage. Je viens en tout cas de passer une heure à regarder tout ça et de découvrir tout un pan de l'oeuvre du groupe dont je ne savais rien. C'est toujours bon à prendre.
mardi, septembre 19
MTV, la Musique de Ton Village
On peut penser ce qu'on veut de la vision de la musique défendue par MTV depuis vingt ans mais il m'a toujours semblé que, sur un point au moins, l'influence de la chaîne avait été positive : son caractère mondial permettait en effet aux spectateurs de tous les pays d'avoir un accès (limité mais réel) à la vie musicale d'autres pays (voire parfois d'autres continents). Une émission comme Most Wanted de Ray Cokes par exemple a sans doute plus fait pour faire prendre conscience aux adolescents des années 90 de leur appartenance à l'Europe que toutes les campagnes d'information organisées par l'UE. C'était en effet la première fois qu'une émission de télévision s'adressait directement à tout le continent, de la Suède à Israël et de la Grande-Bretagne à l'Autriche. Certains y ont vu une manifestation de l'impérialisme anglo-saxon (et de la langue anglaise). Je préfère y voir l'ébauche d'une nouvelle conscience "jeune" supra-nationale. Je garde par exemple un souvenir assez émerveillé des deux éditions du concours Eurovision alternatif organisé par Ray Cokes où des clips de tous les pays européens s'affrontaient.
Malheureusement, cette vision utopique de MTV comme chaîne fédératrice d'une "Internationale de la Musique" a été rapidement laminée par la fragmentation de MTV Europe en chaînes nationales, un choix que des considérations financières expliquent aisément (les écrans de pub peuvent être à la fois plus nombreux et mieux ciblés). On se retrouve donc dans une situation où il n'y a plus de réelles différences entre la musique diffusée par MTV et celle diffusée par les médias purement français (MCM, NRJ, Fun Radio ou Skyrock par exemple). Dans tous les cas, des programmateurs français travaillent à destination unique de spectateurs français, ce qui signifie en gros un accent mis sur les artistes locaux et la présence d'une poignée de stars anglo-saxonnes (presque toujours les mêmes).
Le comble du Franco-centrisme et de l'esprit de clocher a été atteint ce week-end avec la retransmission de la cérémonie américaine des MTV Music Awards, commentée en direct par une animatrice de la chaîne et deux glorieux représentants du hip-hop français. La traduction simultanée étant assez médiocre et les trois compères se moquant de ce qui se passe sur scène comme de leur première gourmette, il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Mieux, la fenêtre insérée dans l'image pour nous montrer leur tronche empêchait de lire la moindre incrustation (notamment la liste des nom(in/m)és. La retransmission des MTV VMA n'était donc plus du tout l'occasion de se faire une idée sur l'état de la scène musicale aux Etats-Unis en 2006 (même si la victoire de James Blunt en dit déjà beaucoup), mais juste de connaître dans les moindres détails les a-priori de la scène rap française sur la musique américaine. Je vous avoue bien volontiers que cela m'intéresse assez peu (je suis assez grand pour me faire mon opinion tout seul) et j'ai rapidement éteint mon téléviseur. Après tout, qui a encore vraiment besoin de MTV quand Youtube et les autres mettent à disposition la musique du monde entier en version originale et sans commentaires surplombants.
Malheureusement, cette vision utopique de MTV comme chaîne fédératrice d'une "Internationale de la Musique" a été rapidement laminée par la fragmentation de MTV Europe en chaînes nationales, un choix que des considérations financières expliquent aisément (les écrans de pub peuvent être à la fois plus nombreux et mieux ciblés). On se retrouve donc dans une situation où il n'y a plus de réelles différences entre la musique diffusée par MTV et celle diffusée par les médias purement français (MCM, NRJ, Fun Radio ou Skyrock par exemple). Dans tous les cas, des programmateurs français travaillent à destination unique de spectateurs français, ce qui signifie en gros un accent mis sur les artistes locaux et la présence d'une poignée de stars anglo-saxonnes (presque toujours les mêmes).
