vendredi, mars 31

Résolutions intenables

Sur mon étagère à CD se trouve une pile de disques non encore écoutés (certains ne sont même pas décellophanés). Depuis un an ou deux, malgré tous mes efforts, cette pile n'arrête pas de grandir (je devrais d'ailleurs dire ces piles, car il y en a plusieurs). Hier, dans un éclair de lucidité, je me suis dit qu'il était idiot dans ces conditions de continuer à acheter des disques, que c'était la marque d'un consumérisme pathologique, malsain et antipathique. J'avais donc pris la résolution de ne plus acheter dans les prochaines semaines que les albums indispensables (ceux provenant d'artistes dont je suis le parcours depuis longtemps et dont j'achète de toutes façons les albums sans me poser de questions) et de me restreindre dans tous les autres achats (vieux machins, découvertes,...). J'espérais ainsi me donner un peu de temps pour faire repasser la quantité disques non-écoutés en-dessous d'un nombre raisonnable (que j'oserais à peine mentionner ici de peur que vous n'appeliez directement SOS Psychiatrie).

C'est empli de cette saine volonté de tempérance que je suis allé faire les magasins cet après-midi, bien résolu à rester intransigeant et à contempler les sorties de la semaine avec détachement. Las... Pas moins de sept artistes dont j'achète a priori tout sans me poser de questions ont sorti un album ces derniers jours : une réédition avec inédits de l'indispensable My Life in the bush of ghosts de Brian Eno et David Byrne, les nouveaux albums de Calexico, Morrissey et The Knife (jusque là je vois mal sur quoi transiger), le best-of CD+DVD de Massive Attack (cher mais bon, esprit de collection, envie de revoir le clip de Risingson, présence d'inédits, ça va être dur de résister). J'espère en revanche pouvoir me contenir pour les deux derniers, non encore écoutés : le nouvel album de The Vines (qui est, paraît-il, bien meilleur que le précédent) et celui des Yeah Yeah Yeahs (qui est, paraît-il, tout à fait formidable). Cela dit, ça en fait de toutes façons déjà cinq.

Ce n'était décidément pas la bonne semaine pour prendre des résolutions à la légère.

mercredi, mars 29

11.47 PM Eternal

Etant donné qu'il est difficile d'imaginer groupe plus doué pour le marketing, je ne m'avancerai pas à extrapoler de ce site un come-back en bonne et due forme mais il semblerait néanmoins que KLF prépare quelque chose pour 2006 (la bande originale d'un documentaire apparemment). Pour les fans, je signale que, au bout de trois ou quatre clicks, on peut télécharger un mp3 d'une trentaine de minutes, que je n'ai pas encore écouté.

mardi, mars 28

Je transmets ...

...car ça pourrait intéresser certains d'entre vous

Bonsoir Pierre,

Je voudrais vous signaler qu'Henk Hofstede expose actuellement et jusqu'au 22 avril 2006 à la Maison de l'Art et de la Communication de Sallaumines (Pas-de-Calais). Il s'agit d'une création vidéo, intitulée 1,2,3, accompagnée de Portable House (création pour la biennale de Lyon en 2000), et de 2002, a diary. Le vernissage, en présence de l'artiste aura lieu le 31 mars 2006 à 18h00.

Sébastien NAERT
auteur-illustrateur

Fat Cat Festival, Hasselt, 11 février 2006

(le compte-rendu du premier jour est ici)

20h00 : Our brother the native

Je ne crois pas m'avancer en disant que les trois membres d'Our Brother the Native sont les benjamins du festival. Leur set donne d'ailleurs parfois une impression d'amateurisme, comme s'ils n'avaient pas encore formellement décidé comment devait sonner leur musique. Ils amorcent certains gestes puis se ravisent, se lançant souvent des regards perplexes, comme s'ils cherchaient à établir en direct une stratégie commune pour la suite de leur set. Bien que la musique de la plupart des groupes du festival semble laisser une large place à l'improvisation, c'est le seul concert au cours duquel cela semble se traduire par des hésitations, des interrogations. Certains y verront peut-être un défaut mais je crois que cette impression de recherche en direct explique au contraire que, de tous les concerts du festival, ce soit celui auquel je repense le plus souvent. A moins que ce ne soit à cause des vocalises effarouchées dont l'un des membres du groupe (Josh je suppose) parsème les morceaux, précieux fragments d'humanité qui évoque vaguement Cocorosie. Durant tout le concert, leur musique refuse soigneusement de choisir son camp entre l'electro-noise et une forme de post-rock à la guitare acoustique (post-folk ?). Sur le CD-r en vente après le concert, c'est pourtant clairement cette dernière tendance qui l'emporte. Je serais très curieux d'entendre à quoi ressemblera leur album, qui sortira dans les prochains mois sur Fat Cat. (images du concert et morceaux à écouter sur leur page Myspace)

