J'ai la fâcheuse tendance, à quelques exceptions près, de ne pas prêter attention aux paroles des chansons que j'écoute. Lorsqu'il s'agit de textes en anglais, on pourrait mettre cela sur le dos de la paresse (la prononciation du chanteur anglo-saxon moyen est en-dessous de tout), mais même en Français, lorsque la compréhension de textes ne me demande presque aucun effort, j'ai tendance à ne pas considérer ce qui est dit comme réellement essentiel. A ma décharge, dans 90% des cas, les textes d'une chanson n'ont effectivement aucun intérêt. Qui irait par exemple prétendre que les textes de Franz Ferdinand, des Strokes, des Nits, de Britney Spears ou de Mogwai sont la principale cause de leur succès ? Les chroniques de disques passent également le plus souvent cet aspect sous silence. Le rap fait pour des raisons évidentes exception et seuls Eminem et The Streets m'ont ces dernières années donné envie de m'intéresser à leurs textes.
En-dehors de cela, il faut en général qu'un événement extérieur mette les paroles en lumière pour que je daigne m'y intéresser. Ainsi, cette inteview récente dans le NME où Rachel Stevens se voit expliquer la signification de ce qu'elle chantait sans réfléchir depuis des semaines et ne peut que dire "Oh mon Dieu. Vous avez raison. Je n'avais pas compris ça."
Si la légende dit vrai, elle rejoint ainsi France Gall au panthéon des chanteuses dont la candeur a été scandaleusement abusée par des paroliers libidineux.
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