Le comble du Franco-centrisme et de l'esprit de clocher a été atteint ce week-end avec la retransmission de la cérémonie américaine des MTV Music Awards, commentée en direct par une animatrice de la chaîne et deux glorieux représentants du hip-hop français. La traduction simultanée étant assez médiocre et les trois compères se moquant de ce qui se passe sur scène comme de leur première gourmette, il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Mieux, la fenêtre insérée dans l'image pour nous montrer leur tronche empêchait de lire la moindre incrustation (notamment la liste des nom(in/m)és. La retransmission des MTV VMA n'était donc plus du tout l'occasion de se faire une idée sur l'état de la scène musicale aux Etats-Unis en 2006 (même si la victoire de James Blunt en dit déjà beaucoup), mais juste de connaître dans les moindres détails les a-priori de la scène rap française sur la musique américaine. Je vous avoue bien volontiers que cela m'intéresse assez peu (je suis assez grand pour me faire mon opinion tout seul) et j'ai rapidement éteint mon téléviseur. Après tout, qui a encore vraiment besoin de MTV quand Youtube et les autres mettent à disposition la musique du monde entier en version originale et sans commentaires surplombants.
vendredi, septembre 15
Hope and despair
Mon billet de la semaine sur la Blogothèque est consacré au split de Hope of The States. J'ai manifestement écrit les deux derniers paragraphes sans avoir désactivé l'option "phrases ronflantes pour ne rien dire" de mon précédent billet. Désolé.
PS : Vous voulez écouter une chanson country sur la romance impossible entre Britney Spears et Justin Timberlake ? Pas de problème. Et un extrait du prochain album de Patrick Wolf ? Y a qu'à demander.
PS : Vous voulez écouter une chanson country sur la romance impossible entre Britney Spears et Justin Timberlake ? Pas de problème. Et un extrait du prochain album de Patrick Wolf ? Y a qu'à demander.
mercredi, septembre 13
Blogomix
En tant qu'employé à temps partiel de la Blogothèque, je suis contractuellement tenu de lui faire de la publicité. J'ai donc été sommé de vous signaler plus longuement l'existence du Blogomix, le réseau d'échange de compilations qu'elle met sur pied durant ce mois de septembre. En kamikaze obéissant, je m'exécute, d'autant plus volontiers que ça me permet de m'adonner à une de mes activités préférées : multiplier les phrases ronflantes pour ne rien dire.
Rappelez-vous le temps béni d'avant Internet, d'avant le peer-to-peer, cette époque où la pulsion messianique du fan de musique qui voulait faire découvrir ses nouveaux emballements trouvait sa concrétisation dans une cassette audio compilée avec amour, enregistrée avec soin et dans une liste de titres notés consciencieusement mais dans une écriture difficilement lisible. Maintenant que l'on peut partager sans lever le petit doigt toute sa discothèque avec le monde entier sans le plus souvent se soucier qu'elle soit correctement taguée, le geste du partage ne nécessite plus le moindre investissement émotionnel et a donc perdu beaucoup de sa valeur. Comment ne pas le regretter ?
Soyons donc pour une fois réactionnaire et disons "Halte là !" à ce progrès aveugle qui déshumanise et virtualise nos relations avec autrui (jusque dans ce sanctuaire de l'affectif que représente le rapport à la musique) et contribue ainsi à défaire le lien social, cette fraternité d'espèce qui représente notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble et en harmonie dans un monde contemporain dont les valeurs succombent peu à peu aux coups de boutoir d'un consumérisme et d'un individualisme forcenés. Revenons aux relations réelles, simples, franches et directes. Revenons aux bonnes vieilles compilations de grand-papa enregistrées en audio sur CD-r que l'on échange avec quelques amis triés sur le volet dans l'attente fébrile d'un feed-back reconnaissant. Retrouvons le plaisir de la communication personnalisée. Retrouvons le plaisir du courrier postal, du timbre, de l'adresse sans @, sans '.com' ou '.net' mais avec un code postal et ces localités qui portent en leurs noms le souvenir d'un histoire plusieurs fois millénaire ("Bourg-en-Bresse", "Colombey-Les-Deux-Eglises", "Paris", autrement plus évocateurs que "gmail.com", "hotmail.com" ou "free.fr"). Retrouvons le plaisir de l'objet, du support matériel dont la simple contemplation peut faire renaître en vous le souvenir d'une amitié naissante.
Vous aussi, retrouvez le sens des vraies valeurs et participez au Blogomix. Plus d'informations ici.
Mission accomplie. Je peux retourner à mes bêtises.
