Deaf Center - Pale Ravine (Type)
Cet album est un des quatre que j'ai achetés cette année et qui vient brouiller la distinction entre rock, ambient, musique contemporaine et électro. Des quatre, il s'agit sans doute du plus ouvertement ambient, celui qui recourt le plus ouvertement à la bonne vieille recette Budd-Enoesque "nappes de synthés planouillantes + motifs mélodiques au piano". Alors, bien sûr, c'est dans l'ensemble très bien fait (les morceaux au piano seul, Eloy par exemple, me semblent moins convaincants) et, à tout prendre, plus intéressant que le set live auquel j'ai assisté il y a quelques semaines. Malheureusement, il ne fait guère de doutes que, dans le grand concours de séduction un peu cheap auquel se livrent les albums de 2006 pour le classement de fin d'année, ce pauvre album de Deaf Center et ses longues plages méditatives n'est pas le mieux armé. Un top albums se gagne au sprint, avec des riffs imparables, des mélodies immédiates, des tubes irrésistibles, pas avec des bandes-son de réveil difficile qui s'apprécient presque sans y penser. C'est un peu la limite de l'exercice.
- Liens : Label Type
- A écouter : White Lake (mp3), Stone Beacon
- Acheter
Tortoise and Bonnie 'Prince' Billy - The Brave And The Bold (Overcoat/Domino)
De Tortoise, je gardais le souvenir d'un excellent album de 1996 (Millions now living will never die) puis d'une longue descente dans les enfers du post-rock jazzy-lounge branchouille (l'enthousiasme délirant qui a entouré la sortie de TNT m'a toujours stupéfié). De Bonnie 'Prince' Billy, je gardais le souvenir de quelques excellents albums studio et d'un inécoutable album live sorti l'année dernière. Que les deux collaborent sur un album de reprises de Devo et Elton John (entre autres) ne m'apparaissait pas a priori comme une bonne idée évidente. Le résultat final me déconcerte d'ailleurs parfois un peu. La country-noise de It's expected I'm gone est assez pénible et je ne sais trop que penser des rythmes vaguement sud-américains de Cravo é Canela ou des tendances Suicidesques de That's Pep!. En fait, c'est lorsque l'apport de Tortoise se fait le moins évident, que l'on s'éloigne des morceaux originaux et que Will Odham se contente de faire des morceaux "à la Bonnie 'prince' Billy" que je me retrouve à vraiment aimer le disque, comme sur Cavalry Cross par exemple. Cela dit, tant qu'à écouter du Bonnie 'prince' Billy, autant écouter un vrai disque de Bonnie 'prince' Billy, comme The Letting Go par exemple. J'y reviendrai.
- Liens : Site de Tortoise, Site en Français consacré à Will Oldham
- A écouter : Cavalry Cross (mp3)
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Johnny Cash - Personal File (Legacy/Columbia)
Je soupçonne John Carter Cash d'avoir engagé trois personnes à temps plein pour fouiller les archives de son père, gratter les fonds de tiroir et ainsi trouver de quoi alimenter la pléthorique discographie posthume du Man in Black. Le coffret Unearthed avait été annoncé comme la toute dernière occasion de découvrir des nouvelles chansons de Johnny Cash. Depuis, les sorties se succèdent pourtant à un rythme étourdissant. Rien que pour cette année, j'en ai deux à couvrir (sans compter la ressortie augmentée du Live at San Quentin). Heureusement, la qualité reste encore ici assez élevée. Personal File reprend ainsi une cinquantaine de chansons enregistrées en solo à la guitare par Johnny Cash entre 1973 et 1982, comme une sorte de journal intime ou d'autobiographie. Dans la grande tradition Cashienne, les chansons du CD1 sont souvent précédées d'un bref monologue de mise en situation. Telle chanson a été interprétée sur scène durant ses années de lycée, telle autre passait à la radio pendant qu'il travaillait près d'un fleuve, etc... Celles du CD2 sont presque exclusivement des chants religieux, qui laisse parfois apparaître une certaine forme de mysticisme, notamment dans la manière dont Cash exprime son désir d'avoir une relation "personnelle" avec Jésus, les Prophètes et tous les autres (One of these days I'm gonna sit down and talk to Paul par exemple). Autre exemple : le refrain de Sanctified, qui, sur une mélodie tout ce qu'il y a de plus sautillante, dit en gros "Je tente de mater le démon, j'essaie d'être sanctifié". De telles paroles m'apparaissent souvent complètement abracadabrantes, surtout au premier degré auquel elles ont sans doute été écrites, mais elles sont une bon moyen, pour l'agnostique vaguement athée que je suis, de mieux comprendre la personnalité de Johnny Cash. Comme, en plus, le son est très bon et que les chansons sont souvent formidables, le document est inestimable. Je ne sais pas ce que je penserai des disques de Cash qui sortiront en 2012 (et seront sans doute intitulés American Recordings XXIX et Live In The Shower 1977), mais celui-ci est une très bonne pioche.
- Liens : Site Officiel
- A écouter : Paradise, Saginaw Michigan, A Fast Song, Sanctified (mp3),...
- Acheter
Parce que la musique est une chose trop importante pour être laissée à ceux qui la prennent au sérieux.
vendredi, décembre 29
jeudi, décembre 28
Les albums de 2006 (intro)
Ca y est, c'est parti. L'idée est de publier tous les deux jours un billet reprenant trois albums de 2006. Je précise d'emblée que je me force ici à donner un avis sur tous les albums de 2006 que je possède, y compris ceux que j'ai pas ou peu aimés et/ou ceux que j'aime mais dont je n'ai pas grand-chose à dire. Certaines chroniques seront sans doute sans grand intérêt. Vous êtes prévenus. :)
Je me suis déjà astreint au même exercice en 2004 et en 2005. Comme vous pouvez le lire par ailleurs, l'exercice m'avait un peu pesé l'année dernière (l'air de rien, ça demande un boulot de fou). Cette année, j'ai donc logiquement décidé de multiplier par deux ma charge de travail et d'insérer également des photos des pochettes (woaw... des photos), et des mp3 illustratifs (WOAW...du son !). En conséquence, afin de respecter la charte tacite des mp3-blogs, j'ai également introduit des Liens Amazon.
Je me suis déjà astreint au même exercice en 2004 et en 2005. Comme vous pouvez le lire par ailleurs, l'exercice m'avait un peu pesé l'année dernière (l'air de rien, ça demande un boulot de fou). Cette année, j'ai donc logiquement décidé de multiplier par deux ma charge de travail et d'insérer également des photos des pochettes (woaw... des photos), et des mp3 illustratifs (WOAW...du son !). En conséquence, afin de respecter la charte tacite des mp3-blogs, j'ai également introduit des Liens Amazon.
mardi, décembre 26
Liens d'après-dinde et bûche
- Elea de Nameless fait son top 10 chez Jérôme Colin et a la bonne idée de mettre en avant Lupen Crook, un de mes albums de l'année. J'y reviens très vite.
- Avez-vous l'oreille musicale (le retour) ? Je vous ai déjà parlé ici du test où vous deviez différencier des mélodies très proches. Deux autres tests sont depuis venus s'ajouter à la panoplie disponible : un test sur les fréquences (auquel je fais un score apparemment très moyen) et un test sur les rythmes. Les trois liens sont disponibles via cet article de Fluctuat.
- Obscure Sounds a mis en ligne un des top albums dans lequel je me reconnais le plus et l'a agrémenté de nombreux mp3. Une bonne pioche. Le même blog propose également une sélection de chants de Noël (dont un Jingle Bells de Pet Shop Boys que je ne pense pas avoir déjà entendu), des extraits du prochain album de !!! et un hommage à James Brown.
- Le devenu trop rare Edward O se lance dans son top 100 des chansons de l'année en proposant à chaque fois un lien Youtube.
- la nouvelle vidéo de Patrick Wolf est visible ici. Je suis désormais officiellement impatient d'écouter son troisième album. Ca tombe bien, il n'y a plus trop longtemps à attendre.
J'en reste là pour l'instant. Le Père Noël m'a apporté un beau torticolis qui m'empêche de rester trop longtemps devant mon clavier.
- Avez-vous l'oreille musicale (le retour) ? Je vous ai déjà parlé ici du test où vous deviez différencier des mélodies très proches. Deux autres tests sont depuis venus s'ajouter à la panoplie disponible : un test sur les fréquences (auquel je fais un score apparemment très moyen) et un test sur les rythmes. Les trois liens sont disponibles via cet article de Fluctuat.
- Obscure Sounds a mis en ligne un des top albums dans lequel je me reconnais le plus et l'a agrémenté de nombreux mp3. Une bonne pioche. Le même blog propose également une sélection de chants de Noël (dont un Jingle Bells de Pet Shop Boys que je ne pense pas avoir déjà entendu), des extraits du prochain album de !!! et un hommage à James Brown.
- Le devenu trop rare Edward O se lance dans son top 100 des chansons de l'année en proposant à chaque fois un lien Youtube.
- la nouvelle vidéo de Patrick Wolf est visible ici. Je suis désormais officiellement impatient d'écouter son troisième album. Ca tombe bien, il n'y a plus trop longtemps à attendre.
J'en reste là pour l'instant. Le Père Noël m'a apporté un beau torticolis qui m'empêche de rester trop longtemps devant mon clavier.
lundi, décembre 25
Jingle Bells
Joyeux Noël de ma part et de la part de :
- Justin Timberlake qui, à 11 ans, vous chante Jingle Bells
- McFly, qui reprend Happy Xmas (War is over) pour Jo Whiley on BBC Radio 1.
- The Kinks, qui chantent Father Christmas
- José Gonzalez, Radiohead, Mark Kozelek et d'autres (via Nameless)
- Wham!, parce que même si on n'ose pas trop le dire, on aime tous secrètement cette chanson
Et, en extra-bonus, les pires vidéos de Noël de tous les temps :
Pour ma part, sauf événement majeur, je reviens après Noël avec, espérons, les premiers billets sur les albums de l'année.
- Justin Timberlake qui, à 11 ans, vous chante Jingle Bells
- McFly, qui reprend Happy Xmas (War is over) pour Jo Whiley on BBC Radio 1.
- The Kinks, qui chantent Father Christmas
- José Gonzalez, Radiohead, Mark Kozelek et d'autres (via Nameless)
- Wham!, parce que même si on n'ose pas trop le dire, on aime tous secrètement cette chanson
Et, en extra-bonus, les pires vidéos de Noël de tous les temps :
Pour ma part, sauf événement majeur, je reviens après Noël avec, espérons, les premiers billets sur les albums de l'année.
mercredi, décembre 20
Pierre Lapointe, Botanique, 17 décembre 2006
(suite de ce billet)
Après 20 minutes d'entracte, les musiciens pénètrent sur scène. Un guitariste (Philippe Bergeron), une pianiste-accordéoniste-choriste (Josianne Hébert), un (contre)bassiste-sampliste (Philippe Brault), un violoniste-bidouilleur (Guido del Fabbro). Les musiciens commencent à jouer l'intro de Dans la forêt des mal-aimés tandis que les spectateurs cherchent en vain le chanteur des yeux. On commence à peine à connaître le nom de Pierre Lapointe en Europe et déjà il nous fait des entrées de stars ?! Ne se prendrait-il pas un peu trop au sérieux ? La question m'apparaît encore plus pertinente après avoir vu la manière dont son regard balaie le public lorsqu'il monte sur scène pour chanter la première phrase, comme en terrain conquis. Je ne connais de Pierre Lapointe que ses deux albums, pas de quoi donc me faire une opinion sur sa personnalité. Pourtant, ma première pensée en le voyant évoluer sur scène est qu'il n'a pas l'air de se prendre pour n'importe qui. Allait-ce être un de ces concerts où la beauté de la musique se retrouve ternie par l'antipathie que m'inspirent ses créateurs ? Heureusement non, car il a la suprême intelligence de désamorcer cette arrogance (réelle ou feinte) qui émane de son attitude sur scène en en faisant le moteur d'un effet comique. Ainsi, la plupart de ses interventions parlées entre les morceaux sont très écrites (je doute qu'elles changent d'un concert à l'autre) et ne servent qu'à renforcer cette impression de chanteur confit dans l'auto-satisfaction, parfois aux dépens de ses musiciens ou de son public.
Extraits choisis (je paraphrase) : "Calmez-vous les enfants. Je sais que mon charisme sexuel vous rend fous de désir mais, par pitié, tâchez de vous contrôler.", "Non content d'avoir révolutionné la chanson française, je suis également en train de révolutionner la mise en scène.", "Tiens d'ailleurs, pourquoi ne vous présenterais-je pas mes musiciens ? Mais d'un autre côté, pourquoi le ferais-je... De toutes façons, hypnotisés par ma présence magnétique, vous ne les voyez pas..." ou, en annonçant Au nom des cieux galvanisés "Moi depuis que je suis vedette, ça va bien merci mais vous, les célibataires du public, vous ne savez pas vraiment ce que c'est que d'être aimé et vous ne le saurez jamais.". Il joue en rappel son "tube" (ou, à tout le moins, la chanson par laquelle je l'ai découvert sur une compilation des Inrocks Deux par deux rassemblés) et exige de son public des cris d'adoration extatique qu'il accueille avec des poses très convaincantes de rock-star... Non, il n'y a pas à dire, il tient son personnage à la perfection. Alors, pure invention comique ou coup de génie marketing pour faire accepter au public une tendance naturelle à l'arrogance ? Je n'en sais rien et au fond, je m'en fous un peu. L'important est que cela fonctionne. Il s'agit sans doute du premier concert où j'ai failli m'étrangler de rire.
Il va de soi que ce personnage de scène ne peut tenir la route que si le concert est musicalement au-dessus de tout reproche. Heureusement, il l'est. Permettez-moi de renoncer à toute mesure mais, sur les seize morceaux du concert, je ne pense pas qu'un seul soit rien moins que formidable. Je ne connais ces chansons que depuis quelques semaines mais chaque intro provoquait pourtant déjà en moi le frisson de plaisir du fan qui, après des années d'attente, avait enfin le plaisir d'entendre sa chanson préférée en concert. D'où me vient cet enthousiasme débordant ? Est-ce le mélange Patrick-Wolfesque d'électronique et d'instruments classiques (violon et piano principalement) qui transforme par exemple la seconde moitié de L'endomètre rebelle en hymne techno ? Ou est-ce au contraire la beauté classique et rudimentaire de chansons comme Au 27-100 rue des partances qui rappelle le meilleur Romain Didier ? Ou bien la charge émotive des harmonies spectrales du Lion Imberbe ? Ou encore les nappes de claviers zébrées d'éclairs électriques qui assombrissent l'intro de certains morceaux ? A moins que ce ne soit la démesure orchestrale de Deux par deux rassemblés qui évoque irrésistiblement le Serge Gainsbourg d'Initials B.B. ? Plus sûrement sans doute, il s'agit du fait que tout cela coexiste à l'intérieur d'une même oeuvre, d'un même concert, sans que jamais une impression de trop-plein ne naisse.
Je pourrais encore multiplier les superlatifs pendant des paragraphes entiers mais je pense que la nature débordante de mon enthousiasme doit avoir déjà transparu à travers ce qui précède. Un des cinq concerts de ma vie ? Peut-être. J'en suis en tout cas ressorti avec des frissons de bonheur dans le dos qui ont continué jusqu'à mon arrivée à la gare. Cela ne m'était plus arrivé depuis mon premier concert des Nits à l'Ancienne Belgique et c'est précieux.
LIENS :
- La page Myspace (non-officielle mais avec des trucs à écouter et à voir)
- Le site officiel
- Le billet d'Indie-boy traqueur.
SETLIST :
- Dans la forêt des mal-aimés
- Debout sur ma tête
- Qu'en est-il de la chance ?