20h50 : Max Richter
De même que je n'achète pour ainsi dire jamais un disque dont je ne sais rien sur la simple foi d'une pochette attractive ou d'un conseil amical, je n'ai pas pour habitude d'aller voir un festival dont l'affiche ne m'évoque absolument rien. J'ai besoin d'au moins un nom connu, comme appât. Ce concert de Max Richter était donc la principale raison de ma présence au festival. J'ai déjà parlé ici de son album The Blue Notebooks et je ne devrais a priori pas avoir grand-chose à ajouter vu que le concert m'a semblé n'être qu'une reconstitution consciencieuse de l'album. Le set durant 50 minutes et l'album à peine 40, on aurait légitimement pu espérer l'un ou l'autre inédit mais non, Max Richter a préféré consacrer les 10 minutes supplémentaires à la répétition de quelques thèmes clés. Ce ne serait pas gênant si ces redites, ainsi que le sérieux papal avec lequel les musiciens (une violoniste, un violoncelliste et MR au piano, synthés et laptop) jouent, n'avaient fini par ternir mon souvenir du disque. La musique de Max Richter, qui m'avait sur disque semblé ambitieuse et parfaitement maîtrisée, m'est ici apparue un peu simpliste, incorporant notamment des plagiats manifestes à Philip Glass (les passages au piano et à l'orgue évoquent respectivement Piano Solo et Koyaanisqatsi) et n'invoquant que des émotions superficielles. La violoniste abuse des longs coups d'archet pleins de pathos, qui ne mènent à rien, sinon au plaisir de voir une phrase musicale se déployer dans l'espace avant d'aussitôt se dissiper dans le silence, émotion éphémère qui finit, après une petite demi-heure de concert, par révéler son intrinsèque vacuité. (ndlr : fichtre !)

21h45 : Radian
Cela fait plusieurs années que je croise régulièrement le nom de Radian et l'idée que je me faisais de leur musique (une forme d'electro minimaliste aux accents post-rock) n'était finalement pas très éloignée de la réalité. Sur scène, le groupe comprend un bassiste, dont le jeu essentiellement rythmique se contente le plus souvent de donner la pulsation, avec quelques rares éléments syncopés, un batteur dont le jeu au fouet donne au set un petit côté vaguement jazzy, et un bidouilleur derrière ses machines. Le set correspondant parfaitement à ce que j'imaginerais en lisant "forme d'electro minimaliste aux accents post-rock", je ne sais pas trop quoi ajouter, si ce n'est peut-être que j'ai plutôt bien aimé et que le dernier morceau était même franchement enthousiasmant, les cellules rythmiques de la batterie et de la basse se combinant parfaitement. Je vais tenter de trouver l'un ou l'autre de leurs albums.

22h35 : AMM
Si Our Brother The Native étaient les benjamins du festival, les deux musiciens de présentant sous le nom de AMM sont clairement les aînés (la soixantaine à vue de nez). Un ami bien informé (toujours le même) m'a dit qu'ils se produisaient souvent en trio et que le troisième larron, absent aujourd'hui, était le plus connu. Ils sont les seuls au cours du festival à oser un set entièrement acoustique (le seul objet sur scène nécessitant de l'électricité est un ventilateur, j'y reviens dans un instant). Le côté gauche de la scène est occupé par un imposant piano à queue, le droit par un grand gong, une caisse claire, une cymbale et un instrument à cordes pincées indéfinissable dont l'imposante caisse de résonance ressemble à un tambour oriental. Selon les moments, le pianiste improvise quelques notes éparses, accords ou arpèges dissonants entrecoupés par de longues plages de silence, ou enfonce violemment les touches de ses deux bras dans des clusters bruitistes. Parfois aussi, il va pincer directement les cordes dans la table de résonance. Tous les clichés du piano contemporain sont ainsi égrénés avec application mais sans génie particulier. Ayant appris adolescent le piano dans un milieu ouvert à la musique contemporaine, j'ai pratiqué à l'envi toutes ces techniques et je me suis à plusieurs reprises dit que je pourrais sans problèmes prendre la place du pianiste. Je n'en dirais pas autant du percussionniste qui parvient à tirer de son gong et de sa cymbale des miaulements déchirants qui pourraient rappeler le crissement des ongles sur un tableau noir (essentiellement en faisant vibrer la cymbale avec un archet puis en mettant sa tranche en contact avec le gong). Dans ma mémoire, aucun des sons produits ne relève stricto sensu de la percussion, au sens mécanique du terme : pas de grands coups de gong à la "MB présente", pas de roulements de tambour, etc.... A dire vrai, je ne suis même pas sûr qu'il ait des mailloches à portée de main. Il emploie en revanche un petit ventilateur aux pales duquel il a sans doute accroché de courtes lamelles de caoutchouc qui, en tournant, vont heurter la périphérie du gong et ainsi produire un rapide martèlement métallique. Après l'ambiance enfumée et le volume sonore déraisonnable des précédents concerts, cet intermède acoustique aux ambiances constantes, est un répit bienvenu (d'autant que les sièges sont confortables), et je suis donc resté jusqu'au bout. Je regrette un peu cependant que les deux musiciens aient chacun fait leur truc dans leur coin, sans jamais (apparemment) chercher à interagir. Lorsque après trois quarts d'heure, les instruments se sont tus, le public n'a pas osé applaudir et une bonne minute de silence total a envahi la salle. Etait-ce la fin ou bien seulement une pause plus longue que les autres ? La peur d'apparaître aux yeux et aux oreilles de toute l'assemblée comme le philistin qui ne comprend rien à la démarche de AMM était palpable et il a fallu que les deux musiciens se lèvent de leur siège pour que le public soit enfin convaincu que le concert était fini et qu'il pouvait sans risque applaudir et aller écouter le set de Vibracathedral déjà commencé depuis 20 minutes dans une autre salle.

