- Engineers - Folly.
Avec moins de 25 minutes et seulement six morceaux, ce n'est guère plus qu'un mini-album, mais à l'intérieur de cette durée réduite, il ont réussi à donner une belle impression de durée (et non, ce n'est pas une vacherie). Entre une plage d'ouverture qui évoque un shoegazing cotonneux à la Slowdive (on pense à Avalyn sur le premier morceau) qui s'élargirait brusquement pour englober l'univers et une conclusion en forme de longues nappes ambient, l'auditeur peut se laisser bercer par l'écoulement du temps sans jamais se lasser. Et si ces 25 minutes ne vous suffisent pas à atteindre la béatitude suprême, la touche Repeat est là pour vous donner une seconde chance, ou une troisième. Vivement recommandé. (je voulais placer 'My Bloody Valentine languide' dans ma chronique, mais n'y suis pas parvenu. Dommage. Je trouve que ça sonne bien.)
+ Une chronique et le site officiel.
- The Dears - No Cities Left.
La hype du moment, si on en croit les journaux. J'ai un peu de mal à vrai dire. Blur : oui, surtout la fin. Les Smiths : euh... oui aussi, mais lorsqu'on essaye de nous vendre une sorte de tribute-band Canadien avec un chanteur qui mêle la voix de Damon Albarn et les intonations de Morrissey, je ne peux m'empêcher de me demander "A quoi bon?". Ce n'est pas comme si les disques des originaux étaient devenus introuvables. Certes, ce n'est pas un crime de s'inspirer d'autres groupes, surtout si ils sont bons, mais là, j'ai l'impression qu'ils ne font rien d'autre que restituer leurs influences en évitant ainsi de trop s'investir dans ce qu'ils jouent. C'est sûr que, du coup, ça se laisse écouter, mais bon. Je redonnerai une chance au disque un de ces jours, en espérant pouvoir l'écouter pour lui-même.
+ Le site officiel (deux titres en écoute)
- Hawksley Workman - Lover/fighter.
Pour d'obscures raisons, ce n'est que maintenant que j'écoute ce disque qui avait fait beaucoup parler de lui à l'époque de sa sortie. Je partais pour être franc avec un a priori assez défavorable, basé en partie sur les déluges d'éloges lus à l'époque et qui semblaient disproportionnés ainsi que sur l'antipathie larvée que m'inspiraient ses interviews. J'ai réussi à me tenir à ces sentiments pendant les trois premiers morceaux, qui venaient gentiment corroborer tous mes a priori. Ca n'a pas duré. L'enchaînement de la pop Grandaddyesque de No Reason To Cry Out Your Eyes ou de Tonight Romanticize the Automobile et enfin de la sublime (je ne vois pas d'autres mots) complainte The Future Language of Slaves a eu raison de toutes mes idées préconçues, et même le petit rap malvenu de Smoke Baby n'est pas parvenu à leur faire redresser la tête. Je vais devoir bien vite partir en chasse de la discographie de ce monsieur. Je l'ai sans doute mal jugé. De plus, et je ne sais pas trop s'il s'agit d'un compliment ou d'une critique, Hawksley Workman cultive selon les chansons, un troublant mimétisme vocal avec, au choix, Baby Bird, Bono ou the Turin Brakes (je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, mais je suis toujours en train de trouver des ressemblances "frappantes" entre les voix. La surdité peut-être).
+ Le site officiel.
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