- Reine Emilie
- Vous
- Tel un seul homme
- L'endomètre rebelle
- Au nom des cieux galvanisés
- Hyacinthe la jolie
- Au 27-100 rue des partances
- De Glace
- Le lion Imberbe
- Nous n'irons pas
- Le colombarium
- Au pays des fleurs de la transe
-------
- Deux par deux rassemblés
- Tous les visages
VIDEO : - Une vidéo partielle du concert est disponible sur Youtube (merci momo1951), avec également de courts extraits des concerts de Arman Mélies et Renan Luce. Le son est médiocre mais on voit notamment de beaux exemples des poses de rock-stars dont je parle pendant Deux par deux rassemblés. Les fans de coiffure approximative seront aussi ravis d'apprendre que l'on me voit de dos durant toute la seconde moitié du clip. :p
Après 20 minutes d'entracte, les musiciens pénètrent sur scène. Un guitariste (Philippe Bergeron), une pianiste-accordéoniste-choriste (Josianne Hébert), un (contre)bassiste-sampliste (Philippe Brault), un violoniste-bidouilleur (Guido del Fabbro). Les musiciens commencent à jouer l'intro de Dans la forêt des mal-aimés tandis que les spectateurs cherchent en vain le chanteur des yeux. On commence à peine à connaître le nom de Pierre Lapointe en Europe et déjà il nous fait des entrées de stars ?! Ne se prendrait-il pas un peu trop au sérieux ? La question m'apparaît encore plus pertinente après avoir vu la manière dont son regard balaie le public lorsqu'il monte sur scène pour chanter la première phrase, comme en terrain conquis. Je ne connais de Pierre Lapointe que ses deux albums, pas de quoi donc me faire une opinion sur sa personnalité. Pourtant, ma première pensée en le voyant évoluer sur scène est qu'il n'a pas l'air de se prendre pour n'importe qui. Allait-ce être un de ces concerts où la beauté de la musique se retrouve ternie par l'antipathie que m'inspirent ses créateurs ? Heureusement non, car il a la suprême intelligence de désamorcer cette arrogance (réelle ou feinte) qui émane de son attitude sur scène en en faisant le moteur d'un effet comique. Ainsi, la plupart de ses interventions parlées entre les morceaux sont très écrites (je doute qu'elles changent d'un concert à l'autre) et ne servent qu'à renforcer cette impression de chanteur confit dans l'auto-satisfaction, parfois aux dépens de ses musiciens ou de son public.
Extraits choisis (je paraphrase) : "Calmez-vous les enfants. Je sais que mon charisme sexuel vous rend fous de désir mais, par pitié, tâchez de vous contrôler.", "Non content d'avoir révolutionné la chanson française, je suis également en train de révolutionner la mise en scène.", "Tiens d'ailleurs, pourquoi ne vous présenterais-je pas mes musiciens ? Mais d'un autre côté, pourquoi le ferais-je... De toutes façons, hypnotisés par ma présence magnétique, vous ne les voyez pas..." ou, en annonçant Au nom des cieux galvanisés "Moi depuis que je suis vedette, ça va bien merci mais vous, les célibataires du public, vous ne savez pas vraiment ce que c'est que d'être aimé et vous ne le saurez jamais.". Il joue en rappel son "tube" (ou, à tout le moins, la chanson par laquelle je l'ai découvert sur une compilation des Inrocks Deux par deux rassemblés) et exige de son public des cris d'adoration extatique qu'il accueille avec des poses très convaincantes de rock-star... Non, il n'y a pas à dire, il tient son personnage à la perfection. Alors, pure invention comique ou coup de génie marketing pour faire accepter au public une tendance naturelle à l'arrogance ? Je n'en sais rien et au fond, je m'en fous un peu. L'important est que cela fonctionne. Il s'agit sans doute du premier concert où j'ai failli m'étrangler de rire.
Il va de soi que ce personnage de scène ne peut tenir la route que si le concert est musicalement au-dessus de tout reproche. Heureusement, il l'est. Permettez-moi de renoncer à toute mesure mais, sur les seize morceaux du concert, je ne pense pas qu'un seul soit rien moins que formidable. Je ne connais ces chansons que depuis quelques semaines mais chaque intro provoquait pourtant déjà en moi le frisson de plaisir du fan qui, après des années d'attente, avait enfin le plaisir d'entendre sa chanson préférée en concert. D'où me vient cet enthousiasme débordant ? Est-ce le mélange Patrick-Wolfesque d'électronique et d'instruments classiques (violon et piano principalement) qui transforme par exemple la seconde moitié de L'endomètre rebelle en hymne techno ? Ou est-ce au contraire la beauté classique et rudimentaire de chansons comme Au 27-100 rue des partances qui rappelle le meilleur Romain Didier ? Ou bien la charge émotive des harmonies spectrales du Lion Imberbe ? Ou encore les nappes de claviers zébrées d'éclairs électriques qui assombrissent l'intro de certains morceaux ? A moins que ce ne soit la démesure orchestrale de Deux par deux rassemblés qui évoque irrésistiblement le Serge Gainsbourg d'Initials B.B. ? Plus sûrement sans doute, il s'agit du fait que tout cela coexiste à l'intérieur d'une même oeuvre, d'un même concert, sans que jamais une impression de trop-plein ne naisse.
Je pourrais encore multiplier les superlatifs pendant des paragraphes entiers mais je pense que la nature débordante de mon enthousiasme doit avoir déjà transparu à travers ce qui précède. Un des cinq concerts de ma vie ? Peut-être. J'en suis en tout cas ressorti avec des frissons de bonheur dans le dos qui ont continué jusqu'à mon arrivée à la gare. Cela ne m'était plus arrivé depuis mon premier concert des Nits à l'Ancienne Belgique et c'est précieux.
LIENS :
- La page Myspace (non-officielle mais avec des trucs à écouter et à voir)
- Le site officiel
- Le billet d'Indie-boy traqueur.
SETLIST :
- Dans la forêt des mal-aimés
- Debout sur ma tête
- Qu'en est-il de la chance ?
- Reine Emilie
- Vous
- Tel un seul homme
- L'endomètre rebelle
- Au nom des cieux galvanisés
- Hyacinthe la jolie
- Au 27-100 rue des partances
- De Glace
- Le lion Imberbe
- Nous n'irons pas
- Le colombarium
- Au pays des fleurs de la transe
-------
- Deux par deux rassemblés
- Tous les visages
VIDEO : - Une vidéo partielle du concert est disponible sur Youtube (merci momo1951), avec également de courts extraits des concerts de Arman Mélies et Renan Luce. Le son est médiocre mais on voit notamment de beaux exemples des poses de rock-stars dont je parle pendant Deux par deux rassemblés. Les fans de coiffure approximative seront aussi ravis d'apprendre que l'on me voit de dos durant toute la seconde moitié du clip. :p
mardi, décembre 19
Liens divers
Ca doit se voir que je suis en quasi-congé cette semaine... les billets se succèdent, sans doute dans l'espoir que je finirai par en écrire un qui suscite une réaction.
- Romain de Blog Pop nous gratifie d'une classieuse sélection de quatre morceaux soul, ce qui est d'autant plus apprécié que je n'y connais strictement rien.
- Stylus parle de la plus belle bande originale de film de tous les temps, composée par Zbigniew Preisner pour La double vie de Véronique de Krzysztof Kielslowski. Le concerto de Van den Budenmayer en Mi Mineur qu'il vous propose d'écouter (dans une version différente de celle de la Bande Originale) est à ce jour un des cinq ou six morceaux qui me procurent systématiquement des frissons dans le dos (avec le Ederlezi de Goran Bregovic).
- Le morceau de Noël des Pet Shop Boys (et un morceau de Noël d'Erasure) chez Paul, de The Zapping.
- Patrick Wolf a signé sur une major. Il est donc désormais marketé un peu comme McFly, via la création de street-teams. Le coup est rude, mais on pourrait se dire que cela lui permet de se payer des graphistes de talent pour lui concevoir de jolies pochettes. Et bien non.
- Romain de Blog Pop nous gratifie d'une classieuse sélection de quatre morceaux soul, ce qui est d'autant plus apprécié que je n'y connais strictement rien.
- Stylus parle de la plus belle bande originale de film de tous les temps, composée par Zbigniew Preisner pour La double vie de Véronique de Krzysztof Kielslowski. Le concerto de Van den Budenmayer en Mi Mineur qu'il vous propose d'écouter (dans une version différente de celle de la Bande Originale) est à ce jour un des cinq ou six morceaux qui me procurent systématiquement des frissons dans le dos (avec le Ederlezi de Goran Bregovic).
- Le morceau de Noël des Pet Shop Boys (et un morceau de Noël d'Erasure) chez Paul, de The Zapping.
- Patrick Wolf a signé sur une major. Il est donc désormais marketé un peu comme McFly, via la création de street-teams. Le coup est rude, mais on pourrait se dire que cela lui permet de se payer des graphistes de talent pour lui concevoir de jolies pochettes. Et bien non.
Tous aux abris...
...ceci est mon 666ème billet. Pendant que les exégètes dissertent du caractère démoniaque ou non de ce nombre, je vous propose le seul clip vidéo qui m'ait jamais mis physiquement mal à l'aise face à mon poste de télévision : From the cradle to enslave, de Cradle of Filth. Difformité, snuff-movies, torture, maison hantée, culte satanique, giclées de sang, gorges tranchées... Tout y est. J'aime bien le fait que le logo MTV apparaisse accompagné d'un coeur, signifiant sans doute que la diffusion a eu lieu durant le "Love weekend".
Arman Méliès + Renan Luce, Botanique, 17 décembre 2006
Bien que j'écoute régulièrement ses deux albums, je n'avais jamais pensé avoir la possibilité de voir Pierre Lapointe en Belgique, en tout cas pas avant que sa notoriété dans nos contrées soit devenue plus grande. C'est donc par hasard, en lisant mes statistiques de visites que j'ai eu vent pour la première fois de la possible venue de Pierre Lapointe à Bruxelles. Un visiteur mieux informé que moi avait en effet atterri sur ce blog après une recherche Google "Pierre Lapointe concert Bruxelles" qui m'avait mis la puce à l'oreille. Malheureusement, la soirée était annoncée comme une triple affiche Renan Luce-Pierre Lapointe-Armand Mélies (sic), qui laissait supposer que le Québecois ne serait là que pour assurer une première partie rapide au piano avant de laisser la place à la tête d'affiche. Ne connaissant les deux autres chanteurs à l'affiche que de nom, j'avais donc longtemps hésité avant d'acheter ma place. En y repensant après coup, je peux dire que je l'ai échappé belle.
Mais reprenons au commencement.
Le premier artiste à monter sur scène ressemble vaguement à Yann Tiersen et semble à première vue avoir comme seul instrument une guitare acoustique. Enfin, jusqu'à ce que l'on regarde à ses pieds où s'étalent une collection de pédales d'effets à faire jaunir d'envie bien des habitués du Fat Cat Festival, ce qui lui permet de faire sonner sa guitare acoustique comme une guitare électrique et surtout d'enregistrer des boucles qui se superposent progressivement entre elles. En fait, il apparaît assez vite que ce monsieur s'est inventé le créneau du Matt Elliott français. Une rythmique frappée sur le corps de la guitare se voit progressviement accompagnée de quelques accords, d'un squelette de mélodie puis d'ad-libs vocaux (souvent en falsetto), jusqu'à obtenir in fine une nappe sonore d'une grande richesse, rendue d'autant plus fascinante que l'on a pu en suivre la genèse en direct. Durant les 40 minutes de sa prestation, il a ainsi joué une poignée de chansons dont deux ou trois étaient franchement réussies. Dommage qu'à la rythmique synthétique dont il usait parfois, il ait cru bon d'ajouter un vrai batteur qui alourdissait inutilement ses morceaux (ou alors c'est parce que j'étais juste au pied de la batterie et me prenait les coups de grosse caisse en plein tympan gauche). Une bonne surprise, même si l'écouter m'a parfois rappelé pourquoi je suis en général aussi rétif aux chanteurs francophones ("mes rêves ont les formes d'un théâtre sans décors"... franchement).
LIEN : La page Myspace et le site officiel de Arman Méliès
Après une courte mise en place de la scène, un batteur, un guitariste (vague mélange de Jacques Gamblin et de Mathieu Amalric), un contrebassiste chamarré et un chanteur ridiculement petit montent sur scène. Etait-ce Arman Méliès, Pierre Lapointe ou Renan Luce ? Le suspense était à son comble, d'autant que, quel que soit le nom de ce chanteur de poche au milieu de la scène, il apparaît assez vite qu'il est une vraie star, au moins pour la poignée de fans hystériques dans les premiers rangs. Cette déstabilisante indécision n'allait heureusement pas durer très longtemps cela dit car un aimable spectateur a rapidement crié "Vas-y, Renan", me permettant ainsi d'enfin mettre un nom sur les visages (au pluriel parce que, du coup, le précédent se révélait finalement être Arman Méliès...Bonjour Arman, ravi de faire ta connaissance). Des chansons comme Les voisines, La lettre ou Chien mouillé font l'unanimité autour de moi. Bien qu'entraînantes et foncièrement sympathiques, ces chansons ne font pourtant pas le poids à côté des trois titres qui m'ont vraiment plu. Monsieur Marcel prétexte de l'histoire d'un fossoyeur vieillissant pour se lancer dans une amusante défense du petit commerce et de l'artisanat à la française. Camelote est une sorte de contes de fées absurde qui parvient à invoquer l'esprit d'Amélie Poulain sans me donner l'envie de raser Montmartre pour en faire un parking de tanks de guerre (une peformance, assurément). Le repenti, enfin, est un rappel acoustique qui vaut essentiellement pour ses paroles, racontant la longue planque d'un repenti de la Mafia dans la banlieue de Dijon, où il ne peut s'empêcher de mettre son savoir-faire aux services du voisinage. Trois très bonnes chansons sur un set de 45 minutes. Pour un premier contact, ça semblait prometteur et, après une petite heure de concert, j'étais plutôt séduit et avais pris la ferme décision d'offrir son album pour l'anniversaire d'une amie fan de chanson française. Néanmoins, un doute m'étreignait et, ne voulant pas commettre d'impair en m'enthousiasmant innocemment pour un chanteur officiellement infréquentable, j'ai pris autour de moi le pouls de l'opinion générale et on m'a vite fait clairement comprendre qu'il n'était que l'éhontée création d'une major décidée à occuper le créneau Delerm sur Europe 2 pendant que l'original allait restocker son magasin à clichés. Fiooouu, je l'ai échappé belle. Oubliez donc tout ce que vous venez de lire. Renan Luce est un nullard. J'achèterai son album en portant un masque de Mickey pour ne pas qu'on me reconnaisse.
LIEN : La page Myspace de Renan Luce.
Blague à part, deux excellentes premièrs parties donc.. de quoi m'ouvrir l'appétit avant le plat de résistance. Pierre Lapointe serait bien la tête d'affiche.. et à en juger par le matériel qui s'accumule sur scène, il n'est pas venu tout seul
(la suite ici).
Mais reprenons au commencement.
Le premier artiste à monter sur scène ressemble vaguement à Yann Tiersen et semble à première vue avoir comme seul instrument une guitare acoustique. Enfin, jusqu'à ce que l'on regarde à ses pieds où s'étalent une collection de pédales d'effets à faire jaunir d'envie bien des habitués du Fat Cat Festival, ce qui lui permet de faire sonner sa guitare acoustique comme une guitare électrique et surtout d'enregistrer des boucles qui se superposent progressivement entre elles. En fait, il apparaît assez vite que ce monsieur s'est inventé le créneau du Matt Elliott français. Une rythmique frappée sur le corps de la guitare se voit progressviement accompagnée de quelques accords, d'un squelette de mélodie puis d'ad-libs vocaux (souvent en falsetto), jusqu'à obtenir in fine une nappe sonore d'une grande richesse, rendue d'autant plus fascinante que l'on a pu en suivre la genèse en direct. Durant les 40 minutes de sa prestation, il a ainsi joué une poignée de chansons dont deux ou trois étaient franchement réussies. Dommage qu'à la rythmique synthétique dont il usait parfois, il ait cru bon d'ajouter un vrai batteur qui alourdissait inutilement ses morceaux (ou alors c'est parce que j'étais juste au pied de la batterie et me prenait les coups de grosse caisse en plein tympan gauche). Une bonne surprise, même si l'écouter m'a parfois rappelé pourquoi je suis en général aussi rétif aux chanteurs francophones ("mes rêves ont les formes d'un théâtre sans décors"... franchement).