23h10 : Vibracathedral Orchestra
Outre un hypothétique trompettiste dont je n'ai aucun souuvenir, le groupe se compose d'un guitariste (déroule un tapis de notes rapides sans repères harmoniques assez déroutant pour l'oreille), d'une violoniste (scie son violon sur une note unique pour créer de la résonance), d'un claviériste-guitariste et d'un batteur-chanteur, exhibant fièrement sa panse de buveur de bière (pratique un jeu destructuré, rapide et virtuose et laisse échapper quelques onomatopées étranges qui rappellent les cris que pousserait un lapin apeuré si les lapins apeurés poussaient des cris). Le tout, accompagné de quelques effets électr(on)iques de bon aloi, évoque une sorte de doom-drone cérébral qui n'a nulle peine à maintenir l'attention des spectateurs, pour la plupart assis ou couchés, dans des états d'épuisement plus ou moins avancés. Si je n'avais peur qu'une telle comparaison ne soit compréhensible que par moi-même, je dirais volontiers que Vibracathedral Orchestra est un peu à Sunn O))) ce que Do Make Say Think est à Godspeed You Black Emperor. Pour me faire mieux comprendre, je pourrais peut-être dire que, pour moi, leur musique est le fruit d'une démarche assez semblable mais se présente sous une forme plus complexe (surtout rythmiquement) et se révèle donc moins prenante, sans doute parce qu'elle ne peut plus être ressentie de manière élémentaire.

(à partir d'ici, plus de notes prises en direct, donc mes souvenirs se font plus vagues)

23h30 : Com.A
Com.A est japonais et fait ce qu'on pourrait appeler de la drum'n'bass. Il porte un tee-shirt noir de hardeur et une casquette Suicidal Tendencies assortie. Le premier morceau (que j'ai vu) est très noisy mais le set devient au fil du temps de plus en plus dansant. Les gesticulations incessantes de Com.A derrière ses deux laptops sont épuisantes à regarder, surtout au regard de ma propre fatigue. Toujours à sautiller, à se balancer d'avant en arrière et à remuer la tête, les deux mains toujours en mouvement. J'ai d'ailleurs eu la curiosité de monter sur la balcon qui surplombe la salle, car j'y avais une vue plongeante sur ses deux laptops. Le but était double, d'abord voir à quoi ressemblent les claviers de laptops japonais (échec cuisant, il faisait trop sombre pour lire ce qui était écrit sur les touches), ensuite juger de ce qui est pré-enregistré et de ce qui est effectivement joué en direct (semi-réussite, le plus gros semble être pré-enregistré et seuls des points de détails -distorsion, modulation, etc..- sont gérés en direct). En définitive, j'ai plutôt bien aimé ce que j'ai entendu, mais nettement moins que deux des membres de Our Brother The Native qui, au premier rang ont dansé sans s'arrêter pendant quarante minutes, possiblement sous l'emprise de substances ecstasiantes.

23h55 : Vibracathedral Orchestra+Antenna Farm+Tujiko Noriko
00h15 : Yellow Swans + Food for Animals + Com. A
01h00 : Mum + Kemialliset Ystävät
La soirée se termine par des collaborations entre les divers artistes du festival. La première m'a été décrite comme du Vibracathedral Orchestra sur lequel Tujiko Nuriko fait 'Ooh Aaah Aaah', la deuxième comme un grand n'importe quoi insupportable. J'ai bien dû me résoudre à prendre ces descriptions comme argent comptant vu que j'étais entré en mode "zombie" et n'ai donc aucun souvenir de ces deux sets. Du set de la dream-team scandinave, je ne peux juste dire que l'apport de Mum n'avait pas l'air énorme.

Finalement, si on excepte ces collaborations, la deuxième journée était plutôt moins dépaysante que la première pour mon âme de poppeux. J'y ai même découvert un groupe dont je pourrais un jour acheter l'album. Une réussite totale donc.

(un autre compte-rendu, assez différent, se trouve ici)

dimanche, mars 26

Blogueur, occupation à haut risque ?

J'ai eu la faiblesse d'écrire ceci il y a quelques semaines. Les conséquences sont terribles :

HAHAHA oukiii a trois contr' ce Pierre, on lui r'fait l'portrait

C clair.;en plus il a jamais vu des fans de Mr ryan en colére...il va pas être deçu de notre visite!!

i s'ra tel'ment amoché qu'il ne saura mêm' plus critiquer de jeunes artist' on va lui fair' bouffer ses parol'! mdr
on te fix' une dat' LiLi et tu viens ouki?

je me renseign' sur son adress' et on y va!

biensur qu'on va lui refair' son portrait!

franch'ment celui ci i s'prend pr qui? grrrrr en plus il descend Lee puis ça vient dir' que l'album de rachel Stevens [flop en UK] est super bien!

moi jdis que c lui le con !!!

kel gros niais ce mec dan dék!!! [...] mé skil di grrrrrrr allééééé fight!!!!! tu veu t'battre peti??? vien di encor un truc pareil sr lee é tu va soufrir niark niark

ahah il va en baver le povre av nous ttes

ouais, après il va pas être beau à voir le pauvre....

j'suis d'acc' qu'on aim' pas Lee mais de là a se permettr' de le descendr' sur un bêt' blog, j'dis no!

sa va wé!!!
kil fassse gaff le peti la pq ac ns, fo pa critiké lee de tro pré


C'est le troisième forum consacré à Lee Ryan ou à Blue qui me tombe dessus à cause de cette chronique. Je comprends mal une telle haine car, encore maintenant, j'ai l'impression que ma chronique est plutôt bienveillante.