Rappelez-vous le temps béni d'avant Internet, d'avant le peer-to-peer, cette époque où la pulsion messianique du fan de musique qui voulait faire découvrir ses nouveaux emballements trouvait sa concrétisation dans une cassette audio compilée avec amour, enregistrée avec soin et dans une liste de titres notés consciencieusement mais dans une écriture difficilement lisible. Maintenant que l'on peut partager sans lever le petit doigt toute sa discothèque avec le monde entier sans le plus souvent se soucier qu'elle soit correctement taguée, le geste du partage ne nécessite plus le moindre investissement émotionnel et a donc perdu beaucoup de sa valeur. Comment ne pas le regretter ?
Soyons donc pour une fois réactionnaire et disons "Halte là !" à ce progrès aveugle qui déshumanise et virtualise nos relations avec autrui (jusque dans ce sanctuaire de l'affectif que représente le rapport à la musique) et contribue ainsi à défaire le lien social, cette fraternité d'espèce qui représente notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble et en harmonie dans un monde contemporain dont les valeurs succombent peu à peu aux coups de boutoir d'un consumérisme et d'un individualisme forcenés. Revenons aux relations réelles, simples, franches et directes. Revenons aux bonnes vieilles compilations de grand-papa enregistrées en audio sur CD-r que l'on échange avec quelques amis triés sur le volet dans l'attente fébrile d'un feed-back reconnaissant. Retrouvons le plaisir de la communication personnalisée. Retrouvons le plaisir du courrier postal, du timbre, de l'adresse sans @, sans '.com' ou '.net' mais avec un code postal et ces localités qui portent en leurs noms le souvenir d'un histoire plusieurs fois millénaire ("Bourg-en-Bresse", "Colombey-Les-Deux-Eglises", "Paris", autrement plus évocateurs que "gmail.com", "hotmail.com" ou "free.fr"). Retrouvons le plaisir de l'objet, du support matériel dont la simple contemplation peut faire renaître en vous le souvenir d'une amitié naissante.
Vous aussi, retrouvez le sens des vraies valeurs et participez au Blogomix. Plus d'informations ici.
Mission accomplie. Je peux retourner à mes bêtises.
mardi, septembre 12
Blur vs Oasis, le retour
Au plus fort de la vague britpop, la sortie simultanée des nouveaux singles de Blur et d'Oasis (de mémoire, Roll with it et Country house) avait donné lieu à une guerre médiatique sans précédent. La question de savoir qui allait être le numéro 1 avait même fait l'ouverture du journal télévisé du soir sur la BBC (je crois que Blur l'avait finalement emporté). Avec le recul, aucun de ces deux singles ne méritait que l'on s'enthousiasme pour lui. Pourtant, pendant quelques semaines, tout le monde était tenu de prendre parti pour l'un ou pour l'autre. Toutes proportions gardées, le petit monde de la pop commerciale pourrait se retrouver dans une situation similaire fin octobre.
De nouveau, les deux chansons sont à première vue plutôt décevantes. Le nouveau single de McFly me semble être un échec complet, sans que je sache exactement exprimer pourquoi (heureusement pour leur prochain album, Lose It semble nettement meilleur). Le nouveau single de Girls Aloud, quant à lui, d'une production en béton armé mais qui n'habille que du vide, ce qui fait que, après deux écoutes, il devient rapidement insupportable (voir aussi Tous Ces Mots de Nadiya). Etant donné que je n'ai même plus Top of the Pops pour suivre la bataille en direct, je crois que je vais m'en désintéresser très vite.
De nouveau, les deux chansons sont à première vue plutôt décevantes. Le nouveau single de McFly me semble être un échec complet, sans que je sache exactement exprimer pourquoi (heureusement pour leur prochain album, Lose It semble nettement meilleur). Le nouveau single de Girls Aloud, quant à lui, d'une production en béton armé mais qui n'habille que du vide, ce qui fait que, après deux écoutes, il devient rapidement insupportable (voir aussi Tous Ces Mots de Nadiya). Etant donné que je n'ai même plus Top of the Pops pour suivre la bataille en direct, je crois que je vais m'en désintéresser très vite.
vendredi, septembre 8
J'allais vous expliquer en détails....