LIEN : La page Myspace et le site officiel de Arman Méliès
Après une courte mise en place de la scène, un batteur, un guitariste (vague mélange de Jacques Gamblin et de Mathieu Amalric), un contrebassiste chamarré et un chanteur ridiculement petit montent sur scène. Etait-ce Arman Méliès, Pierre Lapointe ou Renan Luce ? Le suspense était à son comble, d'autant que, quel que soit le nom de ce chanteur de poche au milieu de la scène, il apparaît assez vite qu'il est une vraie star, au moins pour la poignée de fans hystériques dans les premiers rangs. Cette déstabilisante indécision n'allait heureusement pas durer très longtemps cela dit car un aimable spectateur a rapidement crié "Vas-y, Renan", me permettant ainsi d'enfin mettre un nom sur les visages (au pluriel parce que, du coup, le précédent se révélait finalement être Arman Méliès...Bonjour Arman, ravi de faire ta connaissance). Des chansons comme Les voisines, La lettre ou Chien mouillé font l'unanimité autour de moi. Bien qu'entraînantes et foncièrement sympathiques, ces chansons ne font pourtant pas le poids à côté des trois titres qui m'ont vraiment plu. Monsieur Marcel prétexte de l'histoire d'un fossoyeur vieillissant pour se lancer dans une amusante défense du petit commerce et de l'artisanat à la française. Camelote est une sorte de contes de fées absurde qui parvient à invoquer l'esprit d'Amélie Poulain sans me donner l'envie de raser Montmartre pour en faire un parking de tanks de guerre (une peformance, assurément). Le repenti, enfin, est un rappel acoustique qui vaut essentiellement pour ses paroles, racontant la longue planque d'un repenti de la Mafia dans la banlieue de Dijon, où il ne peut s'empêcher de mettre son savoir-faire aux services du voisinage. Trois très bonnes chansons sur un set de 45 minutes. Pour un premier contact, ça semblait prometteur et, après une petite heure de concert, j'étais plutôt séduit et avais pris la ferme décision d'offrir son album pour l'anniversaire d'une amie fan de chanson française. Néanmoins, un doute m'étreignait et, ne voulant pas commettre d'impair en m'enthousiasmant innocemment pour un chanteur officiellement infréquentable, j'ai pris autour de moi le pouls de l'opinion générale et on m'a vite fait clairement comprendre qu'il n'était que l'éhontée création d'une major décidée à occuper le créneau Delerm sur Europe 2 pendant que l'original allait restocker son magasin à clichés. Fiooouu, je l'ai échappé belle. Oubliez donc tout ce que vous venez de lire. Renan Luce est un nullard. J'achèterai son album en portant un masque de Mickey pour ne pas qu'on me reconnaisse.
LIEN : La page Myspace de Renan Luce.
Blague à part, deux excellentes premièrs parties donc.. de quoi m'ouvrir l'appétit avant le plat de résistance. Pierre Lapointe serait bien la tête d'affiche.. et à en juger par le matériel qui s'accumule sur scène, il n'est pas venu tout seul
(la suite ici).
lundi, décembre 18
Et dire que j'hésitais à y aller....
Vous saurez bientôt tout sur le concert de Pierre Lapointe au Botanique (Bruxelles).
jeudi, décembre 14
Programme des hostilités
L'heure du bilan annuel a sonné. La liste des albums à considérer pour le titre très convoité de "disque Je dis ça, je dis rien" de l'année est finalisée. Je ne promets pas d'écrire une chronique pour tous ces albums (comme j'étais parvenu à le faire en 2004 et en 2005) car la possibilité que je doive jeter l'éponge en cours de route par manque de temps est réelle... Nous verrons bien.
..And you will....trail of dead : So divided
Amplifier : Insider
Apparat Organ Quartet : Apparat Organ Quartet
Arctic Monkeys : Whatever people say I am, that's what I'm not
B. Flesichmann : The humbucking coil
Bodies Without Organs (BWO) : Halcyon days
Bonnie 'prince' Billy : The Letting Go
Calexico : Garden Ruin
Cash Johnny : American V - A Hundred highways + Personal File
Casiotone for the painfully alone : Etiquette
Cat Power : The greatest
Deaf Center : Pale Ravine
Dolorian : Voidwards
Dominique A : L'horizon
d'Oultremont Juan : Bambi is dead
Elliott Matt : Failing Songs
Espers : Espers II
Feeling (The) : Twelve Stops and Home
Film School : s/t
Final Fantasy : He poos clouds
Gerrard Lisa : The Silver Tree
Gogol Bordello : Gypsy Punks Underdog World Strike
Guthrie Robin : Continental
Hinson Micah P. : Micah P. Hinson and the opera circuit
Hope of the States : Left
Hot Chip : The warning
Howling Bells : s/t
Isan : Plans drawn in pencil
Jamelia : Walk with me
Johannsson Johann : IBM 1401, a user's manual
Junior Boys : So this is goodbye
Knife (The) : Silent shout
Lapointe Pierre : La forêt des mal-aimés
Le Sport : Euro Deluxe Dance Party
Lil'Chris : Lil'chris
Lo-Fi Fnk : Boylife
Lupen Crook : Accidents occur whilst sleeping
McFly : Motion in the ocean
Midlake : The trials of Van Occupanther
Mogwai : Mr Beast
Mojave 3 : Puzzles like you
Morrissey : Ringleader of the tormentors
Mountain Goats (The) : Get Lonely
Muse : Black holes and revelations
Our Brother the Native : Teeth and claws
Pet Shop Boys : Fundamental
Peter, Bjorn and John : Writer's Block
Pipettes (The) : We are the Pipettes
Post Industrial Boys : Trauma
Richter Max : Songs from Before
Scissor Sisters : Ta-Dah
Simon Paul : Surprise
Sparks : Hello young lovers
Staples Stuart A. : Leaving Songs
Stoltz Kelley : Below the branches
Teague Ryan : Coins & Crosses
Timberlake Justin : Futuresex/Lovesounds
Tortoise & Bonnie 'prince' Billy : The brave and the bold
Tunng : Comments of the inner chorus
TV on the Radio : Return to Cookie Mountain
Two Gallants : What The Toll Tells
Vines (The) : Vision Valley
Walker Scott : The drift
Williams Robbie : Rudebox
Woven Hand : Mosaic
Yeah Yeah Yeahs : Show your bones
Yorke Thom : The eraser
Zutons (The) : Tired of hanging around
..And you will....trail of dead : So divided
Amplifier : Insider
Apparat Organ Quartet : Apparat Organ Quartet
Arctic Monkeys : Whatever people say I am, that's what I'm not
B. Flesichmann : The humbucking coil
Bodies Without Organs (BWO) : Halcyon days
Bonnie 'prince' Billy : The Letting Go
Calexico : Garden Ruin
Cash Johnny : American V - A Hundred highways + Personal File
Casiotone for the painfully alone : Etiquette
Cat Power : The greatest
Deaf Center : Pale Ravine
Dolorian : Voidwards
Dominique A : L'horizon
d'Oultremont Juan : Bambi is dead
Elliott Matt : Failing Songs
Espers : Espers II
Feeling (The) : Twelve Stops and Home
Film School : s/t
Final Fantasy : He poos clouds
Gerrard Lisa : The Silver Tree
Gogol Bordello : Gypsy Punks Underdog World Strike
Guthrie Robin : Continental
Hinson Micah P. : Micah P. Hinson and the opera circuit
Hope of the States : Left
Hot Chip : The warning
Howling Bells : s/t
Isan : Plans drawn in pencil
Jamelia : Walk with me
Johannsson Johann : IBM 1401, a user's manual
Junior Boys : So this is goodbye
Knife (The) : Silent shout
Lapointe Pierre : La forêt des mal-aimés
Le Sport : Euro Deluxe Dance Party
Lil'Chris : Lil'chris
Lo-Fi Fnk : Boylife
Lupen Crook : Accidents occur whilst sleeping
McFly : Motion in the ocean
Midlake : The trials of Van Occupanther
Mogwai : Mr Beast
Mojave 3 : Puzzles like you
Morrissey : Ringleader of the tormentors
Mountain Goats (The) : Get Lonely
Muse : Black holes and revelations
Our Brother the Native : Teeth and claws
Pet Shop Boys : Fundamental
Peter, Bjorn and John : Writer's Block
Pipettes (The) : We are the Pipettes
Post Industrial Boys : Trauma
Richter Max : Songs from Before
Scissor Sisters : Ta-Dah
Simon Paul : Surprise
Sparks : Hello young lovers
Staples Stuart A. : Leaving Songs
Stoltz Kelley : Below the branches
Teague Ryan : Coins & Crosses
Timberlake Justin : Futuresex/Lovesounds
Tortoise & Bonnie 'prince' Billy : The brave and the bold
Tunng : Comments of the inner chorus
TV on the Radio : Return to Cookie Mountain
Two Gallants : What The Toll Tells
Vines (The) : Vision Valley
Walker Scott : The drift
Williams Robbie : Rudebox
Woven Hand : Mosaic
Yeah Yeah Yeahs : Show your bones
Yorke Thom : The eraser
Zutons (The) : Tired of hanging around
samedi, décembre 9
Merci NME
Ces trois dernières semaines, le NME était vendu accompagné d'une compilation gratuite émanant d'un label indépendant (1969, Transgressive et Modular) et je suis tombé en pâmoison devant un des morceaux de la compilation Transgressive. Je n'ai pas la moindre idée de qui est ce Johnny Flynn, mais je soupçonne que vous serez nombreux à vouloir, comme moi, en savoir plus après avoir écouté Tickle Me Pink sur sa page Myspace. Imaginez le plus sublime des folkeux 60s qui serait produit par le Matt Elliott des albums solos et vous aurez une toute petite idée de ce à quoi la chanson ressemble.
mercredi, décembre 6
Objectivité et subjectivité
Ceux d'entre vous qui me lisent depuis longtemps ne seront pas surpris que je défende ardemment le droit à la critique subjective et n'accorde aucun crédit à la notion d'objectivité. La chronique d'un disque n'est donc selon moi tenue à aucun impératif d'impartialité ou de recul et peut se baser sur les réactions les plus épidermiques. Rien à redire d'un point de vue déontologique. Néanmoins, il faut bien admettre que parfois le seul résultat de cette totale liberté est que le chroniqueur apparaît aux yeux du monde comme un parfait crétin qui se regarde écrire. Un bel exemple ici.
Ceci dit, on est tous les parfaits crétins de quelqu'un. J'ai reçu ce commentaire hier :
Ceci dit, on est tous les parfaits crétins de quelqu'un. J'ai reçu ce commentaire hier :
pff ferme ta gueule va, tu dois vraiment être mal baisé toi j'te l'dis ! C'est sans doute l'gars l'plus parfait du monde et toi la fille la plus stupide qui soi. Donc voilà sur ce trouve toi quelqu'un (enfin si c'est possible) et apprend a fermer ta gueule une bonne fois pour toute !!!!!!!Brrrr.
lundi, décembre 4
Et bien dansez maintenant....
Mon billet de la quinzaine sur la Blogothèque est consacré à l'"électro dansante", une appellation stupide qui me permet de rassembler Ellen Allien, Multiplex et Lowfish.
samedi, décembre 2
Et encore
- Les classements des meilleurs albums de l'année. Ca y est, c'est parti. On commence par Rough Trade.
- Le grand retour de Kate Bush vous a laissé froid ? Vous auriez préféré qu'elle se réinvente en papesse de l'extravagance electro-pop ? Vous serez donc comblé en allant écouter With Every Heartbeat sur la page MySpace de Kleerup (via XO). Pour information, la chanteuse s'appelle Robyn et est depuis plus de deux ans la coqueluche des blogs pop internationaux. Je n'avais jusqu'à présent jamais remarqué cette parenté vocale avec Mrs Bush. (Le morceau est également téléchargeable sur Into the Groove)
- Le hurlement rebelle s'est passablement émoussé avec le temps..... Billy Idol tel que vous ne l'avez sans doute jamais vu.
PS : Finalement, après avoir réécouté les deux albums, j'ai décidé de prendre ma place pour le concert de Pierre Lapointe, quitte à être frustré par la longueur.
- Le grand retour de Kate Bush vous a laissé froid ? Vous auriez préféré qu'elle se réinvente en papesse de l'extravagance electro-pop ? Vous serez donc comblé en allant écouter With Every Heartbeat sur la page MySpace de Kleerup (via XO). Pour information, la chanteuse s'appelle Robyn et est depuis plus de deux ans la coqueluche des blogs pop internationaux. Je n'avais jusqu'à présent jamais remarqué cette parenté vocale avec Mrs Bush. (Le morceau est également téléchargeable sur Into the Groove)
- Le hurlement rebelle s'est passablement émoussé avec le temps..... Billy Idol tel que vous ne l'avez sans doute jamais vu.
PS : Finalement, après avoir réécouté les deux albums, j'ai décidé de prendre ma place pour le concert de Pierre Lapointe, quitte à être frustré par la longueur.
mercredi, novembre 29
Encore des liens
Je profite de ma demi-journée de congé pour refaire un tour des mp3-blogs.
- Mark Kozelek (Sun Kil Moon et ex-Red House Painters) sort cette semaine un double album live, dont Pitchfork vous propose un extrait ici. En le réentendant chanter (ça faisait un moment), je me dis qu'il faudrait tout de même que j'écrive un jour quelque chose sur sa voix.
- Pour ceux qui ne connaissaient pas The Gossip, Music for Robots propose un remix de Listen Up par Mstrkrft, qui devrait vous donner une idée plus claire de qui est l'über-cool Beth Ditto. A propos de ce classement du NME, un début de scandale se fait jour parce que la photo des trois filles du top 10 (la Beth en question, Lily Allen et Kate Jackson des Long Blondes) a finalement laissé sa place en couverture aux inusables Muse. Le NME aurait-il eu peur que ses lecteurs les plus "lads" ne supportent pas un tel accès de "girl power" ?
- Pour finir, un peu d'electro-pop suédoise qui tache avec The Attic. Je conseille particulièrement In Your Eyes.
- Cet album qui reprend des chansons de Radiohead jouées au xylophone pour endormir bébé n'est pas aussi navrant que ce que l'on pourrait croire. Toute une série d'albums du genre sont prévus. La version de Enter Sandman de Metallica est prometteuse.
Cela fait un petit temps que je n'ai plus rien écrit de consistant et me contente de donner des liens. Ca me frustre énormément mais je finalise ma liste de disques de 2006 d'ici la fin de la semaine, donc la série des "albums de l'année" ne devrait plus tarder à débouler.
Sinon :
- Bravo aux Inrocks qui ont osé pondre une chronique (positive !) d'une page sur l'album de The Feeling. Je me sentirai moins seul quand je serai amené à en dire le plus grand bien dans quelques semaines. Des extraits peuvent être écoutés ici. Certes, c'est de la pop sirupeuse MOR mais bon, c'est tellement bien fait. Sewn est particulièrement irrésistible.
- Pierre Lapointe est en concert au Botanique le dimanche 17 décembre. Malheureusement, il s'agit d'une triple affiche et j'ai un peu peur qu'il ne joue finalement que 20 minutes. N'ayant pas d'intérêt particulier pour les deux autres chanteurs à l'affiche. J'hésite... même si je me dis qu'assister à un concert francophone serait pour moi une expérience très dépaysante (ça n'a dû m'arriver que deux fois en tout et pour tout : Dominique A et William Sheller).
- Mark Kozelek (Sun Kil Moon et ex-Red House Painters) sort cette semaine un double album live, dont Pitchfork vous propose un extrait ici. En le réentendant chanter (ça faisait un moment), je me dis qu'il faudrait tout de même que j'écrive un jour quelque chose sur sa voix.
- Pour ceux qui ne connaissaient pas The Gossip, Music for Robots propose un remix de Listen Up par Mstrkrft, qui devrait vous donner une idée plus claire de qui est l'über-cool Beth Ditto. A propos de ce classement du NME, un début de scandale se fait jour parce que la photo des trois filles du top 10 (la Beth en question, Lily Allen et Kate Jackson des Long Blondes) a finalement laissé sa place en couverture aux inusables Muse. Le NME aurait-il eu peur que ses lecteurs les plus "lads" ne supportent pas un tel accès de "girl power" ?
- Pour finir, un peu d'electro-pop suédoise qui tache avec The Attic. Je conseille particulièrement In Your Eyes.
- Cet album qui reprend des chansons de Radiohead jouées au xylophone pour endormir bébé n'est pas aussi navrant que ce que l'on pourrait croire. Toute une série d'albums du genre sont prévus. La version de Enter Sandman de Metallica est prometteuse.
Cela fait un petit temps que je n'ai plus rien écrit de consistant et me contente de donner des liens. Ca me frustre énormément mais je finalise ma liste de disques de 2006 d'ici la fin de la semaine, donc la série des "albums de l'année" ne devrait plus tarder à débouler.
Sinon :
- Bravo aux Inrocks qui ont osé pondre une chronique (positive !) d'une page sur l'album de The Feeling. Je me sentirai moins seul quand je serai amené à en dire le plus grand bien dans quelques semaines. Des extraits peuvent être écoutés ici. Certes, c'est de la pop sirupeuse MOR mais bon, c'est tellement bien fait. Sewn est particulièrement irrésistible.