En tout cas, par mesure de précaution, je viens d'acheter un berger allemand et j'envisage de prendre des cours intensifs de karaté dès la semaine prochaine.

PS : Refaites-moi le portrait si vous voulez, mais je vous interdis de dire du mal de l'album de Rachel Stevens.... et qu'il ait fait un flop en Angleterre n'est en aucun cas un argument recevable.

Il ne faut pas poéter plus haut que son ...

La Blogothèque ayant rejailli de ses cendres tel un phoenix de sons et d'images, je signale que mon billet de la semaine dernière sur Susumu Yokota est en ligne.

samedi, mars 25

La Madeleine du week-end

Pour vous faire patienter jusqu'à la fin de mon compte-rendu du Fat Cat (mardi au plus tôt), allez redécouvrir Your Woman par White Town. Une preuve de plus que le potentiel du "hautbois" (voir commentaires), réel ou virtuel, dans la pop est honteusement sous-exploité.

jeudi, mars 23

Mon espace

Pour trouver des photos du concert de Our Brother The Native au festival Fat Cat, j'ai été obligé de m'enregistrer sur Myspace. Comme toujours quand je me retrouve face à un nouveau jouet, je viens de passer deux heures à fouiller dans les recoins du site et à chercher ce que je pourrais bien faire de ce nouvel espace virtuel. Je sèche.

En attendant, un peu de musique que je comprends.

- Les fans de Bloc Party seraient bien inspirés d'aller voir cette page où ils trouveront une anthologie des remixes et des b-sides du groupe.
- Sur le même blog, des extraits de sessions enregistrées par The Go! Team pour des radios américaines, dont l'inusable The Ice Storm, que tous les fans de Yann Tiersen devraient a priori adorer.
- The Young Knives est un de ces innombrables groupes indie-post-pop-punk anglais tentant de se faire une place en attendant les retours de Bloc Party, Art Brut et tous les autres. Weekends & Bleak Days me rappelle les meilleures chansons de Black Wire, ce qui est un compliment. Pour le reste, je suis plus circonspect.
- Michelsardou va m'en vouloir mais cette reprise de Bohemian Rhapsody par The Flaming Lips est en tous points monstrueuse. Il devrait être interdit de chanter faux à ce point.

Pour finir, j'ai une bonne et mauvaise nouvelle. La mauvaise est ici et la bonne est que j'ai enfin réussi à convaincre mon firewall de me laisser écouter les morceaux proposés sur Myspace.com. Tout fou de cette liberté nouvelle, j'ai suivi un lien au hasard et suis tombé sur ceci, qui ressemble à du mauvais Erasure. Mon premier contact avec Myspace n'est donc pas franchement positif mais je vais persévérer.

mercredi, mars 22

Fat Cat Festival, Hasselt, 10 février 2006

Je ne sais pas trop quel est le degré d'implication des responsables du label Fat Cat dans le festival du même nom. Choisissent-ils les groupes présents ? Ont-ils simplement accepté de prêter leur nom et leur image de marque au festival ? Mystère (quoique), je peux juste verser au dossier le fait qu'une poignée seulement des groupes présents sont signés sur le label et que pas un seul CD Fat Cat n'était en vente dans l'enceinte du festival. Cela étant dit, le nom n'a guère d'importance puisque ce festival ressemble à s'y méprendre au festival K-Raa-K qui a lieu chaque année au même endroit. Mêmes éclairages minimalistes, même brouhaha perpétuel, même faune faite de barbus aux cheveux longs, de lecteurs de Wire BCBG et de curieux qui se demandent avec des regards hagards dans quoi ils sont tombés.

J'aime bien me confronter à des genres musicaux ne correspondant a priori pas à ce que j'écoute à la maison et le festival Fat Cat est l'occasion rêvée d'effectuer de telles excursions vers l'inconnu. Sur les deux jours, j'ai vu cinq artistes que je connaissais vaguement de nom et un seul dont j'avais déjà écouté (et acheté) un album. Tous les autres étaient de parfaits inconnus.

Pour les néophytes dans ce genre de musique (dont je suis), un des slogans du festival pourrait être : "Oubliez tout ce que vous avez toujours cru savoir sur la musique." En effet, si on excepte les concerts se déroulant au Parquet Hall (Vashti Bunyan, Max Richter,...), les groupes présents peuvent être divisés en trois catégories : bruyants, très bruyants et très très bruyants. Les musiciens se moquent des notions de mélodie ou d'harmonie comme de leur premiers acouphènes et leur musique se crée essentiellement avec des instruments improbables (ventilateurs,...) ou tellement obscurs que seuls les lecteurs assidus de alt.music.gear pourraient les nommer : boîtiers couverts de boutons et de lumières clignotantes, pédales d'effets, etc... Tout ce fatras est en général relié par une inextricable pelote de fils électriques emmêlés autour de laquelle les musiciens, accroupis et indifférents au monde, s'affairent sans jamais lever la tête ou, au contraire, se contentent, le regard vague, de laisser les sons vivre d'eux-mêmes. Pour le poppeux que je suis, tout cela a un côté passablement aventureux et ce compte-rendu peut donc se lire comme un long aveu d'ignorance, avec notamment une fâcheuse tendance à trouver que tout se ressemble un peu (allez voir ici pour des avis plus autorisés). Pourtant, si je n'ai sans doute pas découvert durant ces deux jours mon nouveau groupe de chevet, j'en suis ressorti agréablement abasourdi (au sens figuré uniquement, grâce à une indispensable paire de bouchons).