... les raisons pour lesquelles ce blog allait probablement tourner au ralenti dans les prochains jours/semaines. Malheureusement, il semblerait que ce genre d'épanchements mal contrôlés irrite certains lecteurs. Je me contenterai donc de vous dire que j'ai une échéance importante dans deux semaines mais que je profiterai de mes heures de loisirs pour tirer les enseignements de vos commentaires de la semaine dernière et chercher une manière d'introduire les liens musicaux qui soit honnête (il est hors de question que je me mette à multiplier les superlatifs) mais donne malgré tout envie au lecteur de cliquer. La quadrature du cercle en quelque sorte.
PS : Mon billet prévu pour aujourd'hui sur la Blogothèque sera finalement publié la semaine prochaine. En attendant, pensez à préparer vos compilations pour le Blogomix, parce que les réseaux d'échange peer-2-peer ne sont pas forcément virtuels.
PS : Mon billet prévu pour aujourd'hui sur la Blogothèque sera finalement publié la semaine prochaine. En attendant, pensez à préparer vos compilations pour le Blogomix, parce que les réseaux d'échange peer-2-peer ne sont pas forcément virtuels.
The Kursk
Je n'aime en général pas trop les fenêtres Youtube intégrées dans les blogs. Je me sens pourtant l'envie d'inclure dans ce billet la splendide vidéo de The Kursk de Matt Elliott (morceau déjà implicitement évoqué ici). Le verbe 'tenter' a toute son importance vu que je n'ai qu'une vague idée de la manière dont il faut s'y prendre. Ne vous étonnez donc pas si vous ne voyez rien apparaître ci-dessous.
EDIT : Ca a marché. Un nouveau triomphe de l'homme sur la machine (maintenant, c'est sûr : je suis le nouveau Neo).
EDIT : Ca a marché. Un nouveau triomphe de l'homme sur la machine (maintenant, c'est sûr : je suis le nouveau Neo).
jeudi, septembre 7
Crazy !
Danger Mouse est le nom anglais de Dare Dare Motus.
(oui, je sais, ce billet est consternant)
(oui, je sais, ce billet est consternant)
mercredi, septembre 6
Numb
La vidéo est apparue sur Youtube. On pourrait la décrire comme la rencontre entre Le cuirassé Potemkine, Metropolis et un imaginaire arty qui tourne à vide (surimpression d'images, flou, etc...). Comme en chaque fan des Pet Shop Boys sommeille un directeur de marketing, j'ajouterai juste que le choix des singles pour cet album a, une fois de plus, été réalisé en dépit du bon sens et je prédis que le classement de Numb dans les charts anglais sera le pire de leur carrière, ce qui les fera renoncer à sortir un quatrième single.
(j'ai perdu mon précédent billet dans un plantage de browser. Je doute d'avoir le courage de le réécrire. Sachez seulement qu'il était très fin, très spirituel et très informatif... et adressez vos plaintes à Bill Gates)
(j'ai perdu mon précédent billet dans un plantage de browser. Je doute d'avoir le courage de le réécrire. Sachez seulement qu'il était très fin, très spirituel et très informatif... et adressez vos plaintes à Bill Gates)
dimanche, septembre 3
Epouillage et dépouillement
Le sondage est un exercice dangereux car il y a toujours bien un aspect de la réponse reçue que l'on aurait préféré ne pas connaître. Il est d'ailleurs probable que, quel qu'ait été le résultat final, j'y aurais trouvé des raisons d'être subtilement contrarié et de vous chercher des poux sur la tête (je dirais n'importe quoi pour avoir un joli titre de billet qui en jette). Si vous aviez tous opté pour le format 'plus de liens et moins de textes', j'aurais été déçu de constater que toute la partie rédactionnelle/prise de position/billet d'humeur ne vous intéressait pas et que vous ne vouliez trouver ici qu'un accès impersonnel vers de la musique gratuite. Mon amour-propre de rédacteur en aurait pris un coup mais j'aurais au moins pu me sentir investi d'un rôle de 'passeur', d'une capacité à faire découvrir à d'autres la musique que j'aime.
Idéalement, vos votes auraient dû se répartir sur les deux options et j'aurais pu continuer à croire que mes billets, quel qu'en soit le format, rencontraient les attentes d'une partie au moins des gens qui me lisent.
En réalité, vous avez tous, dans une belle unanimité, voté pour le 'grand foutoir avec moins de liens'. J'en tire deux conclusions :
- l'écriture et le ton de ce blog plaisent, au moins au noyau dur de mes lecteurs (c'est encourageant)
- personne, ou presque, ne fait suffisamment confiance à mes goûts pour ressentir l'envie d'écouter les morceaux que j'aime (ce qui est tout de même un poil déprimant).