- Pierre Lapointe est en concert au Botanique le dimanche 17 décembre. Malheureusement, il s'agit d'une triple affiche et j'ai un peu peur qu'il ne joue finalement que 20 minutes. N'ayant pas d'intérêt particulier pour les deux autres chanteurs à l'affiche. J'hésite... même si je me dis qu'assister à un concert francophone serait pour moi une expérience très dépaysante (ça n'a dû m'arriver que deux fois en tout et pour tout : Dominique A et William Sheller).
lundi, novembre 27
Liens
- Indie-boy traqueur se fait une totale Pierre Lapointe. Je suis bien content de voir que je ne suis pas le seul à être tombé sous le charme. Je vous avoue volontiers que de me découvrir intéressé par de la nouvelle chanson française à la Télérama m'avait passablement inquiété.
- Un Trivial Pursuit thématique fabriqué par et pour des fans de musique ? C'est possible.
- Un Trivial Pursuit thématique fabriqué par et pour des fans de musique ? C'est possible.
jeudi, novembre 23
Covers, covers, covers
Comme souvent, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les reprises improbables est dispo dans le dernier et très goûtu billet de Copy, right? Je vous conseille particulièrement Larrikin Love, Faye 'California Dreaming' Wong et Cadaveric Sludge Dispenser Unit. Pourtant, une fois n'est pas coutume, la reprise la plus hallucinante du jour ne provient pas de ce blog mais de #1 Hits from Another Planet, où un groupe de doom metal reprend Gimme Gimme Gimme de Abba.
mercredi, novembre 22
NME, paradis des classements à la con.
La Cool List 2006 est arrivée. Comme d'habitude, c'est un peu n'importe quoi mais c'est ça qui est bien. Ce n'est pas comme si la coolitude était une science exacte, ni même un concept crédible.
(la liste est un éhonté copier-coller de l'article de Stereogum)
1 Beth Ditto (The Gossip)
2 Faris Rotter (The Horrors)
3 Lily Allen
4 Jarvis Cocker
5 Karen O (Yeah Yeah Yeahs)
6 Kieren Webster (The View)
7 Kate Jackson (The Long Blondes)
8 Gerard Way (My Chemical Romance)
9 Thom Yorke (Radiohead)
10 Lovefoxxx (CSS)
11 Paul Simonon (The Good, The Bad & The Queen)
12 Liam Gallagher (Oasis)
13 Jamie Reynolds (Klaxons)
14 The House Of Lords (The Young Knives)
15 Tahita Bulmer (New Young Pony Club)
16 Cee-Lo (Gnarls Barkley)
17 Ryan Ross (Panic! At The Disco)
18 Carl Barat (Dirty Pretty Things)
19 Jack White (The White Stripes/The Raconteurs)
20 Jamie Frost (The Automatic)
21 Serge Pizzorno (Kasabian)
22 Eugene Hutz (Gogol Bordello)
23 Albert Hammond Jr (The Strokes)
24 Meg White (The White Stripes)
25 Jay-Z (Budweiser Select)
26 Keith Richards (The Rolling Stones)
27 Matt Bellamy (Muse)
28 Pete Doherty (Babyshambles)
29 Brandon Flowers (The Killers)
30 Statik
31 Richard Hawley
32 Alex Turner (Arctic Monkeys)
33 Vincent Vincent (Vincent Vincent & The Villains)
34 Lupe Fiasco
35 Alexis Taylor (Hot Chip)
36 Mike Patton
37 Jamie Williams (Tilly & The Wall)
38 Bobby Gillespie (Primal Scream)
39 Mike Skinner (The Streets)
40 Ali Love
41 Tunde Adebimpe (TV On The Radio)
42 Mince (The Fratellis)
43 Devendra Banhart
44 Sam Duckworth (Get Cape. Wear Cape. Fly)
45 Victoria Bergman (Ex-The Concretes)
46 Jackie McKeown (1990s)
47 George Barnett (These New Puritans)
48 Cat Power
49 Thorunn Antonia (Fields)
50 Amy Winehouse
(la liste est un éhonté copier-coller de l'article de Stereogum)
1 Beth Ditto (The Gossip)
2 Faris Rotter (The Horrors)
3 Lily Allen
4 Jarvis Cocker
5 Karen O (Yeah Yeah Yeahs)
6 Kieren Webster (The View)
7 Kate Jackson (The Long Blondes)
8 Gerard Way (My Chemical Romance)
9 Thom Yorke (Radiohead)
10 Lovefoxxx (CSS)
11 Paul Simonon (The Good, The Bad & The Queen)
12 Liam Gallagher (Oasis)
13 Jamie Reynolds (Klaxons)
14 The House Of Lords (The Young Knives)
15 Tahita Bulmer (New Young Pony Club)
16 Cee-Lo (Gnarls Barkley)
17 Ryan Ross (Panic! At The Disco)
18 Carl Barat (Dirty Pretty Things)
19 Jack White (The White Stripes/The Raconteurs)
20 Jamie Frost (The Automatic)
21 Serge Pizzorno (Kasabian)
22 Eugene Hutz (Gogol Bordello)
23 Albert Hammond Jr (The Strokes)
24 Meg White (The White Stripes)
25 Jay-Z (Budweiser Select)
26 Keith Richards (The Rolling Stones)
27 Matt Bellamy (Muse)
28 Pete Doherty (Babyshambles)
29 Brandon Flowers (The Killers)
30 Statik
31 Richard Hawley
32 Alex Turner (Arctic Monkeys)
33 Vincent Vincent (Vincent Vincent & The Villains)
34 Lupe Fiasco
35 Alexis Taylor (Hot Chip)
36 Mike Patton
37 Jamie Williams (Tilly & The Wall)
38 Bobby Gillespie (Primal Scream)
39 Mike Skinner (The Streets)
40 Ali Love
41 Tunde Adebimpe (TV On The Radio)
42 Mince (The Fratellis)
43 Devendra Banhart
44 Sam Duckworth (Get Cape. Wear Cape. Fly)
45 Victoria Bergman (Ex-The Concretes)
46 Jackie McKeown (1990s)
47 George Barnett (These New Puritans)
48 Cat Power
49 Thorunn Antonia (Fields)
50 Amy Winehouse
lundi, novembre 20
Electronica
Mon billet de la quinzaine sur la Blogothèque est le premier d'une série sur les musiques "électroniques" et est consacré plus particulièrement à l'électronica (Isan, Kettel, Boards of Canada). Comme quoi, même si je n'ai pour l'instant plus vraiment le temps d'écrire longuement ici, je parviens au moins à tenir le rythme là-bas.
Par ailleurs, mon blog devrait normalement atteindre son 100.000 visiteur (compteur Sitemeter faisant foi), d'ici demain matin. Si le visiteur en question venait à être un vrai visiteur (c'est-à-dire pas un robot spammeur ou un égaré tombé ici par hasard après une recherche sur Magic System, les poils de chat ou la tarte tatin), je serais assez tenté de le remercier d'une manière ou d'une autre, même si je ne vois pas trop comment. J'aurais dû cliquer sur ces bannières publicitaires qui, tous les jours, nous félicitent d'être les 10.000.000 visiteurs du site et nous proposent monts et merveilles en guise de cadeau. Ca m'aurait sans doute donné des idées.
EDIT : Le grand gagnant est un belge du Brabant, qui utilise Windows XP et est arrivé sur cette page à 23h18 via live.skynetblogs.be et est reparti via le site de la nowplaying-liste. Bravo à lui.
Par ailleurs, mon blog devrait normalement atteindre son 100.000 visiteur (compteur Sitemeter faisant foi), d'ici demain matin. Si le visiteur en question venait à être un vrai visiteur (c'est-à-dire pas un robot spammeur ou un égaré tombé ici par hasard après une recherche sur Magic System, les poils de chat ou la tarte tatin), je serais assez tenté de le remercier d'une manière ou d'une autre, même si je ne vois pas trop comment. J'aurais dû cliquer sur ces bannières publicitaires qui, tous les jours, nous félicitent d'être les 10.000.000 visiteurs du site et nous proposent monts et merveilles en guise de cadeau. Ca m'aurait sans doute donné des idées.
EDIT : Le grand gagnant est un belge du Brabant, qui utilise Windows XP et est arrivé sur cette page à 23h18 via live.skynetblogs.be et est reparti via le site de la nowplaying-liste. Bravo à lui.
jeudi, novembre 16
Information
Tiens, Lisa Gerrard va bientôt sortir un nouvel album, intitulé The Silver Tree... On le trouve déjà un peu partout (et notamment sur iTunes). Une autre bonne nouvelle est que son DVD est enfin commandable à un prix (relativement) raisonnable (20 UKP).
Je vous reparlerai de tout cela très bientôt. Ce sera la première sortie liée à Dead Can Dance depuis l'ouverture de ce blog : un événement que je compte bien célébrer comme il le mérite.
Je vous reparlerai de tout cela très bientôt. Ce sera la première sortie liée à Dead Can Dance depuis l'ouverture de ce blog : un événement que je compte bien célébrer comme il le mérite.
mercredi, novembre 15
A écouter
- Un extrait du nouvel album des Post Industrial Boys chez Music For Robots.
- Les Chicks on Speed chantent ce nouveau hérault des temps modernes : Myspace
- Je ne me rappelle plus si je vous ai déjà parlé de Mika, le chanteur qui remplacera les Scissor Sisters dans le coeur de ceux qui ont vécu Ta-Dah comme la négation de tout ce qui faisait le charme de leur premier album. Dans tous les cas, un morceau est à télécharger ici.
EDIT : Je vais encore passer pour le dernier des ignorants mais, franchement, (The) Associates, c'était plutôt très bien, non ? Je vais partir en quête d'un album.
- Les Chicks on Speed chantent ce nouveau hérault des temps modernes : Myspace
- Je ne me rappelle plus si je vous ai déjà parlé de Mika, le chanteur qui remplacera les Scissor Sisters dans le coeur de ceux qui ont vécu Ta-Dah comme la négation de tout ce qui faisait le charme de leur premier album. Dans tous les cas, un morceau est à télécharger ici.
EDIT : Je vais encore passer pour le dernier des ignorants mais, franchement, (The) Associates, c'était plutôt très bien, non ? Je vais partir en quête d'un album.
dimanche, novembre 12
Mixes, mixes, mixes....
Même pour ceux qui continuent à acheter des disques, il est un domaine pour lequel les mp3-blogs sont indispensables : les remixes. Par exemple tenez :
- My love de Justin Timberlake remixé par DFA
- Who Needs Actions When You Got Words de Plan B remixé par Hot Chip
- My love de Justin Timberlake remixé par DFA
- Who Needs Actions When You Got Words de Plan B remixé par Hot Chip
vendredi, novembre 10
Tests, tests, tests...
Une page web permet d'évaluer votre "oreille musicale". Le test a l'air a priori plutôt bien fait : changements de mélodie, transpositions globales, grilles d'accords.. La plupart des cas de figure sont représentés. Personnellement, j'ai obtenu 86.1% et râle donc un peu d'apprendre que je n'ai pas une oreille musicale "de classe mondiale".... Remarquez, ça explique sans doute pourquoi je n'ai jamais trouvé que Marc Almond chantait faux.
Après un test d'ouïe, un petit test de culture musicale est possible en allant regarder la nouvelle vidéo de Johnny Cash (merci Scleem), qui regroupe une fabuleuse brochette de stars (qu'elles soient là pout apporter de la crédibilité historique ou pour attirer les foules n'a que peu d'importance). Saurez-vous les reconnaître ? J'en ai reconnu une grosse quinzaine. Les tricheurs pourront aller choper la liste complète des participants ici.
Après un test d'ouïe, un petit test de culture musicale est possible en allant regarder la nouvelle vidéo de Johnny Cash (merci Scleem), qui regroupe une fabuleuse brochette de stars (qu'elles soient là pout apporter de la crédibilité historique ou pour attirer les foules n'a que peu d'importance). Saurez-vous les reconnaître ? J'en ai reconnu une grosse quinzaine. Les tricheurs pourront aller choper la liste complète des participants ici.
jeudi, novembre 9
Ici Dimanche
J'ai écouté une poignée de très bons disques cette semaine (Johann Johannsson, Ryan Teague, Isan, Mogwai,...). Etant donné que je compte attendre la série de billets des "albums de l'année" pour en causer (la liste des albums à traiter est presque finalisée), j'ai préféré me vautrer avec délices dans le marigot de l'actu pipole et des considérations superficielles sur la pop culture. Ca me repose.
- Britney Spears a demandé le divorce. J'ai suivi les péripéties de son mariage d'assez loin et je ne pense donc pas grand-chose de son mari K-Fed (aussitôt renommé Fed-Ex). Je suis donc un peu surpris des réactions de joie triomphale de certains commentateurs.
- Euh...
- Il semblerait que le pire de la vague G4-Il Divo soit enfin passé. Malheureusement, selon une technique éprouvée de marketing pop, cela signifie que la version 'mini-me', appelée Angelis ne va pas tarder à débouler. Apparemment, c'est du lourd, voire du très lourd. Brrrr.
- D'ailleurs, tant qu'on en est à parler de course à la jeunesse, la deuxième vidéo de Lil' Chris est visible sur Youtube.... J'aime beaucoup.
PS : Histoire de me racheter un peu....Si l'un d'entre vous tombe sur la la nouvelle vidéo de Johnny Cash (God's Gonna Cut You Down) quelque part sur le Web, il serait bien aimable de me le signaler. Tous les liens que j'ai trouvés ne fonctionnent que pour les Etats-Unis.
- Britney Spears a demandé le divorce. J'ai suivi les péripéties de son mariage d'assez loin et je ne pense donc pas grand-chose de son mari K-Fed (aussitôt renommé Fed-Ex). Je suis donc un peu surpris des réactions de joie triomphale de certains commentateurs.
- Euh...
- Il semblerait que le pire de la vague G4-Il Divo soit enfin passé. Malheureusement, selon une technique éprouvée de marketing pop, cela signifie que la version 'mini-me', appelée Angelis ne va pas tarder à débouler. Apparemment, c'est du lourd, voire du très lourd. Brrrr.
- D'ailleurs, tant qu'on en est à parler de course à la jeunesse, la deuxième vidéo de Lil' Chris est visible sur Youtube.... J'aime beaucoup.
PS : Histoire de me racheter un peu....Si l'un d'entre vous tombe sur la la nouvelle vidéo de Johnny Cash (God's Gonna Cut You Down) quelque part sur le Web, il serait bien aimable de me le signaler. Tous les liens que j'ai trouvés ne fonctionnent que pour les Etats-Unis.
mardi, novembre 7
vendredi, novembre 3
MTV Europe Music Awards
Comme pour la cérémonie américaine d'il y a quelques semaines, les "commentaires" en direct (ici avec le décidément très pénible Michael Youn) ont entièrement cannibalisé la retransmission. Dommage car j'aurais beaucoup aimé entendre ce qu'a vraiment dit Kanye West après l'inattendu (et bienvenu) prix de la vidéo de l'année remporté par Justice vs Simian.
EDIT : Une transcription partielle de ce qu'il a raconté peut être trouvée ici. L'idée sous-jacente de son intervention, selon laquelle il faudrait toujours récompenser les vidéos qui ont coûté le plus cher m'amuse beaucoup. J'aime aussi l'idée que l'on puisse encore en Europe récompenser des outsiders (ou des semi-has beens comme Depeche Mode, dont je me demande bien pourquoi ils ont gagné le prix du meilleur groupe une année où ils n'ont même pas sorti d'albums).
Il faut bien que l'ami Kanye se rende compte que, en Europe, le hip-hop n'est pas (encore) le genre conquérant qu'il est aux Etats-Unis (même si les rappeurs étaient omniprésents au cours de la cérémonie). Il suffit de jeter un oeil sur les ventes d'albums ou de singles en Europe pour s'en convaincre.
EDIT : Une transcription partielle de ce qu'il a raconté peut être trouvée ici. L'idée sous-jacente de son intervention, selon laquelle il faudrait toujours récompenser les vidéos qui ont coûté le plus cher m'amuse beaucoup. J'aime aussi l'idée que l'on puisse encore en Europe récompenser des outsiders (ou des semi-has beens comme Depeche Mode, dont je me demande bien pourquoi ils ont gagné le prix du meilleur groupe une année où ils n'ont même pas sorti d'albums).
Il faut bien que l'ami Kanye se rende compte que, en Europe, le hip-hop n'est pas (encore) le genre conquérant qu'il est aux Etats-Unis (même si les rappeurs étaient omniprésents au cours de la cérémonie). Il suffit de jeter un oeil sur les ventes d'albums ou de singles en Europe pour s'en convaincre.
mercredi, novembre 1
Et non !
Ceci n'était pas une chanson de Bananarama, comme je l'ai toujours cru, mais des Belle Stars. Plus grave, je n'en ai pas trouvé la trace dans ma collection de CD. Un scandale, vous en conviendrez.