20h00 : Antenna Farm
Les deux membres du groupe (pardon, du "projet") sont situés de part et d'autre d'une table couverte d'instruments portant sans doute des noms aussi poétiques que Digital Equalizer CV-FG535A et Analogic Sound Effects Multi-functional Toolbox HG45571-DV (Asemt pour les intimes) et, bizarrement, d'un chien en peluche. Ils fument comme des pompiers et arborent tous les deux une barbe négligée et de très seyants bonnets de laine. Ils se font régulièrement passer des petits mots sur papier (qui doivent, j'imagine, comporter des stratégies obliques du genre "Plus de basses", "Fais péter les larsens" ou "Dans trente secondes, on fait un court silence avant le bouquet final.") mais semblent pourtant le plus souvent se contenter de suivre un canevas pré-programmé. Nous n'arrivons qu'en cours de set mais le deuxième tiers contient de nombreux sons inattendus qui maintiennent mon attention. La fin en revanche m'a semblé revenir à une forme plus classique de terror-drone fschwouaaaaaarrrrresque. Imaginez John Wiese (ma référence unique, et donc absolue, dans le genre) après un bon pétard.

21h45 : Food for Animals
Je n'y connais pas grand-chose en hip-hop mais son versant mainstream m'a toujours semblé souffrir d'être toujours basé sur les mêmes types de sons (samples de soul, percussions ou électronique gentillette). En marge pourtant, toute une nouvelle génération d'expérimentateurs tentent de marier le rap avec les fonds sonores les plus improbables. J'avais déjà été épaté par l'électro destructurée utilisés par TTC lors de leur formidable set au Pukkelpop. Food For Animals va encore un cran plus loin en utilisant un fond sonore d'extreme-noise, d'electronic-terror ou de doom-drone (ou toute autre combinaison de ces six termes). Le rappeur est imposant et porte une barbe très fournie (photos via ce site), mais son "flow" est assez quelconque, typique du rap américain contemporain. Derrière lui, un guitariste s'escrime comme un beau diable (encore une expression idiote) sur son instrument sans qu'à aucun moment, on ne puisse lui attribuer la moindre parcelle du son qui se déverse des enceintes. Tout semble en fait régi par le troisième homme, préposé tout-puissant aux machines. La présence d'une voix humaine fournit indéniablement un repére pour l'auditeur, d'autant que l'arrière-plan sonore doit également contenir un semblant de beat sur lequel le rappeur puisse se baser. Il s'agit donc une musique nettement plus accessible que celle d'Antenna Farm par exemple même si, parfois, le rappeur se tait, laisse sa voix se fondre dans des échos et permet aux deux musiciens de se lâcher pour une ou deux minutes de bruit pur qui les rapprochent de la moitié des groupes du festival.

21h40 : Vashti Bunyan
Difficile de trouver contraste plus grand que celui existant entre les deux groupes qui précèdent et l'anglaise Vashti Bunyan (61 ans), folkeuse mythique des années 60-70 qui a connu récemment une renaissance grâce au patronage de gens tels que Animal Collective ou Devendra Banhart. Elle a sorti l'année dernière sur Fat Cat son deuxième album (36 ans après le premier), avec l'aide de Four Tet, Devendra Banhart ou Adem (entre autres). En fait, Vashti Bunyan semble être la première surprise de cette seconde carrière qui lui tombe dessus sans prévenir. Elle en parle d'ailleurs comme d'un "happening in her life", manière sans doute d'en souligner le caractère fortuit. En opposition totale avec les deux concerts précédents, je peux donner un nom à tous les instruments présents sur scène. Assise sur une chaise, Vashti Bunyan est entourée d'un pianiste (Max Richter), deux guitaristes, une violoniste et un violoncelliste. Elle chante avec un filet de voix très ténu (on pense à Jane Birkin ou à Nick Drake) des comptines pop légères qui peuvent rappeler le précité ou, plus près de nous, les Kings of Convenience. Un oasis de douceur dans un monde de brutes et une pause acoustique bienvenue dans le torrent électro-bruitiste qui traverse tout le festival.

22h20 : Aoki Takamasa+Tujiko Nuriko
Tujiko Nuriko est un nom que j'ai déjà croisé plusieurs fois au fil de mes lectures. J'ai même sans doute dû écouter distraitement l'enregistrement d'un de ses concerts. Forcément, j'en avais déduit que Tujiko Nuriko était une star du genre. En conséquence, lorsqu'une chanteuse et un laptoppeur sont montés sur scène et que je me suis rendu compte que les sons produits par le second couvrait entièrement la voix de la première, j'ai naturellement imaginé que Nuriko c'était lui et que Takamasa, c'était elle. J'avais tout faux et heureusement, un ami mieux informé m'a vite fait comprendre mon erreur. Apparemment, Aoki Takamasa a sorti deux bons albums solo et collabore ici avec Tujiko Nuriko, qui se contente de chanter. Durant la première moitié du concert, on se demande un peu la raison de cette configuration. Bien que la musique soit assez minimaliste (pas très éloignée du premier album de Magnetophone par exemple), sa voix est la plupart du temps couverte et, durant les rares moments où elle surnage, elle semble tout à fait incompatible avec ce que fait son collègue, comme si Tujiko Nuriko avait comme seule ligne directrice une volonté de ne tenir aucun compte d'Aoki Takamasa. Heureusement, soit que le set ait lentement évolué, soit que j'aie fini par intérioriser leur démarche, les déconstructions rythmiques m'ont progressivement semblé plus rares et la pulsation plus régulière jusqu'à créer une sorte de drone-pop qui m'a beaucoup plu. On a même eu droit pendant quelques secondes à des samples vocaux du type "Choeurs de l'Armée Rouge", petit résidu d'humanité dans une musique par ailleurs totalement désincarnée.