Pour ne parler que du mois d'août, il me semblait que des artistes comme Filthy Romance, Dangerous Muse, El Perro del Mar, Marissa Nadler ou Peter, Bjorn and John méritaient vraiment d'être découverts (au moins par ceux qui ne les connaissaient pas déjà) mais je sais à présent que mon compteur ne mentait pas et que seule une infime minorité d'entre vous prend effectivement la peine de cliquer sur les liens que je propose. Peut-être ne vous ai-je pas suffisamment mis l'eau à la bouche et pourrais-je tenter d'écrire des billets plus argumentés et construits sur ces artistes que je découvre et dont je ne connais qu'une ou deux chansons. Malheureusement, je ne suis pas sûr d'en être capable car j'ai besoin d'un minimum de familiarité avec un sujet pour oser en parler un peu longuement. Dès lors, comment puis-je espérer assouvir mes ambitions de 'passeur de hypes alternatives' et de 'Pitchfork crypto-disco' ?
Ce sondage me l'a révélé : je ne peux pas. Vous préférez lire des tartines plus ou moins ironiques sur Britney Spears, Arcade Fire, McFly ou Daft Punk (quand bien même je penserais plutôt du bien de la plupart d'entre eux) que de savoir ce que j'aime vraiment.
Pour le dire encore plus platement, la conclusion naturelle de ce sondage est : même mes lecteurs les plus fidèles sont persuadés que j'ai mauvais goût. Le constat est cruel.
EDIT : Pour répondre à un commentaire, il ne faut sans doute pas prendre ce billet tout à fait au premier degré. J'ai volontairement amplifié et noirci ce que j'ai ressenti en lisant les réponses au vague "sondage" d'avant-hier. Cela dit, le constat que mes coups de coeur n'intéressent a priori pas grand-monde me semble assez juste et il est sans doute préférable que j'en sois conscient, ne serait-ce que pour modifier la manière dont je les présente. Contrairement à ce que je pensais un peu naïvement, il ne suffit pas de donner un lien pour donner envie aux lecteurs de le cliquer. Il va donc falloir que je trouve une manière de mieux les mettre en valeur.
Idéalement, vos votes auraient dû se répartir sur les deux options et j'aurais pu continuer à croire que mes billets, quel qu'en soit le format, rencontraient les attentes d'une partie au moins des gens qui me lisent.
En réalité, vous avez tous, dans une belle unanimité, voté pour le 'grand foutoir avec moins de liens'. J'en tire deux conclusions :
- l'écriture et le ton de ce blog plaisent, au moins au noyau dur de mes lecteurs (c'est encourageant)
- personne, ou presque, ne fait suffisamment confiance à mes goûts pour ressentir l'envie d'écouter les morceaux que j'aime (ce qui est tout de même un poil déprimant).
Pour ne parler que du mois d'août, il me semblait que des artistes comme Filthy Romance, Dangerous Muse, El Perro del Mar, Marissa Nadler ou Peter, Bjorn and John méritaient vraiment d'être découverts (au moins par ceux qui ne les connaissaient pas déjà) mais je sais à présent que mon compteur ne mentait pas et que seule une infime minorité d'entre vous prend effectivement la peine de cliquer sur les liens que je propose. Peut-être ne vous ai-je pas suffisamment mis l'eau à la bouche et pourrais-je tenter d'écrire des billets plus argumentés et construits sur ces artistes que je découvre et dont je ne connais qu'une ou deux chansons. Malheureusement, je ne suis pas sûr d'en être capable car j'ai besoin d'un minimum de familiarité avec un sujet pour oser en parler un peu longuement. Dès lors, comment puis-je espérer assouvir mes ambitions de 'passeur de hypes alternatives' et de 'Pitchfork crypto-disco' ?
Ce sondage me l'a révélé : je ne peux pas. Vous préférez lire des tartines plus ou moins ironiques sur Britney Spears, Arcade Fire, McFly ou Daft Punk (quand bien même je penserais plutôt du bien de la plupart d'entre eux) que de savoir ce que j'aime vraiment.