(Pour rester sur le même sujet, je me suis mis dans l'idée d'écrire de la politique-fiction sur le thème de la "boulimie culturelle". C'est clairement une idée à la con.)
(Pour rester sur le même sujet, je me suis mis dans l'idée d'écrire de la politique-fiction sur le thème de la "boulimie culturelle". C'est clairement une idée à la con.)
samedi, octobre 28
Il semblerait que je sois un dangereux malade mental.
Je n'ai pas tout lu mais découvrir qu'un de ses billets a été utilisé pour illustrer une discussion sur des pathologies mentales, ça a de quoi mettre un coup au moral de n'importe qui, non ?
mercredi, octobre 25
Par ailleurs
- L'histoire de Wheel's on Fire, chansons sans doute mieux connue pour avoir été le générique de Absolutely Fabulous. J'ignorais totalement qu'il s'agissait à la base d'une composition de Bob Dylan. Dans le même billet, la chanson interprétée par Jennifer Saunders vaut son pesant de boas en plumes et de paillettes.
- Un excellent remix de Heartbeats de The Knife.
- L'inévitable SexyBack de Justin Timberlake repris par l'impayable Lil'Chris (qui dans un récent NME a émis une pensée que je vous laisse méditer: "Je ne lis pas de livres. Si les livres, c'était si bien que ça, on n'aurait pas inventé le cinéma.")
- Un excellent remix de Heartbeats de The Knife.
- L'inévitable SexyBack de Justin Timberlake repris par l'impayable Lil'Chris (qui dans un récent NME a émis une pensée que je vous laisse méditer: "Je ne lis pas de livres. Si les livres, c'était si bien que ça, on n'aurait pas inventé le cinéma.")
Soirée Type, Planetarium de Bruxelles, 30 septembre 2006
Je ne me suis pas encore tout à fait habitué à mes nouveaux horaires. Entre les heures de travail sur place et à domicile, les déplacements en train et les démarches administratives, mes heures de loisirs ont fondu comme neige au soleil et c'est probablement ce blog qui en souffre le plus. Cela dit, il n'est pas le seul, c'est notamment la première année depuis longtemps que je ne croule pas sous les concerts en octobre-novembre. J'ai sciemment fait l'impasse sur le festival Panoptica qui avait lieu la semaine dernière, pour cause d'affiche insuffisamment attractive. J'ai brossé à la fois le concert des Pipettes et de Gogol Bordello à Bruxelles et ferai sans doute de même pour Arab Strap et Lisa Germano. En fait, il me faudra sans doute encore quelques semaines avant de retrouver le temps nécessaire à mes activités en ligne. En espérant que d'ici là, j'aurai encore quelques lecteurs (le plancher des 100 visiteurs quotidiens a été enfoncé au début de cette semaine).
En attendant, je vais profiter de cette demi-journée de congé pour dire un mot rapide du concert de Deaf Center et de Helios organisé par le label anglais Type Records au Planetarium de Bruxelles. C'est la première fois que j'assistais à un concert dans un Planetarium, bien qu'il s'agisse d'une idée déjà ancienne (cela existe à Paris depuis des années paraît-il). Etant donné que le label Type a été le pourvoyeur de certaines de mes découvertes les plus marquantes de ces dernières années (Khonnor et Ryan Teague principalement), je me suis laissé tenter par l'expérience. Expérience est sans aucun doute le mot juste, quoique "épreuve d'endurance pour les vertèbres" serait également parfaitement adéquat puisque, bizarrement, les sièges ne sont pas du tout étudiés pour faciliter la vision du plafond. Les dossiers sont quasiment verticaux, ce qui fait qu'il faut se contorsionner, se placer en oblique et occuper au minimum deux places si on veut pouvoir profiter du spectacle. Un ami parisien n'a pas manqué de signaler que les sièges au Planetarium de Paris étaient nettement mieux conçus.
J'avais de Deaf Center le souvenir d'une musique instrumentale à la limite du new-age, qui caresse agréablement l'oreille durant les quelques premières écoutes mais révèle assez vite ses limites et son absence de profondeur. Ce concert d'une heure m'a plutôt conforté dans cette opinion, d'autant que les images projetées au plafond accentuent péniblement les clichés new-age de la musique (outre les inévitables étoiles et constellations, on a droit à des paysages panoramiques, des plantes, etc.). Les nappes de synthés ne mènent à rien et ne semblent là que pour emplier des couches vaporeuses qui finissent par anesthésier toute émotion. Bizarrement, alors que leur album Pale Ravine m'avait laissé le souvenir d'un groupe essentiellement instrumental, la voix (samplée) d'une sorte de Lisa Gerrard de prisunic était omniprésente. Petite déception donc qui vient rappeler que la musique new-age-ambient-contemplative (appelons-la ainsi) est un des genres les plus difficiles qui soit. La ligne de démarcation entre le pire et le meilleur est en effet parfois assez floue même si l'existence de dissonances et de résolutions harmoniques me semble déjà un bon moyen de faire le premier tri. Le premier EP de Ryan Teague m'a principalement plu à cause de ses dissonances (on pourrait aussi citer la bande originale du Solaris de Steven Soderbergh).
Après un court entracte, la deuxième partie est assurée par Helios, un projet dont je ne connaissais pour ainsi dire rien, si ce n'est que certains avaient déjà fait de leur album Eingya un sérieux candidat au titre d'album de l'année. Dès les premières secondes, il est clair que la musique d'Helios est plus "organique" (ce qui n'est finalement qu'une manière très prétentieuse de dire qu'on y entend de la guitare acoustique et un peu de bonne vieille batterie...malgré l'obscurité quasi-complète, on entr'apercevait d'ailleurs l'instrument, incongru dans sa simplicité rustique à côté de la machinerie Star-trekienne du planetarium). En fait, la musique de Helios s'éloigne assez clairement de l'electronica mâtinée de 'nouvelle musique' qui forme l'ordinaire des sorties du label et évoque plutôt ce qu'auraient pu créer Mogwai ou Explosions in the sky s'ils avaient vécu avant l'invention de l'électricité : des lignes de guitares acoustiques toutes simples qui se répètent, se superposent et évoluent lentement sur une rythmique simple et lancinante. La recette est simple (et a déjà beaucoup servi) mais elle continue à générer en live un effet d'envoûtement diffus très agréable. J'ai malheureusement eu depuis lors l'occasion de me rendre compte que, formatée sur la longueur d'un album, la musique d'Helios fonctionnait un peu moins bien. Peut-être était-ce une bonne chose finalement que le groupe ait déjà épuisé son stock de disques à vendre.
Liens :
- L'avis sur la soirée de mon ami parisien
- Le site du label propose régulièrement des podcasts, dont un mix "classique" de Keith Kenniff (Helios, Goldmund), qui balaye avec bonheur presque 4 siècles de musique.
En attendant, je vais profiter de cette demi-journée de congé pour dire un mot rapide du concert de Deaf Center et de Helios organisé par le label anglais Type Records au Planetarium de Bruxelles. C'est la première fois que j'assistais à un concert dans un Planetarium, bien qu'il s'agisse d'une idée déjà ancienne (cela existe à Paris depuis des années paraît-il). Etant donné que le label Type a été le pourvoyeur de certaines de mes découvertes les plus marquantes de ces dernières années (Khonnor et Ryan Teague principalement), je me suis laissé tenter par l'expérience. Expérience est sans aucun doute le mot juste, quoique "épreuve d'endurance pour les vertèbres" serait également parfaitement adéquat puisque, bizarrement, les sièges ne sont pas du tout étudiés pour faciliter la vision du plafond. Les dossiers sont quasiment verticaux, ce qui fait qu'il faut se contorsionner, se placer en oblique et occuper au minimum deux places si on veut pouvoir profiter du spectacle. Un ami parisien n'a pas manqué de signaler que les sièges au Planetarium de Paris étaient nettement mieux conçus.
J'avais de Deaf Center le souvenir d'une musique instrumentale à la limite du new-age, qui caresse agréablement l'oreille durant les quelques premières écoutes mais révèle assez vite ses limites et son absence de profondeur. Ce concert d'une heure m'a plutôt conforté dans cette opinion, d'autant que les images projetées au plafond accentuent péniblement les clichés new-age de la musique (outre les inévitables étoiles et constellations, on a droit à des paysages panoramiques, des plantes, etc.). Les nappes de synthés ne mènent à rien et ne semblent là que pour emplier des couches vaporeuses qui finissent par anesthésier toute émotion. Bizarrement, alors que leur album Pale Ravine m'avait laissé le souvenir d'un groupe essentiellement instrumental, la voix (samplée) d'une sorte de Lisa Gerrard de prisunic était omniprésente. Petite déception donc qui vient rappeler que la musique new-age-ambient-contemplative (appelons-la ainsi) est un des genres les plus difficiles qui soit. La ligne de démarcation entre le pire et le meilleur est en effet parfois assez floue même si l'existence de dissonances et de résolutions harmoniques me semble déjà un bon moyen de faire le premier tri. Le premier EP de Ryan Teague m'a principalement plu à cause de ses dissonances (on pourrait aussi citer la bande originale du Solaris de Steven Soderbergh).
Après un court entracte, la deuxième partie est assurée par Helios, un projet dont je ne connaissais pour ainsi dire rien, si ce n'est que certains avaient déjà fait de leur album Eingya un sérieux candidat au titre d'album de l'année. Dès les premières secondes, il est clair que la musique d'Helios est plus "organique" (ce qui n'est finalement qu'une manière très prétentieuse de dire qu'on y entend de la guitare acoustique et un peu de bonne vieille batterie...malgré l'obscurité quasi-complète, on entr'apercevait d'ailleurs l'instrument, incongru dans sa simplicité rustique à côté de la machinerie Star-trekienne du planetarium). En fait, la musique de Helios s'éloigne assez clairement de l'electronica mâtinée de 'nouvelle musique' qui forme l'ordinaire des sorties du label et évoque plutôt ce qu'auraient pu créer Mogwai ou Explosions in the sky s'ils avaient vécu avant l'invention de l'électricité : des lignes de guitares acoustiques toutes simples qui se répètent, se superposent et évoluent lentement sur une rythmique simple et lancinante. La recette est simple (et a déjà beaucoup servi) mais elle continue à générer en live un effet d'envoûtement diffus très agréable. J'ai malheureusement eu depuis lors l'occasion de me rendre compte que, formatée sur la longueur d'un album, la musique d'Helios fonctionnait un peu moins bien. Peut-être était-ce une bonne chose finalement que le groupe ait déjà épuisé son stock de disques à vendre.
Liens :
- L'avis sur la soirée de mon ami parisien
- Le site du label propose régulièrement des podcasts, dont un mix "classique" de Keith Kenniff (Helios, Goldmund), qui balaye avec bonheur presque 4 siècles de musique.
samedi, octobre 21
La publicité ciblée... ça marche.
Comme la plupart des clients Amazon, je reçois régulièrement des mails me disant : "Vous avez acheté un CD de Machin. Nous avons remarqué que les gens qui aiment Machin aiment souvent Truc. C'est pourquoi nous vous signalons la sortie du nouvel album de Truc." En général, les conseils sont totalement absurdes mais là, pour le coup, je suis bien content qu'ils m'aient signalé la sortie du nouvel album des Post Industrial Boys. Je m'étais depuis longtemps résolu à l'idée que le groupe ne sortirait jamais rien d'autre que son sublime premier album.
mercredi, octobre 18
Changement de look
Comme vous l'avez sans doute remarqué, je me suis amusé à chipoter avec la mise en page. Je crois que je préfère ce design-ci à l'ancien, dont je commençais à me lasser. Il a notamment l'avantage de laisser plus de place à la colonne latérale, que j'aimerais développer un peu. Qu'en pensez-vous ? La transition est-elle trop rude ?
Apparemment, Blogger ne permet pas de personnaliser facilement l'en-tête de son blog. J'aurais aimé pouvoir y mettre une image de mon choix. C'est manifestement possible mais je ne vois pas pour l'instant comment. Je continuerai à fouiller dans les recoins du site ce week-end.
PS : Pour certains utilisateurs Blogger, les commentaires 'signés' ne fonctionnent apparemment pas, mais les commentaires anonymes ne devraient normalement pas poser de problèmes.
Apparemment, Blogger ne permet pas de personnaliser facilement l'en-tête de son blog. J'aurais aimé pouvoir y mettre une image de mon choix. C'est manifestement possible mais je ne vois pas pour l'instant comment. Je continuerai à fouiller dans les recoins du site ce week-end.
PS : Pour certains utilisateurs Blogger, les commentaires 'signés' ne fonctionnent apparemment pas, mais les commentaires anonymes ne devraient normalement pas poser de problèmes.
Bouteille à la mer.
Une des rares choses que je trouve encore le temps de suivre sur le Web en ce moment est la tournée promo de Patrick Wolf en Angleterre. Enfin, quand je dis suivre, c'est surtout honteusement profiter du travail des autres, comme par exemple ici, où j'ai trouvé deux enregistrements parfaits des sessions radio qu'il a jouées hier soir. La version acoustique d'Accident and Emergency jouée chez Tom Robinson me réconcilierait presque avec la chanson.
Sinon, pour le reste, si vous vous inquiétiez encore (peu probable, mais bon) du fait que je n'avais plus le goût à rien et trouvais tout ce que j'écoutais médiocre, soyez rassurés. J'ai écouté ces deux dernières semaines une floppée d'excellents albums qui m'ont réconcilié avec l'humanité. En particulier :
- La compilation Plague Songs tient toutes les promesses de son tracklisting (le morceau de Scott Walker est encore plus hallucinant que d'habitude).
- L'album de Pierre Lapointe ne m'a pas déçu et le mélange d'acoustique et d'électronique que l'on y trouve m'a d'ailleurs un peu fait penser à Patrick Wolf (on y revient toujours).
- J'ai enfin réussi à acquérir une copie d'un des deux albums de Marissa Nadler et il est en tous points aussi merveilleux que je l'espérais. Ca faisait des années que je n'avais pas découvert une voix qui me parle à ce point. Le deuxième album est en commande chez mon disquaire depuis deux mois. Je ne désespère pas qu'il arrive un jour.
Sinon, pour le fan des Pet Shop Boys, ces deux semaines sont une sorte de Noël anticipé. Sortent en effet un livre d'art couvrant l'histoire de leur "visuel" durant vingt ans, le DVD d'un documentaire de deux heures sur le groupe, un nouveau single, un double album live reprenant le concert donné avec orchestre pour Radio 2 et la compilation Popjustice qui propose une version inédite de It's A Sin. Si on voulait être tout à fait complet, on pourrait aussi ajouter la sortie du best-of d'Electronic, le super groupe indie-pop auquel Neil Tennant a collaboré, et celle du nouvel album de Robbie Williams, qui contient deux chansons écrites ou produites par le groupe. Je crois que je n'ai rien oublié. Inutile de dire que le type au service marketing de EMI qui a cru que c'était une bonne idée de tout sortir en à peine huit jours mérite une mise à pied immédiate.
Je crois que je vais commencer dès maintenant ma série de billets sur les albums de l'année. C'est la seule solution que je vois si je veux espérer avoir fini d'ici la fin janvier. Je vais aussi me laisser tenter par la "modification du template" que Blogger Beta me propose. Comme je n'y connais pas grand-chose en HTML, c'est sans doute une très mauvaise idée. Ne vous étonnez donc pas si le blog est illisible pendant quelques jours.
Pour illustrer tout ça et vous remercier de m'avoir lu jusqu'ici :
- les deux B-sides du nouveau single des Pet Shop Boys et la version de We're the Pet Shop Boys par Robbie Williams.
- le single de Mika, un chanteur dont on risque d'entendre reparler, ne serait-ce que parce qu'il fait ce que les Scissor Sisters ne font plus.
- David F a été dénicher un joueur de dulcimer à marteaux qui n'est pas Lisa Gerrard. Pour le fan de Dead Can Dance, l'effet évocateur est troublant (et pourquoi est-ce que seulement une partie de ses billets apparaissent sur bloglines, rogntudju, je viens seulement de m'en rendre compte).
- Damon Albarn trouvait sans doute le temps long. Il a donc créé un nouveau groupe. Le single m'a l'air plutôt prometteur, une fois de plus.
- Un morceau de Bat for Lashes, qui n'est pas à cent mille lieues de Marissa Nadler. Je vais écouter l'album très vite. Ca risque de me plaire. PS : Si quelqu'un pouvait me dire de quelle chanson de girl-group des années 60 (à vue de nez) les premières secondes sont extraites, ça me permettrait de dormir. C'est un standard absolu (genre Ronettes ou Supremes), mais je ne parviens pas à recomposer la chanson jusqu'au refrain. Merci.