23h00 : Yellow Swans
C'est sur une table au pied de la scène du Café, en plein milieu du public que Yellow Swans a installé son matériel, un assemblage hallucinant de fils et de boîtiers de toutes dimensions (voir photo ici, admirez en passant le casque de chantier du spectateur au premier rang). De part et d'autre de cette table se trouvent un "guitariste" et un "chanteur", sorte de Jésus à casquette. Je ne sais pas si le groupe est connu mais le public semblait en tout cas particulièrement impatient de les entendre et, dès les premières secondes (une lente pulsation en infra-basses), les barbus à cheveux longs qui forment une proportion non négligeable du public se lâchent complètement et la fosse se transforme en un repaire de pogoteurs et de head-bangers hors de contrôle. Avec une gestuelle épileptique, le "guitariste" tire de son instrument quelques accords qui après avoir été trituré au-delà du reconnaissable par les multiples trucs, machins et bidules situés sur la table sont vomis à toute puissance par les enceintes au milieu d'une avalanche de bruits. Le "chanteur" quant à lui, pousse de temps en temps dans son micro un hurlement qui semble n'avoir aucune répercussion sur les sons produits. Je pense que le terme Extreme Noise Terror n'est pas exagéré pour qualifier le premier morceau du groupe (même si "grand n'importe quoi assourdissant" est peut-être plus parlant). Je l'ai stoïquement subi pendant cinq minutes au milieu de la mêlée avant de monter sur le balcon qui entoure la salle pour admirer d'en haut la frénésie ambiante. Le second morceau est (marginalement) plus calme, plus construit et évoque vaguement Sunn O))). Je l'ai donc forcément préféré au premier. Mon âme de sociologue s'est demandé pendant tout le set pourquoi la musique de Yellow Swans est si propice au pogo alors que celles d'Antenna Farm ou de John Wiese s'écoutent dans une immobilité recueillie. Il me manque manifestement encore quelques clés pour comprendre cet étrange milieu.

23h45 : Kemialliset Ystavat
Ces cinq Finlandais représentent une sorte de juste milieu entre les mélodies de Vashti Bunyan et le grand n'importe quoi sonique de Yellow Swans. Ils sont nombreux sur scène (cinq, de mémoire), pour la plupart accroupis ou assis autour d'une pelote de fils reliant des micros (pour les tambours, maracas, voix,...), des instruments traditionnels (guitare, basse,...), des boîtiers et des pédales d'effets et des générateurs de boum-boum-tak-tak, couverts de jolis boutons multicolores et d'écrans qui clignotent. M'étant placé au bord de la scène, accoudé à un des baffles de retour, j'ai une belle vue d'ensemble sur le fourbi invraisemblable qui jonche la scène et j'ai donc pu constater qu'une moitié seulement des trucs dont ils avaient cru bon de s'entourer ont effectivement servi (le walk-man couvert de Tipp-Ex que j'avais juste sous les yeux, par exemple, n'était manifestement là que pour faire joli). Cet éhonté gaspillage de matériel ne les a pas pourtant pas empêchés de créer une musique faite de petites touches sonores, où cellules rythmiques répétitives (j'ai parfois pensé au Dead Can Dance de Song of the Nile) et mélodiques s'imbriquent et se répondent. Ce fut pour moi un véritable réconfort de pouvoir ici relier les sons que j'entendais avec les gestes effectués par les musiciens sur la scène. Pour quelques minutes, j'ai eu à nouveau l'impression de comprendre ce qu'était la musique.

(suite ici).

mardi, mars 21

Et non, no Eno.

Malgré ce qu'on peut lire ici ou , le nouvel album de Roxy Music se fera sans Brian Eno. Enoweb a coupé court aux rumeurs avec une joie mauvaise.

PS : Conseils de lecture et bande-annonce du film de Matthew Barney dont Björk a fait la musique (il faudra quand même que je pense à installer Quicktime).

lundi, mars 20

Arf...



Je me demande si Courtney Love a dû donner son autorisation. Je n'ai en fait jamais bien compris à qui ces jouets étaient destinés. J'aurais naïvement cru que les fans de Nirvana ont depuis longtemps passé l'âge de jouer avec des figurines.

Sinon, je trouve que l'attitude et le regard de la figurine ne sont pas très Cobainiens, trop conquérants arrogants. On dirait presque une figurine de Fred Durst qu'on aurait recyclée avec un nouveau visage et des nouveaux vêtements.

dimanche, mars 19

Avant d'aller dormir...