Pour le dire encore plus platement, la conclusion naturelle de ce sondage est : même mes lecteurs les plus fidèles sont persuadés que j'ai mauvais goût. Le constat est cruel.
EDIT : Pour répondre à un commentaire, il ne faut sans doute pas prendre ce billet tout à fait au premier degré. J'ai volontairement amplifié et noirci ce que j'ai ressenti en lisant les réponses au vague "sondage" d'avant-hier. Cela dit, le constat que mes coups de coeur n'intéressent a priori pas grand-monde me semble assez juste et il est sans doute préférable que j'en sois conscient, ne serait-ce que pour modifier la manière dont je les présente. Contrairement à ce que je pensais un peu naïvement, il ne suffit pas de donner un lien pour donner envie aux lecteurs de le cliquer. Il va donc falloir que je trouve une manière de mieux les mettre en valeur.
vendredi, septembre 1
Croisée des chemins
Je tenais à remercier tous ceux qui viennent plus ou moins régulièrement sur ce blog car ils m'ont permis de réaliser durant ces deux dernières semaines, mon meilleur jour, ma meilleure semaine et mon meilleur mois en termes de fréquentation. Comme j'ai l'esprit rationnel, il me semble probable qu'une partie de ce succès provient du format des posts "La chanson du jour" auquel je me suis astreint tous les jours du mois d'août (même si mon compteur gratuit semble indiquer qu'une poignée d'entre vous seulement cliquent effectivement sur les liens que je propose).
La popularité apparente de ces billets me force à me poser quelques questions. Je m'étais mis au défi fin juillet de poster quotidiennement sous cette forme pendant un mois mais je ne pensais pas continuer au-delà du 31 août. Le format de ces billets m'apparaît parfois assez contraignant (certains sujets s'y prêtent mal) et le temps qu'ils me prennent m'a empêché de me consacrer ces dernières semaines à des billets plus longs (notamment cette foutue série "à la découverte des classiques", que j'ai déjà annoncée deux fois et qui n'en est pourtant toujours qu'au stade de projet).
Je me demandais donc si vous aviez une préférence entre :
- continuer à utiliser le format "La chanson du jour", c'est-à-dire privilégier le caractère audio-blog en mettant l'accent sur les liens vers des morceaux de musique (mp3, youtube, myspace,...) quitte à raréfier les chroniques de disques et de concerts ou les billets d'humeur.
- revenir au format d'avant le mois d'août, c'est-à-dire un joyeux foutoir où je ne me force à rien et laisse venir l'inspiration au gré de mes humeurs, ce qui signifierait sans doute moins de liens, des mises à jour moins fréquentes mais un peu plus longues (et, vraisemblablement, beaucoup plus de mauvaise foi).
Les deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients et je n'ai pour l'instant pas vraiment de préférence. N'hésitez donc pas à donner votre avis dans un commentaire. Votre opinion m'intéresse car ce blog est aussi le vôtre. (arf)
La popularité apparente de ces billets me force à me poser quelques questions. Je m'étais mis au défi fin juillet de poster quotidiennement sous cette forme pendant un mois mais je ne pensais pas continuer au-delà du 31 août. Le format de ces billets m'apparaît parfois assez contraignant (certains sujets s'y prêtent mal) et le temps qu'ils me prennent m'a empêché de me consacrer ces dernières semaines à des billets plus longs (notamment cette foutue série "à la découverte des classiques", que j'ai déjà annoncée deux fois et qui n'en est pourtant toujours qu'au stade de projet).
Je me demandais donc si vous aviez une préférence entre :
- continuer à utiliser le format "La chanson du jour", c'est-à-dire privilégier le caractère audio-blog en mettant l'accent sur les liens vers des morceaux de musique (mp3, youtube, myspace,...) quitte à raréfier les chroniques de disques et de concerts ou les billets d'humeur.
- revenir au format d'avant le mois d'août, c'est-à-dire un joyeux foutoir où je ne me force à rien et laisse venir l'inspiration au gré de mes humeurs, ce qui signifierait sans doute moins de liens, des mises à jour moins fréquentes mais un peu plus longues (et, vraisemblablement, beaucoup plus de mauvaise foi).
Les deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients et je n'ai pour l'instant pas vraiment de préférence. N'hésitez donc pas à donner votre avis dans un commentaire. Votre opinion m'intéresse car ce blog est aussi le vôtre. (arf)
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