Sinon, pour le reste, si vous vous inquiétiez encore (peu probable, mais bon) du fait que je n'avais plus le goût à rien et trouvais tout ce que j'écoutais médiocre, soyez rassurés. J'ai écouté ces deux dernières semaines une floppée d'excellents albums qui m'ont réconcilié avec l'humanité. En particulier :
- La compilation Plague Songs tient toutes les promesses de son tracklisting (le morceau de Scott Walker est encore plus hallucinant que d'habitude).
- L'album de Pierre Lapointe ne m'a pas déçu et le mélange d'acoustique et d'électronique que l'on y trouve m'a d'ailleurs un peu fait penser à Patrick Wolf (on y revient toujours).
- J'ai enfin réussi à acquérir une copie d'un des deux albums de Marissa Nadler et il est en tous points aussi merveilleux que je l'espérais. Ca faisait des années que je n'avais pas découvert une voix qui me parle à ce point. Le deuxième album est en commande chez mon disquaire depuis deux mois. Je ne désespère pas qu'il arrive un jour.
Sinon, pour le fan des Pet Shop Boys, ces deux semaines sont une sorte de Noël anticipé. Sortent en effet un livre d'art couvrant l'histoire de leur "visuel" durant vingt ans, le DVD d'un documentaire de deux heures sur le groupe, un nouveau single, un double album live reprenant le concert donné avec orchestre pour Radio 2 et la compilation Popjustice qui propose une version inédite de It's A Sin. Si on voulait être tout à fait complet, on pourrait aussi ajouter la sortie du best-of d'Electronic, le super groupe indie-pop auquel Neil Tennant a collaboré, et celle du nouvel album de Robbie Williams, qui contient deux chansons écrites ou produites par le groupe. Je crois que je n'ai rien oublié. Inutile de dire que le type au service marketing de EMI qui a cru que c'était une bonne idée de tout sortir en à peine huit jours mérite une mise à pied immédiate.
Je crois que je vais commencer dès maintenant ma série de billets sur les albums de l'année. C'est la seule solution que je vois si je veux espérer avoir fini d'ici la fin janvier. Je vais aussi me laisser tenter par la "modification du template" que Blogger Beta me propose. Comme je n'y connais pas grand-chose en HTML, c'est sans doute une très mauvaise idée. Ne vous étonnez donc pas si le blog est illisible pendant quelques jours.
Pour illustrer tout ça et vous remercier de m'avoir lu jusqu'ici :
- les deux B-sides du nouveau single des Pet Shop Boys et la version de We're the Pet Shop Boys par Robbie Williams.
- le single de Mika, un chanteur dont on risque d'entendre reparler, ne serait-ce que parce qu'il fait ce que les Scissor Sisters ne font plus.
- David F a été dénicher un joueur de dulcimer à marteaux qui n'est pas Lisa Gerrard. Pour le fan de Dead Can Dance, l'effet évocateur est troublant (et pourquoi est-ce que seulement une partie de ses billets apparaissent sur bloglines, rogntudju, je viens seulement de m'en rendre compte).
- Damon Albarn trouvait sans doute le temps long. Il a donc créé un nouveau groupe. Le single m'a l'air plutôt prometteur, une fois de plus.
- Un morceau de Bat for Lashes, qui n'est pas à cent mille lieues de Marissa Nadler. Je vais écouter l'album très vite. Ca risque de me plaire. PS : Si quelqu'un pouvait me dire de quelle chanson de girl-group des années 60 (à vue de nez) les premières secondes sont extraites, ça me permettrait de dormir. C'est un standard absolu (genre Ronettes ou Supremes), mais je ne parviens pas à recomposer la chanson jusqu'au refrain. Merci.
dimanche, octobre 15
Jose et son orchestre
Mon billet hebdomadaire bimensuel sur la Blogothèque est consacré à Junip, un des projets parallèles de Jose Gonzalez. Il pourrait me valoir des commentaires plus ou moins condescendants de la part de certains gratteux (j'y donne mon avis sur une question de technique de jeu, un domaine auquel je n'entends que pouic) mais la qualité des deux morceaux qui l'accompagnent (Official en particulier est sensationnel) devrait sans doute m'éviter l'excommunication. Espérons en tout cas.
(merci au passage à Vox et au Pêle-mêle du Boulevard Anspach à Bruxelles, qui en ont rendu la rédaction possible)
(merci au passage à Vox et au Pêle-mêle du Boulevard Anspach à Bruxelles, qui en ont rendu la rédaction possible)
mardi, octobre 10
En passant...
Depuis une semaine, je ne suis en ligne que quelques minutes par jour. Difficile dans ces conditions de prévoir des mises à jours régulières. Une panne d'écran m'a même empêché de mettre en ligne mon billet d'hier sur la Blogothèque. En attendant que je retrouve une activité normale, voici quelques liens (que je n'ai d'ailleurs le plus souvent pas eu le temps d'écouter) :
- Un nouveau morceau de l'excellente compilation Plague Songs par Imogen Heap
- Patrick Wolf pour les nuls
- le boyband le plus grotesque de l'histoire (dans mon esprit tordu, c'est plutôt un compliment)
- une session radio enregistrée par Justin Timberlake pour la BBC
- un échange de bons procédés entre We Are Scientists et Art Brut (le nouveau single de ces derniers est d'ailleurs trouvable ici)
- Tiens, Amplifier a sorti un deuxième album.
- Un nouveau morceau de l'excellente compilation Plague Songs par Imogen Heap
- Patrick Wolf pour les nuls
- le boyband le plus grotesque de l'histoire (dans mon esprit tordu, c'est plutôt un compliment)
- une session radio enregistrée par Justin Timberlake pour la BBC
- un échange de bons procédés entre We Are Scientists et Art Brut (le nouveau single de ces derniers est d'ailleurs trouvable ici)
- Tiens, Amplifier a sorti un deuxième album.
samedi, octobre 7
Patriiick (bis)
Un nouveau morceau de l'album de Patrick Wolf est disponible ici.
Pour le reste, je devrais sans doute vous parler du concert consacré au label Type auquel j'ai assisté le weekend dernier au Planetarium de Bruxelles (avec Helios et Deaf Center). Je vais essayer de trouver le temps demain de goupiller un rapide compte-rendu (parce que, bon, la baisse brutale du nombre de visites quotidiennes me fait un peu de peine).
PS : Ma belle-soeur ne me lit pas mais elle aurait adoré ceci. Robbie Williams goes disco. Je n'ai malheureusement pas encore dégoté les morceaux enregistrés avec les Pet Shop Boys.
Pour le reste, je devrais sans doute vous parler du concert consacré au label Type auquel j'ai assisté le weekend dernier au Planetarium de Bruxelles (avec Helios et Deaf Center). Je vais essayer de trouver le temps demain de goupiller un rapide compte-rendu (parce que, bon, la baisse brutale du nombre de visites quotidiennes me fait un peu de peine).
PS : Ma belle-soeur ne me lit pas mais elle aurait adoré ceci. Robbie Williams goes disco. Je n'ai malheureusement pas encore dégoté les morceaux enregistrés avec les Pet Shop Boys.
vendredi, octobre 6
La confession pénible du jour
Je viens d'installer Quicktime juste pour voir Justin Timberlake se prendre une tranche de jambon dans la figure... J'ai honte.
mardi, octobre 3
Le grand retour du billet de liens
- Ce n'est pas souvent que me prend l'envie d'acheter un album électro, simplement après en avoir entendu deux-trois extraits plic-ploc. La dernière fois, c'était Bola et son album Gnayse. Il sort ces jours-ci un album en édition limitée de morceaux plus anciens, dont notamment celui-ci.
- Vous vous souvenez que Kelly Osbourne avait copié les couplets de Fade To Grey pour son single One Word ? Maintenant, un groupe nommé Zeigest a décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce, en s'inspirant largement du refrain de One Word pour leur morceau Cuffs. Une telle avalanche de singeries (au sens verbal du mot singer) inquiètera sans doute ceux qui attendent de la musique pop une innovation permanente mais force est de constater que, lorsqu'on s'inspire de bonnes chansons, on est toujours à peu près sûr d'obtenir un morceau potable. C'est encore le cas ici.
- Vous vous souvenez que Kelly Osbourne avait copié les couplets de Fade To Grey pour son single One Word ? Maintenant, un groupe nommé Zeigest a décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce, en s'inspirant largement du refrain de One Word pour leur morceau Cuffs. Une telle avalanche de singeries (au sens verbal du mot singer) inquiètera sans doute ceux qui attendent de la musique pop une innovation permanente mais force est de constater que, lorsqu'on s'inspire de bonnes chansons, on est toujours à peu près sûr d'obtenir un morceau potable. C'est encore le cas ici.
lundi, octobre 2
Patriiiick
Un des morceaux du nouvel album de Patrick Wolf est disponible dans le dernier Podcast des Inrocks. La voix de Jean-Daniel Beauvallet est assez insupportable et il tend à se répandre en banalités sur les chansons qu'il diffuse (et il ne prend d'ailleurs même pas la peine d'en donner le titre) mais bon, ça permet d'en savoir un peu plus sur à quoi ressemblera The Magic Position.
Sinon, je devrais sans doute signaler à mes lecteurs bien-aimés (c'est vous) que, ma charge de travail s'étant subitement alourdie depuis quelques jours, je risque d'être moins présent dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois. Première conséquence : j'ai échangé ma place hebdomadaire du vendredi sur la Blogothèque par une place bimensuelle le lundi. Deuxième conséquence : je ne vous cache pas que j'ai quelques doutes quant à ma capacité à rédiger en décembre-janvier la traditionnelle série de billets sur les albums de l'année. Nous verrons bien.
PS : Deux nouveaux mp3-blogs sont liés dans la colonne de gauche (et désolé à ceux dont j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient... et qui ne s'y trouvaient pas)
Sinon, je devrais sans doute signaler à mes lecteurs bien-aimés (c'est vous) que, ma charge de travail s'étant subitement alourdie depuis quelques jours, je risque d'être moins présent dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois. Première conséquence : j'ai échangé ma place hebdomadaire du vendredi sur la Blogothèque par une place bimensuelle le lundi. Deuxième conséquence : je ne vous cache pas que j'ai quelques doutes quant à ma capacité à rédiger en décembre-janvier la traditionnelle série de billets sur les albums de l'année. Nous verrons bien.
PS : Deux nouveaux mp3-blogs sont liés dans la colonne de gauche (et désolé à ceux dont j'étais persuadé qu'ils s'y trouvaient... et qui ne s'y trouvaient pas)
vendredi, septembre 29
La compilation du trimestre...
...sortira sur 4AD la semaine prochaine. Elle est consacrée aux dix plaies d'Egypte et fait intervenir des artistes aussi indispensables (pour moi) que Scott Walker, Brian Eno, Laurie Anderson, Robert Wyatt ou Rufus Wainwright. Toutes les informations sont disponibles ici. Chryde a proposé sur la Blogothèque le morceau de Wyatt et Eno ici et Sterogum celui de Rufus Wainwright. Je n'ai écouté aucun des deux vu que je compte bien acheter l'album. J'attendrai donc sagement d'avoir l'objet entre les mains pour en parler.
Pour le reste, je cherche toujours le disque qui me réconcilierait avec les nouveautés de cette rentrée 2006, mais ceette quête touche peut-être à sa fin. Le morceau de Pierre Lapointe proposé sur la dernière compilation des Inrocks (Deux par deux rassemblés, aussi écoutable sur sa page Myspace) m'a en effet titillé l'oreille, avec son étrange mélange d'orchestrations gainsbouriennes et de mélodies de génériques de feuilleton-culte. Je vais très vite tenter de creuser la question.
Pour le reste, je cherche toujours le disque qui me réconcilierait avec les nouveautés de cette rentrée 2006, mais ceette quête touche peut-être à sa fin. Le morceau de Pierre Lapointe proposé sur la dernière compilation des Inrocks (Deux par deux rassemblés, aussi écoutable sur sa page Myspace) m'a en effet titillé l'oreille, avec son étrange mélange d'orchestrations gainsbouriennes et de mélodies de génériques de feuilleton-culte. Je vais très vite tenter de creuser la question.
mercredi, septembre 27
Le Sport, c'est crevant.
Bouhou. Le groupe se sépare ou, en tout cas, arrête de publier de la musique sous ce nom. Your Brother Is My Only Hope ne connaîtra jamais de petit frère (merci à Absolut Noise pour l'info).
Sinon, je suis chaque semaine sidéré de voir à quel point les chroniques d'albums dans les Inrocks n'expriment jamais la moindre émotion. Les journalistes semblent se contenter de décrire le disque avec un détachement clinique et en alignant les clichés (toujours les mêmes). Peut-être est-ce parce que je les lis depuis trop longtemps et suis devenu imperméable à leur style, mais je peux compter sur les doigts de deux mains le nombre de disques que les Inrocks m'ont donné envie d'écouter depuis deux ans (alors que le NME me donne envie d'écouter un truc par semaine au moins).
Dans cet esprit, je me suis laissé aller sur une mailing-liste à un pastiche de leur style. L'exercice est un peu vain mais a au moins eu le mérite de m'amuser (et j'ai bien besoin de m'amuser pour oublier la fin de Le Sport).
--
Un truc qui m'a toujours bien fait rire est que, lorsqu'un groupe sort un troisième album qui n'est objectivement qu'une copie-carbone du premier, on pourra lire dans les Inrocks, selon qu'il est bien vu ou pas de la rédaction (selon qu'il a la carte Inrocks ou pas, pour paraphraser Michel Ciment) :
"Trucmuche n'est pas un groupe qui court vainement derrière les dernières modes. Machin-chose et sa bande préfèrent au contraire réhabiliter le travail patient de l'artiste folk : ressasser inlassablement ses obsessions, extirper patiemment de sa vie quotidienne la substantifique moëlle de l'existence et la présenter avec révérence dans un écrin où se mêlent lignes de guitare finement ciselées et choeurs angéliques. Ce serait déjà immense (Johnny Cash, Townes Van Zandt et Bob Dylan n'ont jamais rien fait d'autre) mais Trucmuche aime à brouiller les pistes et cette armature folk en bois de pays est perpétuellement mise en danger par des intermèdes instrumentaux foutraques et des tempêtes bruitistes qui en gauchissent les surfaces et en brouillent les perspectives. Alors bien sûr, ce nouvel album n'apporte pas grand-chose de neuf à Music from jaded outlaws, leur séminal premier album. Certains peine-à-jouir pour qui la musique se doit d'être le miroir de son époque, de n'exister que dans le "here and now" (mais pourquoi?) diront sans doute que le groupe se répète et n'a plus rien à dire depuis deux albums au moins. Ils ont évidemment tort et il faut au contraire voir dans ce nouvel opus l'admirable travail d'artisans qui continuent inlassablement à creuser le même sillon, recherchant encore et toujours la recette de la chanson parfaite, celle qui résumerait toute leur oeuvre en quatre minutes définitives. Ce n'est pas être méchant que de secrètement espérer qu'ils ne la trouvent jamais et continuent de nous abreuver de leurs divins brouillons."
ou bien
"Cela suffit. Lorsque le premier album de Trucmuche est sorti, il était apparu à certains observateurs comme la preuve de l'émergence d'une nouvelle manière de concevoir la musique folk, notamment en la mêlant de force à l'énergie sonique de la noise. Difficile avec le recul de ne pas être effaré par un tel aveuglement. N'importe quel auditeur doté d'une paire d'oreilles en état de marche aurait immédiatement pu (dû ?) se rendre compte que ce mariage contre-nature était l'exemple-type de la fausse bonne idée. Pourtant, aujourd'hui encore, après trois albums d'éhonté rabachage, le groupe en est toujours au même stade, enregistrant ses petites chansons mal foutues, persuadé de contribuer à révolutionner la musique, alors que, ailleurs, la musique connaît sa révolution, sans eux. Trucmuche est objectivement devenu un groupe démodé, dépassé par des évolutions auxquelles ils ne comprennent rien, l'exemple-type de ces artistes auto-satisfaits à la musique vide que les nouveaux punks devront faire leur priorité d'envoyer au bûcher. Du passé faisons table rase."
(ça mériterait aussi sans doute d'être retravaillé mais bon...)