- Il n'a fallu que quelques jours pour que le nouveau single des Pet Shop Boys soit proposé au téléchargement sur un mp3-blog. Personnellement, après une dizaine d'écoutes, je suis assez content. Le sous-texte politique des paroles (pensez à la "special relationship" qui unit la Grande-Bretagne et les Etats-Unis) est assez savoureux.
- Après les Arctic Monkeys, les Sugababes s'attaquent à Hard-Fi.
- La vidéo du nouveau single de Massive Attack fait beaucoup parler d'elle, la chanson beaucoup moins. C'est sans doute dommage.
- Pour finir, une madeleine pour trentenaires en goguette : Maniac de Michael Sembello, extrait de la bande originale d'un film que je n'ai jamais vu. Je n'avais jamais remarqué à quel point l'intro était pompée sur Enola Gay d'OMD.

Tout cela est décidément très pop. Il va falloir que j'y remédie.

Vox

Je viens de voir que Jérôme Colin a mis en ligne la séquence (lien direct) que j'ai eu le plaisir (et la surprise) d'enregistrer pour son podcast Vox la semaine dernière. Bonjour donc à ceux qui atterrissent ici via la page de Vox. Pour les autres, et principalement les français qui me lisent, ça peut être l'occasion de vérifier si j'ai, oui ou non, un fort accent belge. Pour les sonorités nasales, je blâme mon rhume. Je devrais aussi sans doute remercier la technicienne du son qui, en coupant la plupart des hésitations, parvient presque à donner l'impression que je sais vaguement de quoi je parle. Dans la même émission, on peut entendre une (forcément très belle) session acoustique de Elbow.

PS : Le top albums dont parle Jérôme se trouve ici. J'en profite pour mentionner le classement des 100 meilleurs albums de 2005 qu'Arnaud a mis en ligne il y a quelques jours. On y trouve peu de passerelles avec le mien (tant mieux diront certains) mais ces 100 chroniques sont clairement l'oeuvre d'un passionné dont les goûts sont devenus au fil du temps un des points de référence par rapport auxquels je me situe.

samedi, mars 18

Fichtre...

Sans m'en rendre compte, je viens de passer le cap du 500ème billet, c'est dingue comme le temps passe quand on s'amuse.... Sinon, je suis toujours incapable d'écrire quoi que ce soit de valable en ce moment (sur Fat Cat ou autre chose) donc encore deux-trois liens (mais je promets de faire un effort demain).
- Fluxblog est colonisé par Abby de Poptext. Du coup on y trouve aujourd'hui deux morceaux d'anciennes Spice Girls. Qui aurait pu imaginer que ce serait Baby Blonde Spice Emma Bunton qui sortirait finalement les meilleures chansons solo ? Maybe, dans toute sa flamboyance 60s, est une de mes chansons pop préférées des cinq dernières années. Mel C, qui a longtemps semblé la plus crédible, tend quant à elle à tourner un peu en rond depuis deux-trois ans. Cela dit, Going Down appartient encore à sa période Nine Inch Nails et mérite donc également une écoute.
- Ouuuh, du Kraftwerk disco et, sur le même site, une chanson des cultissimes Au revoir Simone (et non pas En voiture Simone).
- Pour rester dans le culte, la Blogothèque a consacré un billet à L’enfant assassin des mouches de Jean-Claude Vannier, un album dont beaucoup de gens ont déjà entendu parler mais que peu ont entendu.
- Enfin, Clor propose ses coups de coeur.

jeudi, mars 16

Frotte en bas au soleil couchant.

Cinq morceaux de Sunset Rubdown dont disponibles ici ici. J'avais déjà brièvement parlé il y a quelques semaines de ce projet parallèle d'un des deux chanteurs de Wolf Parade.

Pour le reste, je suis totalement incapable d'écrire quoi que ce soit pour le moment. Blocage complet. Toutes les phrases qui me viennent en tête me semblent creuses... peut-être parce que je suis en train de lire ceci.

mercredi, mars 15

I bet this sounds good on the dancefloor

(vous venez de la Blogothèque et débarquez sur ce billet sans trop comprendre pourquoi ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas les seuls. Je n'ai pas la moindre idée de ce que Manur voulait vous faire lire ici et les liens proposés dans ce billet sont morts depuis longtemps. Pour que vous ne soyez pas venus pour rien, voici néanmoins un petit poème de ma composition :

La nuit, la mer
me rend amer
Ouais, ouais, la lère
...Et ta mère ?

Merci de votre visite.)

- Après presque deux semaines de recherches infructueuses, j'ai eu la joie de voir la reprise du premier single des Arctic Monkeys par les Sugababes apparaître à la fois ici et . Pour un emprunt inverse, je vous conseille vivement de chercher la reprise de Love Machine de Girls Aloud par les mêmes Arctic Monkeys (un jour, moi aussi j'aurai un mp3-blog).
EDIT : En fait, je ne vois vraiment pas pourquoi je prendrais le temps de créer un mp3-blog alors que tout est déjà disponible par ailleurs.

- Perfume, le premier single extrait du nouvel album des Sparks est disponible .

lundi, mars 13

La joie des premiers jours...

Le nouveau single des Pet Shop Boys, I'm with stupid, a été diffusé pour la première fois aujourd'hui à la radio espagnole et suédoise. L'événement a évidemment provoqué l'hystérie des fans. Tout un réseau de communication souterrain avait été mis sur pied il y a quelques semaines en prévision de cet événement : messages persos sur les forums, comptes webmail servant d'espace de stockage public, etc... Le jour J étant arrivé, on peut dire que l'opération fut un succès complet. Les fichiers mp3 se sont répandus comme une traînée de poudre.

