mercredi, juillet 7

De l'autre côté du miroir

J'ai toujours pensé qu'il était impossible de se forger une opinion sur un événement quel qu'il soit, si on ne prend pas en compte la vision qu'en ont tous les protagonistes. Ainsi, on ne comprend rien à l'opposition entre la France et les Etats-Unis si on ne prend pas la peine de lire ou d'écouter les arguments des néo-conservateurs américains (cfr les éditos du toujours désopilant William Safire dans le NY Times par exemple). Deux beaux exemples dans le petit monde du rock'n'roll :

Après que tout le monde (moi y compris) ait glosé à tout va sur la question, Pete Doherty donne enfin une vision de l'intérieur de ses tentatives avortées de désintoxication dans le Sunday Mirror et apporte un éclairage nouveau sur son état d'esprit. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas folichon. "Musique et drogues sont pour moi deux faces de la même chose", dit-il en (hum hum) substance. Peut-être cela l'aide-t-il à composer de la meilleure musique (quoique) mais une chose est sûre, ça ne l'aide pas à gérer la vie de groupe et les obligations qui vont avec. Et à quoi bon composer des chansons qu'on trouve hyper-extra-cool sur le moment même si personne d'autre que lui ne pourra jamais les entendre ? En fait, tant qu'il continuera à osciller entre "Les drogues, c'est de la merde" et "Les drogues, c'est hyper-cool et ça développe ma créativité", je vois difficilement comment il pourrait cesser d'être simplement pour les tabloïdes un sujet d'articles édifiants, à destination de lecteurs qui, pour la plupart, seraient incapables de chantonner une seule mélodie des Libertines. What a waste(r).

Dans le même esprit, Jack White a pour la première fois évoqué (sur whitestripes.net) sa petite séance de boxe pendant un concert de Blanche, celle qui a mené à cette photo du chanteur des Von Bondies. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas pétrifié par les remords. En gros, si on en croit le NME, il explique comment Jason Stollsteimer a totalement exploité l'incident en fournissant la photo à la presse (comprenez "quel vilain rapporteur celui-là, il est pas réglo. Quand on est un homme, on lave son linge sale en privé"). Il renchérit ensuite en disant "Regardez bien, son visage n'est pas du tout plein de plaies comme il voudrait nous le faire croire. Une fois qu'on enlève tout le sang séché, il a juste un oeil au beurre noir" (comprenez "bon, OK, il ressemblait vraiment à ça après que j'en eus fini avec lui, mais franchement, c'est pas si grave que ça en a l'air"). Avant de conclure par un formidable "Quand je pense que j'ai été si gentil avec Jason (et son groupe). Je les ai laissés répéter chez moi gratuitement, je leur ai trouvé un contrat, j'ai produit leur premier album...". Effectivement, quelle ingratitude.... Malgré tous ces bienfaits, JS a le culot de lui en vouloir de lui avoir cassé la gueule sans raisons. Je me demande combien d'albums JW estime devoir produire pour avoir le droit de lui crever un oeil. Deux ? Trois ? Allez, disons quatre, mais alors il a aussi le droit de lui casser un doigt et d'insulter ses parents.

Qu'il ait lui-même dit ces choses en pensant que ça allait le rendre sympathique indique qu'il a complètement perdu le lien avec la réalité.

2 commentaires:

godspeed a dit…

Oui, Jack White a perdu la raison, la preuve : il sort avec Renee Zellweger. S'il était sain d'esprit, serait-ce possible ?? Je ne pense pas.

(mais pourquoi tant de haine envers The Libertines, hein, pourquoi ?? :))

Pierre a dit…

M'enfin, c'est pas la haine. Au contraire, je regrette de le voir ainsi s'enfoncer dans une voie sans issue. Je serais très heureux de le voir s'en sortir et réintégrer le groupe. Sur ce, je m'en vais écouter le second album.