Sinon, je suis chaque semaine sidéré de voir à quel point les chroniques d'albums dans les Inrocks n'expriment jamais la moindre émotion. Les journalistes semblent se contenter de décrire le disque avec un détachement clinique et en alignant les clichés (toujours les mêmes). Peut-être est-ce parce que je les lis depuis trop longtemps et suis devenu imperméable à leur style, mais je peux compter sur les doigts de deux mains le nombre de disques que les Inrocks m'ont donné envie d'écouter depuis deux ans (alors que le NME me donne envie d'écouter un truc par semaine au moins).
Dans cet esprit, je me suis laissé aller sur une mailing-liste à un pastiche de leur style. L'exercice est un peu vain mais a au moins eu le mérite de m'amuser (et j'ai bien besoin de m'amuser pour oublier la fin de Le Sport).
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Un truc qui m'a toujours bien fait rire est que, lorsqu'un groupe sort un troisième album qui n'est objectivement qu'une copie-carbone du premier, on pourra lire dans les Inrocks, selon qu'il est bien vu ou pas de la rédaction (selon qu'il a la carte Inrocks ou pas, pour paraphraser Michel Ciment) :
"Trucmuche n'est pas un groupe qui court vainement derrière les dernières modes. Machin-chose et sa bande préfèrent au contraire réhabiliter le travail patient de l'artiste folk : ressasser inlassablement ses obsessions, extirper patiemment de sa vie quotidienne la substantifique moëlle de l'existence et la présenter avec révérence dans un écrin où se mêlent lignes de guitare finement ciselées et choeurs angéliques. Ce serait déjà immense (Johnny Cash, Townes Van Zandt et Bob Dylan n'ont jamais rien fait d'autre) mais Trucmuche aime à brouiller les pistes et cette armature folk en bois de pays est perpétuellement mise en danger par des intermèdes instrumentaux foutraques et des tempêtes bruitistes qui en gauchissent les surfaces et en brouillent les perspectives. Alors bien sûr, ce nouvel album n'apporte pas grand-chose de neuf à Music from jaded outlaws, leur séminal premier album. Certains peine-à-jouir pour qui la musique se doit d'être le miroir de son époque, de n'exister que dans le "here and now" (mais pourquoi?) diront sans doute que le groupe se répète et n'a plus rien à dire depuis deux albums au moins. Ils ont évidemment tort et il faut au contraire voir dans ce nouvel opus l'admirable travail d'artisans qui continuent inlassablement à creuser le même sillon, recherchant encore et toujours la recette de la chanson parfaite, celle qui résumerait toute leur oeuvre en quatre minutes définitives. Ce n'est pas être méchant que de secrètement espérer qu'ils ne la trouvent jamais et continuent de nous abreuver de leurs divins brouillons."
ou bien
"Cela suffit. Lorsque le premier album de Trucmuche est sorti, il était apparu à certains observateurs comme la preuve de l'émergence d'une nouvelle manière de concevoir la musique folk, notamment en la mêlant de force à l'énergie sonique de la noise. Difficile avec le recul de ne pas être effaré par un tel aveuglement. N'importe quel auditeur doté d'une paire d'oreilles en état de marche aurait immédiatement pu (dû ?) se rendre compte que ce mariage contre-nature était l'exemple-type de la fausse bonne idée. Pourtant, aujourd'hui encore, après trois albums d'éhonté rabachage, le groupe en est toujours au même stade, enregistrant ses petites chansons mal foutues, persuadé de contribuer à révolutionner la musique, alors que, ailleurs, la musique connaît sa révolution, sans eux. Trucmuche est objectivement devenu un groupe démodé, dépassé par des évolutions auxquelles ils ne comprennent rien, l'exemple-type de ces artistes auto-satisfaits à la musique vide que les nouveaux punks devront faire leur priorité d'envoyer au bûcher. Du passé faisons table rase."
(ça mériterait aussi sans doute d'être retravaillé mais bon...)
J'avais déjà bon goût à 10 ans.
C'est en tout cas ce que j'ai conclu après avoir revu le clip d'une chanson à laquelle je n'avais plus pensé depuis au moins quinze ans. La réentendre m'a procuré l'agréable sensation que mon plaisir de l'époque était resté intact et je suis même parvenu à me persuader que, si elle était sortie aujourd'hui, je l'aurais autant aimée qu'à l'époque. La production en particulier m'impressionne. Elle rappelle un peu celle de Life in a northern town de The Dream Academy.
Cela dit, quand on creuse un minimum la carrière du groupe, on tombe sur des trucs assez peu recommandables.
Cela dit, quand on creuse un minimum la carrière du groupe, on tombe sur des trucs assez peu recommandables.
lundi, septembre 25
N'en dégoûte pas les autres.
Ca fait plusieurs semaines que je n'ai que du mal à dire des nouveautés qui sortent. J'ai déjà fait part de ma déception face aux singles de Patrick Wolf, Girls Aloud et McFly. C'est à présent JC Chasez qui s'y colle (et encore, je vous ai fait grâce de l'album des Scissor Sisters et du nouveau Depeche Mode).
En fait, plus généralement, je suis en pleine phase de bof-attitude pour tout ce qui touche à la musique. Tout ce que j'écoute me laisse indifférent et je ne suis donc pas très motivé pour découvrir les nouveaux albums de Tarnation, Clinic ou The Rapture, de peur sans doute que, malgré leurs probables qualités, ils ne soient engloutis dans les sables mouvants de ma neurasthénie. Je préfère donc en différer l'écoute, espérant une embellie prochaine de mon humeur générale.
Comme je n'aime en général pas trop dire du mal, je vais éviter de parler ici de mes déceptions à répétition et attendre de tomber sur un disque récent qui me plaise vraiment pour me répandre à nouveau. Je veux croire que, un jour, je découvrirai à nouveau un disque avec plaisir. Souhaitez-moi bonne chance.
En fait, plus généralement, je suis en pleine phase de bof-attitude pour tout ce qui touche à la musique. Tout ce que j'écoute me laisse indifférent et je ne suis donc pas très motivé pour découvrir les nouveaux albums de Tarnation, Clinic ou The Rapture, de peur sans doute que, malgré leurs probables qualités, ils ne soient engloutis dans les sables mouvants de ma neurasthénie. Je préfère donc en différer l'écoute, espérant une embellie prochaine de mon humeur générale.
Comme je n'aime en général pas trop dire du mal, je vais éviter de parler ici de mes déceptions à répétition et attendre de tomber sur un disque récent qui me plaise vraiment pour me répandre à nouveau. Je veux croire que, un jour, je découvrirai à nouveau un disque avec plaisir. Souhaitez-moi bonne chance.
samedi, septembre 23
Accident and Emergency
La vidéo du nouveau single de Patrick Wolf est apparue sur NME.com. Après deux visions, je suis franchement déçu, sans parvenir à expliquer précisément pourquoi. J'en reparlerai sans doute plus tard, par exemple lorsque la vidéo sera accessible sur un site qui ne nécessite pas une inscription préalable (cela dit, l'inscription sur NME.com est gratuite et ne génère pas de spam).
EDIT : En attendant, la chanson elle-même est disponible ici. La meilleure qualité sonore permet de se rendre compte que les arrangements sont plus complexes qu'ils n'en ont l'air a priori.
EDIT : En attendant, la chanson elle-même est disponible ici. La meilleure qualité sonore permet de se rendre compte que les arrangements sont plus complexes qu'ils n'en ont l'air a priori.
vendredi, septembre 22
Helpdesk : Version beta
Un gentil lecteur qui serait par ailleurs un gentil utilisateur de Blogger pourrait-il m'aider à comprendre le principe de la version Beta de Blogger qui vient d'apparaître ? Si je comprends bien tout ce qu'on ne m'explique pas, il faut pour pouvoir profiter des nouvelles fonctionnalités créer un nouveau blog. Ne peut-on pas passer de l'ancienne version à la nouvelle avec un blog pré-existant ? Ce serait idiot.
jeudi, septembre 21
Avec les images, c'est encore mieux.
J'ai beau me considérer comme un fan, je dois bien avouer que je n'avais jamais vu un seul clip des Nits (à part Radio Shoes lors d'une interview télévisée sur la RTBF). Je n'aurais d'ailleurs pas été autrement surpris si on m'avait dit qu'ils en avaient très peu fait mais non, Youtube en est plein. Petit aperçu rapide.
Tent (1979). Je commence par une émission télévisée, juste pour le plaisir de voir à quoi ressemblait Rob, Henk et les autres à leurs débuts. A les voir là, il était difficile d'imaginer ce que le groupe allait devenir. Les lunettes de Rob Kloet sont particulièrement étonnantes.
Nescio (1983). La première moitié des années 80 représente un peu la préhistoire des effets spéciaux et on n'évite pas ici une certaine forme de kitsch. C'est sans doute le moins Nitsien des clips que j'ai vus. L'esprit du groupe en semble absent.
Adieu Sweet Bahnhof (1984, ici). Le groupe y développe la matrice de tous ses clips futurs, avec notamment une vision poétique et gentiment absurde de la ville.
In the Dutch Mountains (1987)
Radio Shoes (1989, ici). Ce clip représente en fait mon premier contact avec les Nits et explique en grande partie pourquoi je suis devenu fan. La vidéo tranchait tellement avec tout ce que les chaînes musicales pouvaient nous présenter à l'époque que j'avais été très intrigué.
Cars & Cars (1993), où la sobriété des images forme le pendant parfait de la sobriété de la musique.
Le kitsch baroque de Nescio mis à part, tous ces clips se ressemblent un peu, sobres et emplis d'une poésie urbaine un peu absurde, avec une prédilection pour les plans-séquences et l'animation à partir d'images fixes. Les mauvaises langues diront qu'ils ressemblent tous à des anciens travaux de fins d'étude pour la section vidéo d'une école de cinéma (je pense que la plupart des membres du groupe ont fait les écoles d'art à Amsterdam), mais il ne faut jamais écouter les mauvaises langues, ça les encourage. Je viens en tout cas de passer une heure à regarder tout ça et de découvrir tout un pan de l'oeuvre du groupe dont je ne savais rien. C'est toujours bon à prendre.
Tent (1979). Je commence par une émission télévisée, juste pour le plaisir de voir à quoi ressemblait Rob, Henk et les autres à leurs débuts. A les voir là, il était difficile d'imaginer ce que le groupe allait devenir. Les lunettes de Rob Kloet sont particulièrement étonnantes.
Nescio (1983). La première moitié des années 80 représente un peu la préhistoire des effets spéciaux et on n'évite pas ici une certaine forme de kitsch. C'est sans doute le moins Nitsien des clips que j'ai vus. L'esprit du groupe en semble absent.
Adieu Sweet Bahnhof (1984, ici). Le groupe y développe la matrice de tous ses clips futurs, avec notamment une vision poétique et gentiment absurde de la ville.
In the Dutch Mountains (1987)
Radio Shoes (1989, ici). Ce clip représente en fait mon premier contact avec les Nits et explique en grande partie pourquoi je suis devenu fan. La vidéo tranchait tellement avec tout ce que les chaînes musicales pouvaient nous présenter à l'époque que j'avais été très intrigué.
Cars & Cars (1993), où la sobriété des images forme le pendant parfait de la sobriété de la musique.
Le kitsch baroque de Nescio mis à part, tous ces clips se ressemblent un peu, sobres et emplis d'une poésie urbaine un peu absurde, avec une prédilection pour les plans-séquences et l'animation à partir d'images fixes. Les mauvaises langues diront qu'ils ressemblent tous à des anciens travaux de fins d'étude pour la section vidéo d'une école de cinéma (je pense que la plupart des membres du groupe ont fait les écoles d'art à Amsterdam), mais il ne faut jamais écouter les mauvaises langues, ça les encourage. Je viens en tout cas de passer une heure à regarder tout ça et de découvrir tout un pan de l'oeuvre du groupe dont je ne savais rien. C'est toujours bon à prendre.
mardi, septembre 19
MTV, la Musique de Ton Village
On peut penser ce qu'on veut de la vision de la musique défendue par MTV depuis vingt ans mais il m'a toujours semblé que, sur un point au moins, l'influence de la chaîne avait été positive : son caractère mondial permettait en effet aux spectateurs de tous les pays d'avoir un accès (limité mais réel) à la vie musicale d'autres pays (voire parfois d'autres continents). Une émission comme Most Wanted de Ray Cokes par exemple a sans doute plus fait pour faire prendre conscience aux adolescents des années 90 de leur appartenance à l'Europe que toutes les campagnes d'information organisées par l'UE. C'était en effet la première fois qu'une émission de télévision s'adressait directement à tout le continent, de la Suède à Israël et de la Grande-Bretagne à l'Autriche. Certains y ont vu une manifestation de l'impérialisme anglo-saxon (et de la langue anglaise). Je préfère y voir l'ébauche d'une nouvelle conscience "jeune" supra-nationale. Je garde par exemple un souvenir assez émerveillé des deux éditions du concours Eurovision alternatif organisé par Ray Cokes où des clips de tous les pays européens s'affrontaient.
Malheureusement, cette vision utopique de MTV comme chaîne fédératrice d'une "Internationale de la Musique" a été rapidement laminée par la fragmentation de MTV Europe en chaînes nationales, un choix que des considérations financières expliquent aisément (les écrans de pub peuvent être à la fois plus nombreux et mieux ciblés). On se retrouve donc dans une situation où il n'y a plus de réelles différences entre la musique diffusée par MTV et celle diffusée par les médias purement français (MCM, NRJ, Fun Radio ou Skyrock par exemple). Dans tous les cas, des programmateurs français travaillent à destination unique de spectateurs français, ce qui signifie en gros un accent mis sur les artistes locaux et la présence d'une poignée de stars anglo-saxonnes (presque toujours les mêmes).
Le comble du Franco-centrisme et de l'esprit de clocher a été atteint ce week-end avec la retransmission de la cérémonie américaine des MTV Music Awards, commentée en direct par une animatrice de la chaîne et deux glorieux représentants du hip-hop français. La traduction simultanée étant assez médiocre et les trois compères se moquant de ce qui se passe sur scène comme de leur première gourmette, il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Mieux, la fenêtre insérée dans l'image pour nous montrer leur tronche empêchait de lire la moindre incrustation (notamment la liste des nom(in/m)és. La retransmission des MTV VMA n'était donc plus du tout l'occasion de se faire une idée sur l'état de la scène musicale aux Etats-Unis en 2006 (même si la victoire de James Blunt en dit déjà beaucoup), mais juste de connaître dans les moindres détails les a-priori de la scène rap française sur la musique américaine. Je vous avoue bien volontiers que cela m'intéresse assez peu (je suis assez grand pour me faire mon opinion tout seul) et j'ai rapidement éteint mon téléviseur. Après tout, qui a encore vraiment besoin de MTV quand Youtube et les autres mettent à disposition la musique du monde entier en version originale et sans commentaires surplombants.
Malheureusement, cette vision utopique de MTV comme chaîne fédératrice d'une "Internationale de la Musique" a été rapidement laminée par la fragmentation de MTV Europe en chaînes nationales, un choix que des considérations financières expliquent aisément (les écrans de pub peuvent être à la fois plus nombreux et mieux ciblés). On se retrouve donc dans une situation où il n'y a plus de réelles différences entre la musique diffusée par MTV et celle diffusée par les médias purement français (MCM, NRJ, Fun Radio ou Skyrock par exemple). Dans tous les cas, des programmateurs français travaillent à destination unique de spectateurs français, ce qui signifie en gros un accent mis sur les artistes locaux et la présence d'une poignée de stars anglo-saxonnes (presque toujours les mêmes).
Le comble du Franco-centrisme et de l'esprit de clocher a été atteint ce week-end avec la retransmission de la cérémonie américaine des MTV Music Awards, commentée en direct par une animatrice de la chaîne et deux glorieux représentants du hip-hop français. La traduction simultanée étant assez médiocre et les trois compères se moquant de ce qui se passe sur scène comme de leur première gourmette, il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Mieux, la fenêtre insérée dans l'image pour nous montrer leur tronche empêchait de lire la moindre incrustation (notamment la liste des nom(in/m)és. La retransmission des MTV VMA n'était donc plus du tout l'occasion de se faire une idée sur l'état de la scène musicale aux Etats-Unis en 2006 (même si la victoire de James Blunt en dit déjà beaucoup), mais juste de connaître dans les moindres détails les a-priori de la scène rap française sur la musique américaine. Je vous avoue bien volontiers que cela m'intéresse assez peu (je suis assez grand pour me faire mon opinion tout seul) et j'ai rapidement éteint mon téléviseur. Après tout, qui a encore vraiment besoin de MTV quand Youtube et les autres mettent à disposition la musique du monde entier en version originale et sans commentaires surplombants.
vendredi, septembre 15
Hope and despair
Mon billet de la semaine sur la Blogothèque est consacré au split de Hope of The States. J'ai manifestement écrit les deux derniers paragraphes sans avoir désactivé l'option "phrases ronflantes pour ne rien dire" de mon précédent billet. Désolé.