Pour ce qui est de la chanson elle-même, je vous en reparlerai plus tard. Pour l'instant, je la trouve sans surprises et un peu surproduite mais j'ai depuis longtemps appris à me méfier de mes premières impressions.

dimanche, mars 12

Bon, OK...

Vous serez ravis d'apprendre que je me sens obligé de vous toucher un mot du Fat Cat Festival après tout mais soyez prévenus que mes souvenirs de l'événement sont un peu flous. En attendant,

- Une de mes chansons préférées de ces derniers jours est Your Brother Is My Only Hope par Le Sport. Je préfère ne pas trop savoir ce que les paroles racontent mais c'est ce que j'ai entendu de mieux en indie-electropop depuis longtemps. Je vais tenter d'écouter d'autres morceaux du groupe. Il y en a déjà quelques-uns sur Absolut Noise (un blog décidément formidable, mais trop prolifique pour que je puisse tout y écouter).
EDIT : 6 chansons de Le Sport, dont Your Brother Is My Only Hope, sont à écouter sur leur site officiel (en haut de la page d'accueil).
- Vous trouvez que You Touch My Tralala n'a pas rencontré le succès qu'il méritait ? Vous serez donc ravis d'apprendre que Gunther revient avec Tutti Frutti Summer Love et un clip dans lequel tout le monde devrait trouver à picorer.
- J'ai déjà expliqué vingt fois que défendre un groupe pop en leur associant le mot 'talent' est contre-productif mais certains s'entêtent.... comme si c'était leur capacité à reprendre les Bee Gees en version karaoké qui faisait de Nsync un des meilleurs groupes pop de ces dernières années.
- Je me surprends à aimer le nouvel album de Casiotone For The Painfully Alone et, aussi sec, le monsieur se révèle fan des Pet Shop Boys. Décidément, il n'y a pas de hasard.....quoiqu'il aime aussi Mariah Carey.
- Le nouvel album de Mogwai est bien meilleur que le précédent, une raison comme une autre pour ceux qui ne connaissent pas les tréfonds de l'oeuvre des pré-Gremlins d'aller voir de quoi il en retourne ici.
- Pour finir, il doit bien encore exister trois internautes qui n'ont pas entendu le nouveau single de Prince.

jeudi, mars 9

Liens du jour

- Une session et une interview de Dominique A dans Vox (lien direct ).
- Toujours dans Vox, j'ai entendu un fabuleux morceau de Junip, un des groupes de Jose Gonzalez. C'est presque aussi beau que du Red House Painters, ce qui n'est pas peu dire. Le morceau est téléchargeable ici.
- Mon billet de la semaine sur la Blogothèque est consacré aux cassettes audio... encore une pitoyable concession à la nostalgie régressive, avec des vrais morceaux de Cornershop, Paula Frazer et Pressure Drop dedans.

Sinon, si je n'ai pas posté demain soir mon compte-rendu du Fat Cat Festival d'il y a une quinzaine de jours, je ne l'écrirai sans doute jamais. Dommage car au cours de ce festival, j'ai vu un homme de Néanderthal pousser des cris de lapins effrayés, une interminable descente d'ecsta, un vieillard jouer du gong avec un ventilateur, un Jésus épileptique et un Japonais hyperkinétique fan de Suicidal Tendencies.

mardi, mars 7

Scott et Rufus

- Interprétations diverses présentent un tour d'horizon de la carrière de Scott Walker. Je dois bien avouer que ça ne m'arrange guère car c'était une de mes idées pour un prochain billet mp3 sur la Blogothèque. Il va à présent falloir que j'attende les trois mois réglementaires pour en reparler.
- Rufus Wainwright reprend He ain't heavy he's my brother des Hollies ici (via xolondon).

dimanche, mars 5

Liens du jour

- La mode des reprises pop-rock par des quatuors à cordes ne semblent pas prête à passer. Aujourd'hui, The Killers et il faut bien reconnaître que les chansons tiennent parfaitement la route (mais bon, ce sont sans doute les trois seules très bonnes chansons du groupe).
- Quand les anglais s'enflamment pour la pop française (ou belgo-portugaise, c'est selon), ça donne ce beau billet sur Lio.
- Liza a tendance à se faire rare ces temps-ci, raison de plus pour foncer voir les dernières reprises improbables qu'elle propose sur Copy, Right? La reprise des Smiths à la sauce electro-trance vaut son pesant de stroboscopes.

vendredi, mars 3

C'est loin d'être neuf...

...mais ce n'est pas une raison pour ne pas en parler. Half Asleep est le nom de scène de Valérie Leclercq (parfois accompagnée de sa soeur). Je viens enfin d'écouter leur dernier album (We are now) Seated in profile et c'est une excellente surprise dans le genre folk hanté au piano (surtout comparé aux deux albums précédents, qui ne m'avaient pas entièrement convaincu). L'album complet est téléchargeable sur le site du label, où on trouve aussi une bio détaillée du groupe. Je vous en reparlerai peut-être plus longuement quand j'aurai reçu le CD.

PS : Le nombre de choses dont j'ai dit ces derniers jours que je reparlerai plus tard s'allonge dangereusement.

jeudi, mars 2

Jeu du jour

Vous avez aimé le fond d'écran où vous deviez retrouver le nom de 75 groupes ? Vous adorerez la version avec des images qui bougent.

mercredi, mars 1

Lien du jour

Stylus magazine vous propose d'écouter un des meilleurs morceaux du nouvel album des Sparks ici et un mix ambient dont la composition semble prometteuse .