PS : Vous voulez écouter une chanson country sur la romance impossible entre Britney Spears et Justin Timberlake ? Pas de problème. Et un extrait du prochain album de Patrick Wolf ? Y a qu'à demander.
PS : Vous voulez écouter une chanson country sur la romance impossible entre Britney Spears et Justin Timberlake ? Pas de problème. Et un extrait du prochain album de Patrick Wolf ? Y a qu'à demander.
mercredi, septembre 13
Blogomix
En tant qu'employé à temps partiel de la Blogothèque, je suis contractuellement tenu de lui faire de la publicité. J'ai donc été sommé de vous signaler plus longuement l'existence du Blogomix, le réseau d'échange de compilations qu'elle met sur pied durant ce mois de septembre. En kamikaze obéissant, je m'exécute, d'autant plus volontiers que ça me permet de m'adonner à une de mes activités préférées : multiplier les phrases ronflantes pour ne rien dire.
Rappelez-vous le temps béni d'avant Internet, d'avant le peer-to-peer, cette époque où la pulsion messianique du fan de musique qui voulait faire découvrir ses nouveaux emballements trouvait sa concrétisation dans une cassette audio compilée avec amour, enregistrée avec soin et dans une liste de titres notés consciencieusement mais dans une écriture difficilement lisible. Maintenant que l'on peut partager sans lever le petit doigt toute sa discothèque avec le monde entier sans le plus souvent se soucier qu'elle soit correctement taguée, le geste du partage ne nécessite plus le moindre investissement émotionnel et a donc perdu beaucoup de sa valeur. Comment ne pas le regretter ?
Soyons donc pour une fois réactionnaire et disons "Halte là !" à ce progrès aveugle qui déshumanise et virtualise nos relations avec autrui (jusque dans ce sanctuaire de l'affectif que représente le rapport à la musique) et contribue ainsi à défaire le lien social, cette fraternité d'espèce qui représente notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble et en harmonie dans un monde contemporain dont les valeurs succombent peu à peu aux coups de boutoir d'un consumérisme et d'un individualisme forcenés. Revenons aux relations réelles, simples, franches et directes. Revenons aux bonnes vieilles compilations de grand-papa enregistrées en audio sur CD-r que l'on échange avec quelques amis triés sur le volet dans l'attente fébrile d'un feed-back reconnaissant. Retrouvons le plaisir de la communication personnalisée. Retrouvons le plaisir du courrier postal, du timbre, de l'adresse sans @, sans '.com' ou '.net' mais avec un code postal et ces localités qui portent en leurs noms le souvenir d'un histoire plusieurs fois millénaire ("Bourg-en-Bresse", "Colombey-Les-Deux-Eglises", "Paris", autrement plus évocateurs que "gmail.com", "hotmail.com" ou "free.fr"). Retrouvons le plaisir de l'objet, du support matériel dont la simple contemplation peut faire renaître en vous le souvenir d'une amitié naissante.
Vous aussi, retrouvez le sens des vraies valeurs et participez au Blogomix. Plus d'informations ici.
Mission accomplie. Je peux retourner à mes bêtises.
Rappelez-vous le temps béni d'avant Internet, d'avant le peer-to-peer, cette époque où la pulsion messianique du fan de musique qui voulait faire découvrir ses nouveaux emballements trouvait sa concrétisation dans une cassette audio compilée avec amour, enregistrée avec soin et dans une liste de titres notés consciencieusement mais dans une écriture difficilement lisible. Maintenant que l'on peut partager sans lever le petit doigt toute sa discothèque avec le monde entier sans le plus souvent se soucier qu'elle soit correctement taguée, le geste du partage ne nécessite plus le moindre investissement émotionnel et a donc perdu beaucoup de sa valeur. Comment ne pas le regretter ?
Soyons donc pour une fois réactionnaire et disons "Halte là !" à ce progrès aveugle qui déshumanise et virtualise nos relations avec autrui (jusque dans ce sanctuaire de l'affectif que représente le rapport à la musique) et contribue ainsi à défaire le lien social, cette fraternité d'espèce qui représente notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble et en harmonie dans un monde contemporain dont les valeurs succombent peu à peu aux coups de boutoir d'un consumérisme et d'un individualisme forcenés. Revenons aux relations réelles, simples, franches et directes. Revenons aux bonnes vieilles compilations de grand-papa enregistrées en audio sur CD-r que l'on échange avec quelques amis triés sur le volet dans l'attente fébrile d'un feed-back reconnaissant. Retrouvons le plaisir de la communication personnalisée. Retrouvons le plaisir du courrier postal, du timbre, de l'adresse sans @, sans '.com' ou '.net' mais avec un code postal et ces localités qui portent en leurs noms le souvenir d'un histoire plusieurs fois millénaire ("Bourg-en-Bresse", "Colombey-Les-Deux-Eglises", "Paris", autrement plus évocateurs que "gmail.com", "hotmail.com" ou "free.fr"). Retrouvons le plaisir de l'objet, du support matériel dont la simple contemplation peut faire renaître en vous le souvenir d'une amitié naissante.
Vous aussi, retrouvez le sens des vraies valeurs et participez au Blogomix. Plus d'informations ici.
Mission accomplie. Je peux retourner à mes bêtises.
mardi, septembre 12
Blur vs Oasis, le retour
Au plus fort de la vague britpop, la sortie simultanée des nouveaux singles de Blur et d'Oasis (de mémoire, Roll with it et Country house) avait donné lieu à une guerre médiatique sans précédent. La question de savoir qui allait être le numéro 1 avait même fait l'ouverture du journal télévisé du soir sur la BBC (je crois que Blur l'avait finalement emporté). Avec le recul, aucun de ces deux singles ne méritait que l'on s'enthousiasme pour lui. Pourtant, pendant quelques semaines, tout le monde était tenu de prendre parti pour l'un ou pour l'autre. Toutes proportions gardées, le petit monde de la pop commerciale pourrait se retrouver dans une situation similaire fin octobre.
De nouveau, les deux chansons sont à première vue plutôt décevantes. Le nouveau single de McFly me semble être un échec complet, sans que je sache exactement exprimer pourquoi (heureusement pour leur prochain album, Lose It semble nettement meilleur). Le nouveau single de Girls Aloud, quant à lui, d'une production en béton armé mais qui n'habille que du vide, ce qui fait que, après deux écoutes, il devient rapidement insupportable (voir aussi Tous Ces Mots de Nadiya). Etant donné que je n'ai même plus Top of the Pops pour suivre la bataille en direct, je crois que je vais m'en désintéresser très vite.
De nouveau, les deux chansons sont à première vue plutôt décevantes. Le nouveau single de McFly me semble être un échec complet, sans que je sache exactement exprimer pourquoi (heureusement pour leur prochain album, Lose It semble nettement meilleur). Le nouveau single de Girls Aloud, quant à lui, d'une production en béton armé mais qui n'habille que du vide, ce qui fait que, après deux écoutes, il devient rapidement insupportable (voir aussi Tous Ces Mots de Nadiya). Etant donné que je n'ai même plus Top of the Pops pour suivre la bataille en direct, je crois que je vais m'en désintéresser très vite.
vendredi, septembre 8
J'allais vous expliquer en détails....
... les raisons pour lesquelles ce blog allait probablement tourner au ralenti dans les prochains jours/semaines. Malheureusement, il semblerait que ce genre d'épanchements mal contrôlés irrite certains lecteurs. Je me contenterai donc de vous dire que j'ai une échéance importante dans deux semaines mais que je profiterai de mes heures de loisirs pour tirer les enseignements de vos commentaires de la semaine dernière et chercher une manière d'introduire les liens musicaux qui soit honnête (il est hors de question que je me mette à multiplier les superlatifs) mais donne malgré tout envie au lecteur de cliquer. La quadrature du cercle en quelque sorte.
PS : Mon billet prévu pour aujourd'hui sur la Blogothèque sera finalement publié la semaine prochaine. En attendant, pensez à préparer vos compilations pour le Blogomix, parce que les réseaux d'échange peer-2-peer ne sont pas forcément virtuels.
PS : Mon billet prévu pour aujourd'hui sur la Blogothèque sera finalement publié la semaine prochaine. En attendant, pensez à préparer vos compilations pour le Blogomix, parce que les réseaux d'échange peer-2-peer ne sont pas forcément virtuels.
The Kursk
Je n'aime en général pas trop les fenêtres Youtube intégrées dans les blogs. Je me sens pourtant l'envie d'inclure dans ce billet la splendide vidéo de The Kursk de Matt Elliott (morceau déjà implicitement évoqué ici). Le verbe 'tenter' a toute son importance vu que je n'ai qu'une vague idée de la manière dont il faut s'y prendre. Ne vous étonnez donc pas si vous ne voyez rien apparaître ci-dessous.
EDIT : Ca a marché. Un nouveau triomphe de l'homme sur la machine (maintenant, c'est sûr : je suis le nouveau Neo).
EDIT : Ca a marché. Un nouveau triomphe de l'homme sur la machine (maintenant, c'est sûr : je suis le nouveau Neo).
jeudi, septembre 7
Crazy !
Danger Mouse est le nom anglais de Dare Dare Motus.
(oui, je sais, ce billet est consternant)
(oui, je sais, ce billet est consternant)
mercredi, septembre 6
Numb
La vidéo est apparue sur Youtube. On pourrait la décrire comme la rencontre entre Le cuirassé Potemkine, Metropolis et un imaginaire arty qui tourne à vide (surimpression d'images, flou, etc...). Comme en chaque fan des Pet Shop Boys sommeille un directeur de marketing, j'ajouterai juste que le choix des singles pour cet album a, une fois de plus, été réalisé en dépit du bon sens et je prédis que le classement de Numb dans les charts anglais sera le pire de leur carrière, ce qui les fera renoncer à sortir un quatrième single.
(j'ai perdu mon précédent billet dans un plantage de browser. Je doute d'avoir le courage de le réécrire. Sachez seulement qu'il était très fin, très spirituel et très informatif... et adressez vos plaintes à Bill Gates)
(j'ai perdu mon précédent billet dans un plantage de browser. Je doute d'avoir le courage de le réécrire. Sachez seulement qu'il était très fin, très spirituel et très informatif... et adressez vos plaintes à Bill Gates)
dimanche, septembre 3
Epouillage et dépouillement
Le sondage est un exercice dangereux car il y a toujours bien un aspect de la réponse reçue que l'on aurait préféré ne pas connaître. Il est d'ailleurs probable que, quel qu'ait été le résultat final, j'y aurais trouvé des raisons d'être subtilement contrarié et de vous chercher des poux sur la tête (je dirais n'importe quoi pour avoir un joli titre de billet qui en jette). Si vous aviez tous opté pour le format 'plus de liens et moins de textes', j'aurais été déçu de constater que toute la partie rédactionnelle/prise de position/billet d'humeur ne vous intéressait pas et que vous ne vouliez trouver ici qu'un accès impersonnel vers de la musique gratuite. Mon amour-propre de rédacteur en aurait pris un coup mais j'aurais au moins pu me sentir investi d'un rôle de 'passeur', d'une capacité à faire découvrir à d'autres la musique que j'aime.
Idéalement, vos votes auraient dû se répartir sur les deux options et j'aurais pu continuer à croire que mes billets, quel qu'en soit le format, rencontraient les attentes d'une partie au moins des gens qui me lisent.
En réalité, vous avez tous, dans une belle unanimité, voté pour le 'grand foutoir avec moins de liens'. J'en tire deux conclusions :
- l'écriture et le ton de ce blog plaisent, au moins au noyau dur de mes lecteurs (c'est encourageant)
- personne, ou presque, ne fait suffisamment confiance à mes goûts pour ressentir l'envie d'écouter les morceaux que j'aime (ce qui est tout de même un poil déprimant).
Pour ne parler que du mois d'août, il me semblait que des artistes comme Filthy Romance, Dangerous Muse, El Perro del Mar, Marissa Nadler ou Peter, Bjorn and John méritaient vraiment d'être découverts (au moins par ceux qui ne les connaissaient pas déjà) mais je sais à présent que mon compteur ne mentait pas et que seule une infime minorité d'entre vous prend effectivement la peine de cliquer sur les liens que je propose. Peut-être ne vous ai-je pas suffisamment mis l'eau à la bouche et pourrais-je tenter d'écrire des billets plus argumentés et construits sur ces artistes que je découvre et dont je ne connais qu'une ou deux chansons. Malheureusement, je ne suis pas sûr d'en être capable car j'ai besoin d'un minimum de familiarité avec un sujet pour oser en parler un peu longuement. Dès lors, comment puis-je espérer assouvir mes ambitions de 'passeur de hypes alternatives' et de 'Pitchfork crypto-disco' ?
Ce sondage me l'a révélé : je ne peux pas. Vous préférez lire des tartines plus ou moins ironiques sur Britney Spears, Arcade Fire, McFly ou Daft Punk (quand bien même je penserais plutôt du bien de la plupart d'entre eux) que de savoir ce que j'aime vraiment.
Pour le dire encore plus platement, la conclusion naturelle de ce sondage est : même mes lecteurs les plus fidèles sont persuadés que j'ai mauvais goût. Le constat est cruel.
EDIT : Pour répondre à un commentaire, il ne faut sans doute pas prendre ce billet tout à fait au premier degré. J'ai volontairement amplifié et noirci ce que j'ai ressenti en lisant les réponses au vague "sondage" d'avant-hier. Cela dit, le constat que mes coups de coeur n'intéressent a priori pas grand-monde me semble assez juste et il est sans doute préférable que j'en sois conscient, ne serait-ce que pour modifier la manière dont je les présente. Contrairement à ce que je pensais un peu naïvement, il ne suffit pas de donner un lien pour donner envie aux lecteurs de le cliquer. Il va donc falloir que je trouve une manière de mieux les mettre en valeur.
Idéalement, vos votes auraient dû se répartir sur les deux options et j'aurais pu continuer à croire que mes billets, quel qu'en soit le format, rencontraient les attentes d'une partie au moins des gens qui me lisent.
En réalité, vous avez tous, dans une belle unanimité, voté pour le 'grand foutoir avec moins de liens'. J'en tire deux conclusions :
- l'écriture et le ton de ce blog plaisent, au moins au noyau dur de mes lecteurs (c'est encourageant)
- personne, ou presque, ne fait suffisamment confiance à mes goûts pour ressentir l'envie d'écouter les morceaux que j'aime (ce qui est tout de même un poil déprimant).
Pour ne parler que du mois d'août, il me semblait que des artistes comme Filthy Romance, Dangerous Muse, El Perro del Mar, Marissa Nadler ou Peter, Bjorn and John méritaient vraiment d'être découverts (au moins par ceux qui ne les connaissaient pas déjà) mais je sais à présent que mon compteur ne mentait pas et que seule une infime minorité d'entre vous prend effectivement la peine de cliquer sur les liens que je propose. Peut-être ne vous ai-je pas suffisamment mis l'eau à la bouche et pourrais-je tenter d'écrire des billets plus argumentés et construits sur ces artistes que je découvre et dont je ne connais qu'une ou deux chansons. Malheureusement, je ne suis pas sûr d'en être capable car j'ai besoin d'un minimum de familiarité avec un sujet pour oser en parler un peu longuement. Dès lors, comment puis-je espérer assouvir mes ambitions de 'passeur de hypes alternatives' et de 'Pitchfork crypto-disco' ?
Ce sondage me l'a révélé : je ne peux pas. Vous préférez lire des tartines plus ou moins ironiques sur Britney Spears, Arcade Fire, McFly ou Daft Punk (quand bien même je penserais plutôt du bien de la plupart d'entre eux) que de savoir ce que j'aime vraiment.
Pour le dire encore plus platement, la conclusion naturelle de ce sondage est : même mes lecteurs les plus fidèles sont persuadés que j'ai mauvais goût. Le constat est cruel.
EDIT : Pour répondre à un commentaire, il ne faut sans doute pas prendre ce billet tout à fait au premier degré. J'ai volontairement amplifié et noirci ce que j'ai ressenti en lisant les réponses au vague "sondage" d'avant-hier. Cela dit, le constat que mes coups de coeur n'intéressent a priori pas grand-monde me semble assez juste et il est sans doute préférable que j'en sois conscient, ne serait-ce que pour modifier la manière dont je les présente. Contrairement à ce que je pensais un peu naïvement, il ne suffit pas de donner un lien pour donner envie aux lecteurs de le cliquer. Il va donc falloir que je trouve une manière de mieux les mettre en valeur.
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